Sonatrach vient de lancer un appel doffres pour lachat de 60 000 tonnes de gasoil. Cet appel doffres est censé arriver à expiration demain, selon lagence Reuters, qui publie linformation. Au début de lannée, Sonatrach avait déjà procédé à lachat de 30 000 tonnes de gasoil.
LAlgérie fait face à une demande croissante de gasoil depuis une dizaine dannées. Entre 2000 et 2006, la consommation est passée de 3,6 millions de tonnes à 6,1 millions de tonnes, selon les chiffres du ministère de lÉnergie. En 2009, la facture des importations de gasoil a atteint les 300 millions de dollars, car lAlgérie est obligée dimporter en moyenne 100 000 tonnes de gasoil par an, en raison du manque de production nationale et de laccroissement du nombre de véhicules roulant au gasoil.
LAlgérie est censée être autosuffisante à la fin de lannée 2012, selon les déclarations officielles des responsables du secteur. Ainsi, en décembre 2010, Nouredine Cherouati, le PDG de Sonatrach, déclarait que « L'Algérie importera du gasoil en 2011 et 2012 pour faire face à la demande du marché local. Au‑delà de cette date, Sonatrach n'aura plus à enregistrer de manque jusqu'à 2018 ».
Ces importations massives et coûteuses sexpliquent par le manque de capacité de production et par le retard pris par les investissements dans les infrastructures de raffinage. Les projets ont été lancés au milieu des années 2000 et la plupart ne verront le jour quà partir de 2013. Cest le cas par exemple de la vieille raffinerie dAlger, qui est en cours de réhabilitation. Le marché remporté par le français Technip devrait permettre de porter la production de 2,7 millions de tonnes actuellement à 3,6 millions de tonnes dici deux ans. Dautres travaux de rénovation sont en cours à la raffinerie de Skikda, à celle dArzew ou de Hassi Messaoud. La raffinerie géante de Tiaret (15 millions de tonnes par an) peine à voir le jour. Sonatrach a décidé de geler ce projet en raison notamment du manque dintérêt des investisseurs étrangers et des difficultés dacheminer leau nécessaire à son fonctionnement, la région de Tiaret ne disposant pas de ressources hydriques suffisantes pour alimenter une raffinerie de pétrole. Son éloignement du port pétrolier dArzew (près de 200 km) a compliqué la donne.
Cette raffinerie, qui devait être achevée en 2012 pour alimenter le marché national, était prévue initialement à El Kseur près de Bejaïa, avant dêtre délocalisé à Tiaret pour des raisons politiques. Le choix de Bejaïa avait été décidé suite à un appel à manifestation dintérêt pour le choix dun site adéquat pour la construction dune grande raffinerie dans la région centre du pays. Le groupe français Total était intéressé par le projet dEl Kseur Bejaïa en raison de la proximité du port pétrolier de Bejaïa (25 km), mais il sest retiré après la délocalisation de la raffinerie. Officiellement, le gouvernement veut développer une industrie parapétrolière dans la région de Tiaret en y implantant une raffinerie géante.
TSA
Yazid Slimani et Ali Idir
LAlgérie fait face à une demande croissante de gasoil depuis une dizaine dannées. Entre 2000 et 2006, la consommation est passée de 3,6 millions de tonnes à 6,1 millions de tonnes, selon les chiffres du ministère de lÉnergie. En 2009, la facture des importations de gasoil a atteint les 300 millions de dollars, car lAlgérie est obligée dimporter en moyenne 100 000 tonnes de gasoil par an, en raison du manque de production nationale et de laccroissement du nombre de véhicules roulant au gasoil.
LAlgérie est censée être autosuffisante à la fin de lannée 2012, selon les déclarations officielles des responsables du secteur. Ainsi, en décembre 2010, Nouredine Cherouati, le PDG de Sonatrach, déclarait que « L'Algérie importera du gasoil en 2011 et 2012 pour faire face à la demande du marché local. Au‑delà de cette date, Sonatrach n'aura plus à enregistrer de manque jusqu'à 2018 ».
Ces importations massives et coûteuses sexpliquent par le manque de capacité de production et par le retard pris par les investissements dans les infrastructures de raffinage. Les projets ont été lancés au milieu des années 2000 et la plupart ne verront le jour quà partir de 2013. Cest le cas par exemple de la vieille raffinerie dAlger, qui est en cours de réhabilitation. Le marché remporté par le français Technip devrait permettre de porter la production de 2,7 millions de tonnes actuellement à 3,6 millions de tonnes dici deux ans. Dautres travaux de rénovation sont en cours à la raffinerie de Skikda, à celle dArzew ou de Hassi Messaoud. La raffinerie géante de Tiaret (15 millions de tonnes par an) peine à voir le jour. Sonatrach a décidé de geler ce projet en raison notamment du manque dintérêt des investisseurs étrangers et des difficultés dacheminer leau nécessaire à son fonctionnement, la région de Tiaret ne disposant pas de ressources hydriques suffisantes pour alimenter une raffinerie de pétrole. Son éloignement du port pétrolier dArzew (près de 200 km) a compliqué la donne.
Cette raffinerie, qui devait être achevée en 2012 pour alimenter le marché national, était prévue initialement à El Kseur près de Bejaïa, avant dêtre délocalisé à Tiaret pour des raisons politiques. Le choix de Bejaïa avait été décidé suite à un appel à manifestation dintérêt pour le choix dun site adéquat pour la construction dune grande raffinerie dans la région centre du pays. Le groupe français Total était intéressé par le projet dEl Kseur Bejaïa en raison de la proximité du port pétrolier de Bejaïa (25 km), mais il sest retiré après la délocalisation de la raffinerie. Officiellement, le gouvernement veut développer une industrie parapétrolière dans la région de Tiaret en y implantant une raffinerie géante.
TSA
Yazid Slimani et Ali Idir