rifichan
de retour!
textes trés interessant a lire attentivement... http://oumma.com/Georges-Freche-un-sous-elu,1930
Sexiste, mégalomane, communautariste, islamophobe, nostalgique du « bon vieux temps des colonies »..., on le savait déjà[1] ! Georges Frêche, ancien maire de Montpellier, imperator socialiste de la région Languedoc-Roussillon, vient de récidiver, en franchissant une nouvelle fois la « ligne brune ». Récemment, il n’a pas hésité à qualifier les enfants de Harkis de « sous-hommes » (cf. déclaration complète ci-dessous), notion inspirée de l‘idéologie national-socialiste. La direction nationale du PS a réagi « très modérément », peu choquée semble-t-il par ce « dérapage verbal » qui puise pourtant directement dans la rhétorique nazie.
Employer la formule haineuse de « sous-hommes » n’a sans doute rien à envier aux calembours antisémites de Jean-Marie Le Pen ou à « l’humour tendancieux » de Dieudonné. Rappelons quand même pour ceux qui l’auraient oublié que « sous-hommes » (en allemand : Untermenschen) est l’un des concepts centraux de l’idéologie raciste des nazis[2]. Elle désignait les représentants des races dites « inférieures », à savoir les Juifs, les Tziganes et les Slaves et a même fait l’objet d’une codification sur le plan juridique par le biais des lois de Nuremberg de 1935. Elle visait à animaliser des êtres vivants pour mieux justifier leur élimination et leur extermination. Georges Frêche, professeur d’histoire du droit à la prestigieuse université de Montpellier 1 pouvait-il ignorer la signification et la connotation précises du terme ? Pour sa défense, certains diront que sa langue a fourché mais ici la « fourche » évoque étrangement la croix gammée.
Ce n’est pas simplement l’élu qui a déshonoré la République. C’est aussi l’enseignant qui a déshonoré l’Université française, parce qu’il est censé connaître et transmettre l’Histoire aux nouvelles générations d’étudiants. On peut d’ailleurs s’étonner qu’aucune autorité académique n’ait à ce jour pris position sur les étranges jeux de langage du « professeur Frêche ». Il est vrai que la tendance actuelle serait plutôt à banaliser les propos xénophobes des élus républicains (« youyous dans les mairies »[3], « polygamie des femmes immigrées »[4], « retrait de la nationalité française » aux mineurs délinquants[5]...) et le contexte préélectoral explique sans doute beaucoup de choses : la fédération PS de l’Hérault est l’une des plus importantes de France (« elle pèse » comme on dirait dans le langage militant) et G. Frêche tend à être considéré par la rue Solferino comme un « capteur de suffrages » irremplaçable. De ce point vue, il est vrai que le dérapage frêchien ne pèse pas grand-chose au regard des enjeux de l’investiture socialiste : pourquoi froisser un « ami » qui vous veut du bien ? Ici, le « Bien » ne se confond pas avec la « morale de l’Histoire » mais avec la « morale électorale », à savoir les réserves des suffrages d’adhérents en vue de la présidentielle de 2007.
Sexiste, mégalomane, communautariste, islamophobe, nostalgique du « bon vieux temps des colonies »..., on le savait déjà[1] ! Georges Frêche, ancien maire de Montpellier, imperator socialiste de la région Languedoc-Roussillon, vient de récidiver, en franchissant une nouvelle fois la « ligne brune ». Récemment, il n’a pas hésité à qualifier les enfants de Harkis de « sous-hommes » (cf. déclaration complète ci-dessous), notion inspirée de l‘idéologie national-socialiste. La direction nationale du PS a réagi « très modérément », peu choquée semble-t-il par ce « dérapage verbal » qui puise pourtant directement dans la rhétorique nazie.
Employer la formule haineuse de « sous-hommes » n’a sans doute rien à envier aux calembours antisémites de Jean-Marie Le Pen ou à « l’humour tendancieux » de Dieudonné. Rappelons quand même pour ceux qui l’auraient oublié que « sous-hommes » (en allemand : Untermenschen) est l’un des concepts centraux de l’idéologie raciste des nazis[2]. Elle désignait les représentants des races dites « inférieures », à savoir les Juifs, les Tziganes et les Slaves et a même fait l’objet d’une codification sur le plan juridique par le biais des lois de Nuremberg de 1935. Elle visait à animaliser des êtres vivants pour mieux justifier leur élimination et leur extermination. Georges Frêche, professeur d’histoire du droit à la prestigieuse université de Montpellier 1 pouvait-il ignorer la signification et la connotation précises du terme ? Pour sa défense, certains diront que sa langue a fourché mais ici la « fourche » évoque étrangement la croix gammée.
Ce n’est pas simplement l’élu qui a déshonoré la République. C’est aussi l’enseignant qui a déshonoré l’Université française, parce qu’il est censé connaître et transmettre l’Histoire aux nouvelles générations d’étudiants. On peut d’ailleurs s’étonner qu’aucune autorité académique n’ait à ce jour pris position sur les étranges jeux de langage du « professeur Frêche ». Il est vrai que la tendance actuelle serait plutôt à banaliser les propos xénophobes des élus républicains (« youyous dans les mairies »[3], « polygamie des femmes immigrées »[4], « retrait de la nationalité française » aux mineurs délinquants[5]...) et le contexte préélectoral explique sans doute beaucoup de choses : la fédération PS de l’Hérault est l’une des plus importantes de France (« elle pèse » comme on dirait dans le langage militant) et G. Frêche tend à être considéré par la rue Solferino comme un « capteur de suffrages » irremplaçable. De ce point vue, il est vrai que le dérapage frêchien ne pèse pas grand-chose au regard des enjeux de l’investiture socialiste : pourquoi froisser un « ami » qui vous veut du bien ? Ici, le « Bien » ne se confond pas avec la « morale de l’Histoire » mais avec la « morale électorale », à savoir les réserves des suffrages d’adhérents en vue de la présidentielle de 2007.