bientôt possible en France ?
Fin octobre 2007, pour la première fois, la justice française a reconnu la qualité de parents de jumelles à un couple qui a pratiqué la gestation pour autrui (GPA) aux Etats-Unis. L'approche de la révision des lois de bioéthique, prévue pour 2009, relance le débat sur cette pratique, désormais autorisée dans de nombreux pays.
Infertile, un couple recourt à la GPA
Sylvie et Dominique se connaissent depuis plus de douze ans. En 1998, ils découvrent que Sylvie ne pourra pas porter de bébé, car elle n'a pas d'utérus. Tous deux décident de recourir à la gestation pour autrui (GPA), ou grossesse par substitution. Cette technique permet de pallier les formes de stérilité liées à l'absence d'utérus, à sa déformation chez les « filles Distilbène », ou encore à un cancer du col Elle consiste à prélever les gamètes des parents génétiques, à réaliser une fécondation in vitro et à implanter un ou plusieurs embryons dans l'utérus de la mère porteuse. Mais, en France, contrairement à d'autres pays, les lois de bioéthique de 1994* interdisent la GPA. C'est pourquoi, en 2000, le couple s'expatrie en Californie, où la législation autorise les « mères porteuses ». À San Diego, ils choisissent une gestatrice, « tout comme elle les choisit », tiennent-ils à témoigner. Après trois tentatives (à 10 000 dollars la fécondation in vitro), le transfert d'embryons fonctionne.
Le 25 octobre 2000, leurs jumelles voient le jour. Les autorités californiennes délivrent des certificats de naissance aux parents. Mais, de retour en métropole, Dominique et Sylvie ne parviennent pas à les faire reconnaître. Après six ans de poursuites judiciaires pour « enlèvement d'enfant » et « adoption frauduleuse », ils finissent par avoir gain de cause.
Fin octobre, la Cour d'appel de Paris accorde au couple le statut de « parents », et permet l'établissement d'état civil pour les deux enfants. Cette brèche devrait soulager des centaines de parents qui, comme eux, ont fait appel à une gestatrice. Chaque année, 300 à 400 familles françaises ont recours à une gestation pour autrui, selon l'association Maia, et sont forcées de se lancer dans ce que certains dénomment avec provocation le « tourisme procréatif ».
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http://www.cite-sciences.fr/francai...u/question_actu.php?langue=fr&id_article=9323
Fin octobre 2007, pour la première fois, la justice française a reconnu la qualité de parents de jumelles à un couple qui a pratiqué la gestation pour autrui (GPA) aux Etats-Unis. L'approche de la révision des lois de bioéthique, prévue pour 2009, relance le débat sur cette pratique, désormais autorisée dans de nombreux pays.
Infertile, un couple recourt à la GPA
Sylvie et Dominique se connaissent depuis plus de douze ans. En 1998, ils découvrent que Sylvie ne pourra pas porter de bébé, car elle n'a pas d'utérus. Tous deux décident de recourir à la gestation pour autrui (GPA), ou grossesse par substitution. Cette technique permet de pallier les formes de stérilité liées à l'absence d'utérus, à sa déformation chez les « filles Distilbène », ou encore à un cancer du col Elle consiste à prélever les gamètes des parents génétiques, à réaliser une fécondation in vitro et à implanter un ou plusieurs embryons dans l'utérus de la mère porteuse. Mais, en France, contrairement à d'autres pays, les lois de bioéthique de 1994* interdisent la GPA. C'est pourquoi, en 2000, le couple s'expatrie en Californie, où la législation autorise les « mères porteuses ». À San Diego, ils choisissent une gestatrice, « tout comme elle les choisit », tiennent-ils à témoigner. Après trois tentatives (à 10 000 dollars la fécondation in vitro), le transfert d'embryons fonctionne.
Le 25 octobre 2000, leurs jumelles voient le jour. Les autorités californiennes délivrent des certificats de naissance aux parents. Mais, de retour en métropole, Dominique et Sylvie ne parviennent pas à les faire reconnaître. Après six ans de poursuites judiciaires pour « enlèvement d'enfant » et « adoption frauduleuse », ils finissent par avoir gain de cause.
Fin octobre, la Cour d'appel de Paris accorde au couple le statut de « parents », et permet l'établissement d'état civil pour les deux enfants. Cette brèche devrait soulager des centaines de parents qui, comme eux, ont fait appel à une gestatrice. Chaque année, 300 à 400 familles françaises ont recours à une gestation pour autrui, selon l'association Maia, et sont forcées de se lancer dans ce que certains dénomment avec provocation le « tourisme procréatif ».
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