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Une enquête du Wall Street Journal estime que Google ne serait pas aussi neutre que ce que le moteur de recherche le plus utilisé du web avance.
Chaque minute 3,8 millions de requêtes sont tapées dans la barre de recherche de Google. Ce qui en fait l’un des algorithmes les plus importants du web. Il façonne la manière dont s’informent, mais aussi consomment des milliards d’internautes. Google assure que cet algorithme est neutre et objectif, et que les interventions humaines pour le réguler sont très rares et ne cherchent pas à servir les intérêts de telle ou telle entreprise. Mais la réalité serait différente selon une enquête du Wall Street Journal, publiée vendredi 15 novembre.
Le média américain a mené une centaine d’interviews de sources proches de Google (dont d’anciens ingénieurs et cadres de l’entreprise). Les journalistes ont également testé le moteur de recherche en le comparant à d’autres. Leur investigation révèle que Google serait intervenu à plusieurs reprises sur son algorithme pour servir les intérêts de certaines grosses entreprises comme Facebook et Amazon et des clients de sa régie publicitaire, au détriment de concurrents plus petits. Dans au moins un cas, celui d’eBay, des changements auraient été faits suite à la demande de l’entreprise.
Les pages d'Amazon favorisées
Google actualiserait régulièrement la manière dont les pages d’Amazon et Facebook sont indexées afin qu’elles apparaissent plus souvent dans les résultats de recherche. De manière générale, les gros annonceurs sont en contact avec Google et obtiennent des conseils pour mieux référencer leurs pages, explique l’article du quotidien américain. Ce qui est moins le cas de plus petites entreprises. Notons tout de même que les PME sont devenues une cible privilégiée de Google. Elles bénéficient de services d’accompagnement, dont certains sont gratuits, pour les aider à mieux construire et référencer leur site web notamment.
« L’idée selon laquelle l’algorithme de recherche est neutre, qu’il se contente de passer le web au peigne fin et de montrer ce qu’il a trouvé, c’est de la vraie connerie », déclare l’un des dirigeants d’une grande entreprise partenaire de Google, interrogé par le WSJ. « Google gère tout le temps des cas particuliers. »
Blacklists et polissage des résultats
Google tiendrait également une liste noire de sites web à ne pas faire remonter dans les premiers résultats de recherche. Des sites politiques notamment.
Par ailleurs le moteur de recherche lisserait certains résultats pour éviter les sujets polémiques selon le Wall Street Journal. Les résultats obtenus en tapant « Joe Biden is » ou « Donald Trump is » en saisie automatique, sont plus inoffensifs sur Google que sur les autres moteurs de recherche. Sur Google, on trouve parmi les premières suggestions pour « Joe Biden is » : « done » (fini), « how old » (quel âge), « from » (de), « running for presidency » (candidat à la présidentielle)… Sur DuckDuck Go, qui se sert du moteur de recherche de Bing Microsoft, on trouve « an idiot » (idiot), « creepy » (glauque), « from what state » (de quel état), « too old to become president » (trop vieux pour être président)…
Une porte-parole interrogée par le Wall Street Journal réfute toutes les accusations de manipulation de l’algorithme. Elle affirme que les interventions humaines n’existent que pour améliorer la pertinence des résultats du moteur de recherche.
Ces révélations devraient en tout cas alimenter l'enquête actuellement menée par plusieurs états américains sur les pratiques anti-concurrentielles de Google.
www.ladn.eu
Chaque minute 3,8 millions de requêtes sont tapées dans la barre de recherche de Google. Ce qui en fait l’un des algorithmes les plus importants du web. Il façonne la manière dont s’informent, mais aussi consomment des milliards d’internautes. Google assure que cet algorithme est neutre et objectif, et que les interventions humaines pour le réguler sont très rares et ne cherchent pas à servir les intérêts de telle ou telle entreprise. Mais la réalité serait différente selon une enquête du Wall Street Journal, publiée vendredi 15 novembre.
Le média américain a mené une centaine d’interviews de sources proches de Google (dont d’anciens ingénieurs et cadres de l’entreprise). Les journalistes ont également testé le moteur de recherche en le comparant à d’autres. Leur investigation révèle que Google serait intervenu à plusieurs reprises sur son algorithme pour servir les intérêts de certaines grosses entreprises comme Facebook et Amazon et des clients de sa régie publicitaire, au détriment de concurrents plus petits. Dans au moins un cas, celui d’eBay, des changements auraient été faits suite à la demande de l’entreprise.
Les pages d'Amazon favorisées
Google actualiserait régulièrement la manière dont les pages d’Amazon et Facebook sont indexées afin qu’elles apparaissent plus souvent dans les résultats de recherche. De manière générale, les gros annonceurs sont en contact avec Google et obtiennent des conseils pour mieux référencer leurs pages, explique l’article du quotidien américain. Ce qui est moins le cas de plus petites entreprises. Notons tout de même que les PME sont devenues une cible privilégiée de Google. Elles bénéficient de services d’accompagnement, dont certains sont gratuits, pour les aider à mieux construire et référencer leur site web notamment.
« L’idée selon laquelle l’algorithme de recherche est neutre, qu’il se contente de passer le web au peigne fin et de montrer ce qu’il a trouvé, c’est de la vraie connerie », déclare l’un des dirigeants d’une grande entreprise partenaire de Google, interrogé par le WSJ. « Google gère tout le temps des cas particuliers. »
Blacklists et polissage des résultats
Google tiendrait également une liste noire de sites web à ne pas faire remonter dans les premiers résultats de recherche. Des sites politiques notamment.
Par ailleurs le moteur de recherche lisserait certains résultats pour éviter les sujets polémiques selon le Wall Street Journal. Les résultats obtenus en tapant « Joe Biden is » ou « Donald Trump is » en saisie automatique, sont plus inoffensifs sur Google que sur les autres moteurs de recherche. Sur Google, on trouve parmi les premières suggestions pour « Joe Biden is » : « done » (fini), « how old » (quel âge), « from » (de), « running for presidency » (candidat à la présidentielle)… Sur DuckDuck Go, qui se sert du moteur de recherche de Bing Microsoft, on trouve « an idiot » (idiot), « creepy » (glauque), « from what state » (de quel état), « too old to become president » (trop vieux pour être président)…
Une porte-parole interrogée par le Wall Street Journal réfute toutes les accusations de manipulation de l’algorithme. Elle affirme que les interventions humaines n’existent que pour améliorer la pertinence des résultats du moteur de recherche.
Ces révélations devraient en tout cas alimenter l'enquête actuellement menée par plusieurs états américains sur les pratiques anti-concurrentielles de Google.

Google interférerait dans les résultats de son moteur de recherche
Une enquête du Wall Street Journal estime que le moteur de recherche le plus utilisé du web ne serait pas aussi neutre que ce que Google avance.
