Ils ont pas assez d'argent pour vivre .
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Le gouvernement Barnier dérogera-t-il à une règle tacite datant de 1997 ? Fraîchement nommés samedi 21 septembre, plusieurs ministres ont fait savoir qu'ils souhaitaient cumuler leurs mandats locaux avec leur nouvelle fonction. C'est le cas du maire de Châteauroux, Gil Avérous, désormais ministre des Sports, qui s'en est expliqué sur France Bleu(Nouvelle fenêtre). Le ministre délégué à la Pêche, Fabrice Loher, maire de Lorient, a confié la même volonté à Ouest-France(Nouvelle fenêtre), à l'instar de son collègue au ministère des Transports, François Durovray, également président du conseil départemental de l'Essonne, sur TF1(Nouvelle fenêtre). Nicolas Daragon, ministre délégué en charge de la Sécurité du quotidien, compte lui aussi rester maire de Valence, rapporte France Bleu(Nouvelle fenêtre).
De quoi s'attirer les critiques d'une partie de la classe politique. Fabrice Loher "ne pourra pas être ministre à temps plein, il ne pourra pas être maire à temps plein, il ne pourra pas être président de Lorient agglomération à temps plein", s'est indigné le député écologiste du Morbihan, Damien Girard, auprès du Télégramme(Nouvelle fenêtre). Dans la Drôme, le député socialiste Paul Christophe a aussi dénoncé le choix de Nicolas Daragon, estimant qu'"être ministre est devenu un passe-temps que l'on peut accepter sans se questionner sur ce que cela signifie en termes d'engagement".
Tous justifient leur décision par leur attachement à leurs villes. Gil Avérous évoque sa promesse de rester maire jusqu'en 2026 "qui tient toujours", tandis que Nicolas Daragon explique au Monde(Nouvelle fenêtre) ne pas vouloir "trahir l'engagement pris devant les Valentinois". Mais il est possible que la décision des nouveaux ministres soit liée à l'instabilité politique actuelle, alors que le gouvernement opère sous la menace d'une motion de censure, et au calendrier électoral : les prochaines municipales sont programmées pour 2026.
Il existe cependant une coutume politique en vigueur depuis bientôt une trentaine d'années. Le gouvernement de Lionel Jospin avait en effet instauré une règle de non-cumul entre mandat local et portefeuille de ministre dès 1997. La règle a ensuite été reprise en 2002 par Jacques Chirac, avant d'être formalisée en 2012. François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault avaient mis en place une "charte de déontologie" signée par les ministres. Celle-ci spécifiait que les membres du gouvernement devaient "renoncer aux mandats exécutifs locaux qu'ils peuvent détenir". La règle a été maintenue par les différents gouvernements sous la présidence d'Emmanuel Macron, même si certains ministres, comme Gérald Darmanin à Tourcoing, avaient traîné les pieds.
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Le gouvernement Barnier dérogera-t-il à une règle tacite datant de 1997 ? Fraîchement nommés samedi 21 septembre, plusieurs ministres ont fait savoir qu'ils souhaitaient cumuler leurs mandats locaux avec leur nouvelle fonction. C'est le cas du maire de Châteauroux, Gil Avérous, désormais ministre des Sports, qui s'en est expliqué sur France Bleu(Nouvelle fenêtre). Le ministre délégué à la Pêche, Fabrice Loher, maire de Lorient, a confié la même volonté à Ouest-France(Nouvelle fenêtre), à l'instar de son collègue au ministère des Transports, François Durovray, également président du conseil départemental de l'Essonne, sur TF1(Nouvelle fenêtre). Nicolas Daragon, ministre délégué en charge de la Sécurité du quotidien, compte lui aussi rester maire de Valence, rapporte France Bleu(Nouvelle fenêtre).
De quoi s'attirer les critiques d'une partie de la classe politique. Fabrice Loher "ne pourra pas être ministre à temps plein, il ne pourra pas être maire à temps plein, il ne pourra pas être président de Lorient agglomération à temps plein", s'est indigné le député écologiste du Morbihan, Damien Girard, auprès du Télégramme(Nouvelle fenêtre). Dans la Drôme, le député socialiste Paul Christophe a aussi dénoncé le choix de Nicolas Daragon, estimant qu'"être ministre est devenu un passe-temps que l'on peut accepter sans se questionner sur ce que cela signifie en termes d'engagement".
Tous justifient leur décision par leur attachement à leurs villes. Gil Avérous évoque sa promesse de rester maire jusqu'en 2026 "qui tient toujours", tandis que Nicolas Daragon explique au Monde(Nouvelle fenêtre) ne pas vouloir "trahir l'engagement pris devant les Valentinois". Mais il est possible que la décision des nouveaux ministres soit liée à l'instabilité politique actuelle, alors que le gouvernement opère sous la menace d'une motion de censure, et au calendrier électoral : les prochaines municipales sont programmées pour 2026.
Une tradition qui remonte à Jospin
Les ministres pourraient-ils être forcés de choisir entre leur mandat local et leur poste au sein du gouvernement ? Légalement, rien n'empêche un ministre de conserver son mandat local. Selon la Constitution(Nouvelle fenêtre), la fonction de ministre est uniquement incompatible avec celle de parlementaire, en vertu de la séparation des pouvoirs.Il existe cependant une coutume politique en vigueur depuis bientôt une trentaine d'années. Le gouvernement de Lionel Jospin avait en effet instauré une règle de non-cumul entre mandat local et portefeuille de ministre dès 1997. La règle a ensuite été reprise en 2002 par Jacques Chirac, avant d'être formalisée en 2012. François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault avaient mis en place une "charte de déontologie" signée par les ministres. Celle-ci spécifiait que les membres du gouvernement devaient "renoncer aux mandats exécutifs locaux qu'ils peuvent détenir". La règle a été maintenue par les différents gouvernements sous la présidence d'Emmanuel Macron, même si certains ministres, comme Gérald Darmanin à Tourcoing, avaient traîné les pieds.