Grand Paris : le financement du transport suscite des interrogations

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Le député UMP Gilles Carrez, chargé par le gouvernement de trouver les financements pour les transports du Grand Paris, a déposé un pré-rapport auprès du premier ministre, mardi 4 août. Ce document recense les pistes proposées pour financer le plan d'investissement global de 35 milliards d'euros annoncé en avril par Nicolas Sarkozy.


Les modalités de financement énumérées par M. Carrez incluent notamment l'évolution des contributions des usagers et des entreprises. En clair, le député préconise une augmentation de la "masse tarifaire" payée par les passagers de 2 points au-dessus de l'inflation et une augmentation du "versement transport" payé par les entreprises au Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF). Gilles Carrez avait déjà souligné que les investissements annoncés pour les transports en Ile-de-France se traduiront par "une amélioration substantielle de l'offre", et qu'"il n'est pas anormal qu'il y ait une évolution [de la masse tarifaire] un peu supérieure à l'inflation".

A ces pistes s'ajoutent une réévaluation progressive de la redevance pour création de bureaux dans certaines zones (la Défense, Orly, Pleyel et Le Bourget) ou encore une augmentation des amendes de stationnement de 11 à 20 euros. L'Elysée avait prévenu que "toutes les pistes allaient être explorées" pour trouver le financement nécessaire. Mardi, Matignon a précisé que ces travaux se poursuivront "durant l'été, afin d'analyser ces propositions et élaborer le scénario financier soutenant le futur projet de loi" qui sera présenté en octobre.

PAS DE FINANCEMENT PAR L'EMPRUNT NATIONAL

Déjà, des voix se font entendre, y compris au sein de l'UMP, pour remettre en cause une possible hausse des tarifs de transport. "Faut-il augmenter les tarifs des usagers avant même que l'offre de transport ne soit améliorée, sécurisée et étendue. Faut-il encore faire payer davantage les entreprises franciliennes alors que le chômage augmente de manière significative en Ile-de-France", s'interroge par exemple David-Xavier Weiss, secrétaire national chargé des transports à l'UMP.

Le Medef refuse également cette perspective, estimant qu'elle "serait contraire à l'engagement pris par le gouvernement de ne pas augmenter les prélèvements obligatoires". Le syndicat patronal propose que le plan transport soit financé "par une partie du grand emprunt national", ce que Gilles Carrez refuse tout net. "Je ne proposerai pas dans mon rapport de financer avec le grand emprunt national, parce que c'est tout renvoyer sur les générations futures", a-t-il expliqué. Le rapport définitif est attendu sur le bureau de Nicolas Sarkozy en septembre.
 
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