Grèce:2 voitures incendiées devant le consulat à Bordeaux, celui de Grenoble fermé

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Casablanca d'antan
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Les violences urbaines en Grèce sont-elles en train de gagner l'Europe? En France, deux véhicules ont été incendiés dans la nuit de mercredi à jeudi devant le consulat à Bordeaux.

La porte du consulat, vide au moment de l'incendie, à 3h15, a été endommagée et huit personnes résidant dans l'immeuble ont été évacuées mais ne sont pas blessées.

«Insurrection à venir»

Des inscriptions «soutien aux incendies en Grèce» et «insurrection à venir» ont aussi été retrouvées sur une porte de garage voisine de même que celle «insurrection partout» en face du consulat, a constaté un photographe de l'AFP. Une enquête a été confiée à la police judiciaire de Bordeaux.

Le consulat de Grèce à Grenoble, lui, est fermé depuis mercredi et jusqu'à lundi à la suite de consignes données par l'ambassade de Grèce à Paris en raison du risque de rassemblements devant l'établissement.

«Pas le fait de la communauté hellenique»

Une quinzaine de personnes se sont rassemblées mercredi matin devant le consulat où ont également été inscrits des tags en français fustigeant «la répression des polices grecques et françaises», a indiqué le consul Michel Hadjimanolis à l'AFP.

«Ces actes ne sont pas le fait de la communauté hellénique, mais nous avons eu pour consigne de ne pas venir au consulat jusqu'à lundi», a-t-il précisé.

Deux députés PS mettent en garde

Deux responsables socialistes, Laurent Fabius, proche de la première secrétaire du PS Martine Aubry, et Julien Dray, soutien de Ségolène Royal, ont mis en garde ce jeudi contre le risque de contagion en France et en Europe.

«Quand vous avez une telle dépression économique, une telle désespérance sociale, il suffit qu'il y ait une allumette qui se mette là-dedans et tout part, surtout qu'on a quand même un gouvernement qui vis-à-vis de la jeunesse ne montre pas de compréhension», a déclaré Laurent Fabius sur Europe 1.

Le député de l'Essonne Julien Dray a pour sa part estimé sur i-Télé que «le syndrôme grec menace l'ensemble des pays aujourd'hui, parce qu'on est dans une crise très grave avec une explosion des inégalités sociales».




C. F. (avec agence)
 
Je parierais ma chemise qu'à la soirée du réveillon du 31 décembre, il y aura des grecs plein les rues en train d'incendier des voitures :D
 
Deux voitures incendiées la nuit dernière dans mon quartier... ca faisait longtemps mais de là à faire un lien avec ce qui se passe en Grèce :eek:

C'était devant un kebab qui vend des Grecs :langue:
 
Je parierais ma chemise qu'à la soirée du réveillon du 31 décembre, il y aura des grecs plein les rues en train d'incendier des voitures :D

Strasbourg...hautepierre.. tous les ans..ils se callengent ainsi.. et bcp en profites pour se debarrasser de leus epaves invendables.. il ne faut pas etre dupe..

Les emeutes jusquà present n'ont ete declenchées qu'à la suite de bavures policiere jusqu'a present (et de memoire.. )
 
Strasbourg...hautepierre.. tous les ans..ils se callengent ainsi.. et bcp en profites pour se debarrasser de leus epaves invendables.. il ne faut pas etre dupe..

Les emeutes jusquà present n'ont ete declenchées qu'à la suite de bavures policiere jusqu'a present (et de memoire.. )
Sauf que là visiblement la donne est différente..

Grèce: «La contagion pourrait passer par une radicalisation du mouvement lycéen français»

Alors que des incidents ont eu lieu devant les représentations diplomatiques grecques en Europe et notamment en France, des voix s’élèvent pour évoquer un risque de contagion du mouvement de protestation hellénique. Sébastian Roché, chercheur au CNRS spécialiste des questions de violence collectives et auteur du «Frisson de l’émeute» (Ed. du Seuil), analyse la situation pour 20minutes.fr...

Le consulat de Grèce à Bordeaux a été incendié, celui à Grenoble fermé… Faut-il y voir le signe d’une possible contagion en France?

Difficile à dire. La situation en Grèce est bien spécifique. Il y a une vraie contestation de la légitimité politique du gouvernement, ce qui n’est pas le cas en France. Même s’il y a des motifs de mécontentement, Nicolas Sarkozy et son gouvernement bénéficient d’une majorité importante et sont toujours en position de force. Par ailleurs, les étudiants qui manifestent en Grèce dans les beaux quartiers n’ont rien à voir avec les jeunes à l’origine des émeutes urbaines françaises en novembre 2005. D’un côté, la mobilisation est politique, de l’autre elle était d’ordre social.

Mais la contagion ne pourrait-elle pas venir, justement, des étudiants ou plutôt des lycéens français?

Si leur mouvement se radicalisait, attirant l’attention des médias européens sur un deuxième pays en proie à une contestation de jeunes étudiants, on pourrait en effet parler d’un risque de diffusion à l’Europe, un peu comme en mai 68. D’autant qu’il y a un terreau favorable au mécontentement en France à travers toute la fonction publique d’une part et les effets de la crise et la hausse du chômage d’autre part. Ce scénario n’est donc pas à exclure.

Mais un mouvement de contestation pourrait-il se fédérer au niveau européen?

C’est là toute la question. On a vu que la gauche radicale et le mouvement altermondialiste pouvaient se fédérer au niveau international, mais à l’occasion de rendez-vous pris à l’avance comme le G7. Là, il s’agit d’un mouvement étudiant spontané. Une coordination européenne de ces groupes de jeunes sans passer par des organisations syndicales paraît difficile. Il faut des revendications communes, une agrégation des intérêts sinon le mouvement s’essouffle. C’est déjà difficile à réaliser au niveau national, alors au niveau européen…


Propos recueillis par Catherine Fournier
 
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