Guerre en Ukraine : cette entreprise française qui va fournir des fusils d’assauts à Kiev

Un engagement tricolore supplémentaire dans l'aide militaire à l'Ukraine et une bonne nouvelle du point de vue économique. Lundi 6 novembre, l'entreprise Cybergun a annoncé la signature d'un contrat-cadre entre sa filiale Verney-Carron et la société d'État ukrainienne Ukrspecexport pour un montant de 36 millions d'euros.
Le fabricant d'armes, situé à Saint-Étienne, va livrer à partir du début de l'année 2024 10 000 fusils d'assaut, 2 000 fusils de précisions, et 400 lance-grenades. Une commande qui sonne comme une consolation après que Verney-Carron n'a pas pu répondre à l'appel d'offres en 2016 pour remplacer l'emblématique Famas, qui laisse peu à peu place dans l'Armée française au fusil d'assaut allemand HK 416.

Un contrat de 36 millions d'euros​

Après les canons Caesar, les véhicules de l'avant blindé (VAB) et les AMX-10 RC, des armes légères françaises. Dans un communiqué de presse, Cybergun et sa filiale Verney-Carron (fondée en 1820) se félicitent pour ce contrat qui « témoigne du renforcement continu des relations bilatérales entre la France et l'Ukraine en matière de coopération en défense ». Le contrat-cadre, d'un montant de 36 millions d'euros, sera assuré par des fonds ukrainiens et français, « dans le cadre d'un accord entre l'État ukrainien et le fonds de soutien à l'Ukraine ».

Sous réserve d'obtenir les autorisations d'import-export entre la France et l'Ukraine
 
Le gouvernement va réabonder de 200 millions d'euros le fonds de soutien de la France à Kiev, pour permettre à l'armée ukrainienne de poursuivre ses achats d'équipements français, a annoncé mardi le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, devant l'Assemblée nationale.

"Une nouvelle stratégie d'acquisition d'équipements neufs pour l'armée ukrainienne"​

Cette rallonge s'inscrit dans le cadre de l'examen prévu mercredi dans l'hémicycle du projet de loi de finances dit de "fin de gestion" pour 2023, a précisé le ministre. Il s'agit d'un texte permettant des ajustements de crédits pour l'exercice budgétaire en cours.
"Vous avez voté en commission un amendement ouvrant de nouveau 200 millions d'euros pour le fonds de soutien à l'Ukraine, le gouvernement lèvera le gage" pour permettre de débloquer ces crédits supplémentaires, a indiqué le ministre.
"Ce qui va nous permettre de pivoter aussi dans une nouvelle stratégie d'acquisition d'équipements neufs pour l'armée ukrainienne", a-t-il poursuivi, jugeant que la guerre en Ukraine est "un conflit dont nous ne devons pas nous détourner".
Le ministre s'exprimait lors du début de l'examen des crédits de la mission "défense" du projet de budget (PLF) pour 2024, en première lecture à l'Assemblée nationale. Le budget du ministère des Armées y est prévu en hausse de 3,3 milliards d'euros en 2024 (+7,5%) pour atteindre 47,2 milliards d'euros, conformément à ce que prévoit la nouvelle loi de programmation militaire 2024-2030 adoptée en juillet par le Parlement.
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