Hadra Chefchaounia

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JebliFier

Blad Jbala , mon Pays
ensemble de chants et musiques populaires exclusivement féminin de la ville de Chaouen, ville située dans la "Région Jbâla" au nord du Maroc

Art éminemment traditionnel, elle combine la poésie, les mélodies et les rythmes dans une forme particulière appelée : « La Hadra » La Hadra (du mot hodour = présence) est à l’origine un rituel relevant du champ de la culture du soufisme, qui se pratique dans le contexte spirituel des assemblées des confréries religieuses, et comprenant des invocations, des louanges et des prières, au terme desquelles est atteint un certain état de « transe », qui est considéré comme le fruit d’une union et d’une présence divine.
Cet art de la Hadra est entretenue depuis des générations par les femmes de Chaouen, initiés elles mêmes par leurs mères et grand-mères. C’est à la sainte Cherifa Lalla Hiba Bekkalia , rattachée à la Zawiya (sanctuaire ) Bekkalia dans le village deDouar Haraïk,situé sur le territoire de la tribu des Ghzaouas, que la Hadarat de Chaouen fait remonter son origine.

Cette confrerie soufie remonte au 16 e siècle et, sous la direction spirituelle des maîtres Sidi Ali Haj Bekkali, son fils Sidi Mohamed El Haj, Sidi Ali Berreyssoul et Sidi Yahia Alhindi, a légué un héritage important de poèmes religieux, d’invocation et de chants populaires.

Cet art se manifeste aujourd’hui dans les Moussems, les anniversaires et les festivités spécialement au Moussem du Mouloud.( Anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed ).

La Hadra fascine autant par ses textes poétiques, et ses mélodies que par la beauté de sa forme plastique et chorégraphique, où les alignements et les mouvements du groupe des femmes qui la pratiquent sont de toute beauté. Débutant sur un tempo lent et majestueux, la Hadra intègre progressivement des mouvements rythmiques qui prennent de plus en plus de vivacité avec les percussions du « Daf » et les youyous des femmes ,pour atteindre son apogée avec cette sorte d’extase, qui est la Hadarat elle même.

Mme Rahoum Bekkali fut la première marocaine a obtenir le premier prix de solfège et le prix d’honneur de la musique au Maroc.

Elle a participé à plusieurs manifestations culturelles nationales et à des rencontres artistiques au U.S.A.

Son ensemble, précisément nommé « Les Sœurs de l’Art traditionnel » s’attache à préserver cet ancien héritage du soufisme et des traditions populaires auxquels sont mêlés des influences de musique arabo andalouse et des chants de Sama’, en y rajoutant une part de créativité et d’originalité.

Il se consacre aussi à répandre et redonner vie à cet art parmi les jeunes générations des femmes et filles de la région de Chaouen.
 
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