Babouchemasquee
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La ville de Meknès abrite, depuis jeudi 26 septembre, l’Expo Halal International, un évènement qui connait la participation des professionnels du secteur venant de plusieurs pays du monde. A cette occasion, le Maroc a fait plusieurs projets dans le domaine, avec notamment la création d’un label. Le but étant de grignoter au maximum des parts de marché. Mais le royaume dispose-t-il vraiment des moyens de ses ambitions ?
Le marché mondial du halal étant en plein essor, « il incombe aux différents intervenants d'œuvrer pour faire en sorte que le Maroc tire profit des opportunités qu’offre ce marché et puisse répondre aux attentes de clients bien spécifiques ». C'est ce qu'a déclaré, jeudi 26 septembre, le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara, lors de la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition de l’Expo Halal international qui se tient à Meknès, rapporte la MAP.
Selon les derniers chiffres, en effet, le marché mondial du halal représente près de 450 milliards d’euros et 1,6 milliard de consommateurs selon les derniers chiffres, affiche un rythme de croissance de 10% par an. D’après le ministre, les professionnels marocains devraient « renforcer sa présence dans les manifestations dédiées aux industries agroalimentaires pour promouvoir l'offre nationale sur ce marché ».
Pour soutenir la dynamique de développement, un label halal marocain devrait prochainement voir le jour, a annoncé M. Amara, soulignant dans ce sens qu’une « réglementation régissant la certification des produits alimentaires halal » serait en cours de préparation. A noter qu’à ce jour, 15 unités de productions sont parvenues à obtenir la certification « halal » au Maroc.
A quand l’agrément avec l’UE ?
Mais il n’en demeure pas moins que le défi du Maroc pour un positionnement sur le marché mondial du halal reste énorme. Comme pouvait dire à ce sujet, le directeur général et fondateur d’Agro-Food Industrie, Philippe Charot, « la principale difficulté du Maroc est l’impossibilité d’exporter ses viandes et toutes les productions contenant de la viande telles que les charcuteries dans les pays de l’UE, faute d’agrément ». Pourtant la logique économique voudrait qu’on privilégie les investissements sur les marchés sur lesquels l’on dispose des acquis.
Que vaut donc la participation aux salons internationaux sans la possibilité de commercialiser la viande marocaine en Union européenne, premier partenaire économique du royaume ? D’autant plus que la grande part du chiffre d’affaires de ce marché serait réalisée par les ventes de viandes, d’après les professionnels.
Et si jusqu’à ce jour, l’export du halal marocain peine à décoller, c’est en partie à cause de l’impossibilité de vendre la viande locale en zone UE. Pour l’instant, les opérateurs marocains se consolent sur les marchés hors UE, ainsi que ceux du Moyen Orient où les produits marocains peuvent être écoulés. Mais là encore, la tâche reste rude, car le Maroc arrive ainsi sur des marchés largement dominés par les pays qui ont bien développé leur modèle halal, à l'instar de la Turquie.
Source : Yabiladi.
Le marché mondial du halal étant en plein essor, « il incombe aux différents intervenants d'œuvrer pour faire en sorte que le Maroc tire profit des opportunités qu’offre ce marché et puisse répondre aux attentes de clients bien spécifiques ». C'est ce qu'a déclaré, jeudi 26 septembre, le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara, lors de la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition de l’Expo Halal international qui se tient à Meknès, rapporte la MAP.
Selon les derniers chiffres, en effet, le marché mondial du halal représente près de 450 milliards d’euros et 1,6 milliard de consommateurs selon les derniers chiffres, affiche un rythme de croissance de 10% par an. D’après le ministre, les professionnels marocains devraient « renforcer sa présence dans les manifestations dédiées aux industries agroalimentaires pour promouvoir l'offre nationale sur ce marché ».
Pour soutenir la dynamique de développement, un label halal marocain devrait prochainement voir le jour, a annoncé M. Amara, soulignant dans ce sens qu’une « réglementation régissant la certification des produits alimentaires halal » serait en cours de préparation. A noter qu’à ce jour, 15 unités de productions sont parvenues à obtenir la certification « halal » au Maroc.
A quand l’agrément avec l’UE ?
Mais il n’en demeure pas moins que le défi du Maroc pour un positionnement sur le marché mondial du halal reste énorme. Comme pouvait dire à ce sujet, le directeur général et fondateur d’Agro-Food Industrie, Philippe Charot, « la principale difficulté du Maroc est l’impossibilité d’exporter ses viandes et toutes les productions contenant de la viande telles que les charcuteries dans les pays de l’UE, faute d’agrément ». Pourtant la logique économique voudrait qu’on privilégie les investissements sur les marchés sur lesquels l’on dispose des acquis.
Que vaut donc la participation aux salons internationaux sans la possibilité de commercialiser la viande marocaine en Union européenne, premier partenaire économique du royaume ? D’autant plus que la grande part du chiffre d’affaires de ce marché serait réalisée par les ventes de viandes, d’après les professionnels.
Et si jusqu’à ce jour, l’export du halal marocain peine à décoller, c’est en partie à cause de l’impossibilité de vendre la viande locale en zone UE. Pour l’instant, les opérateurs marocains se consolent sur les marchés hors UE, ainsi que ceux du Moyen Orient où les produits marocains peuvent être écoulés. Mais là encore, la tâche reste rude, car le Maroc arrive ainsi sur des marchés largement dominés par les pays qui ont bien développé leur modèle halal, à l'instar de la Turquie.
Source : Yabiladi.