Hamouri:Quand Netanyahou fait un bras d’honneur à Sarkozy

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
vendredi 21 août 2009 - 08h:07

Pierre Barbancey
L’Humanité

Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a répondu avec mépris à la France : il a rejeté, jeudi, la demande de Nicolas Sarkozy de libérer notre compatriote Salah Hamouri. Un rejet motivé comme suit : « Le premier ministre a décidé de rejeter la demande de libération de ce Palestinien à la suite de la recommandation de la commission de libération du ministère de la Justice, qui a repoussé sa demande car il n’a jamais exprimé de regret. » Le conseiller juridique du gouvernement israélien, qui fait office de procureur général, Menahem Mazouz, a estimé, dans un avis, que Salah Hamouri continuait à « représenter un danger pour la sécurité du pays ».

C’est une véritable claque pour l’Élysée qui, jusqu’à présent, avait traité ce dossier sans trop de considération. Vérité à Tel-Aviv, erreur à Téhéran ? Il a fallu la pression du comité pour la libération de Salah, des articles de presse, pour que les autorités françaises commencent à s’inquiéter. Or, contrairement à d’autres cas, le Quai d’Orsay recommandait la « diplomatie silencieuse ». Comme si, en l’occurrence, il ne fallait pas gêner Tel-Aviv. Nicolas Sarkozy n’a ainsi jamais prononcé publiquement le nom de Salah Hamouri. Il n’a pas non plus reçu sa famille, laissant ce soin, il y a seulement quelques semaines, à l’un de ses conseillers. En revanche, il a reçu et même écrit aux parents de Gilad Shalit, ce soldat israélien possédant également la nationalité française, capturé dans la bande de Gaza.

Sarkozy a rencontré les parents de Florence Cassez, incarcérée au Mexique, et il est intervenu auprès de son homologue mexicain pour la libération de la jeune femme. Ces derniers jours, on a entendu le président français et son ministre des Affaires étrangères exiger la libération de Clotilde Reiss, cette universitaire française arrêtée en Iran, où elle était lectrice. La France a dénoncé une arrestation arbitraire de la part de Téhéran, des accusations « dénuées de tout fondement » et a annoncé être prête à tout mettre en oeuvre pour la libération de Clotilde. Le Figaro de samedi révèle même que « le chef de l’État gère en direct l’affaire Clotilde Reiss ».

Le refus de Netanyahou doit amener les autorités françaises à changer d’attitude. La France doit se faire plus pressante, mettre tout en oeuvre pour obtenir la libération de Salah Hamouri parce que les accusations portées contre lui sont « dénuées de tout fondement », sauf à penser qu’un tribunal militaire d’occupation, parce qu’il est israélien, aurait plus de valeur qu’un tribunal iranien. Sauf à penser que le « plaider-coupable » de Salah Hamouri - ce qui lui permettait d’être condamné à une peine bien inférieure à celle qu’il aurait reçue s’il niait - a valeur d’aveux. Salah pas plus que Clotilde ne peuvent être condamnés dans de telles conditions.

Dans la lettre qu’il avait fait parvenir à Netanyahou, mais jamais rendue publique comme si, là encore, on avait peur d’indisposer Israël, Nicolas Sarkozy demande une « mesure de clémence ». Ce qui laisse entendre que le président français, pourtant avocat de formation, prêterait un quelconque crédit à un tribunal militaire illégal. Le général de Gaulle était donc coupable, en son temps, jugé sous occupation de notre pays ? Netanyahou motiverait son refus par une absence de « regrets » de la part de Salah ! Mais Salah est innocent, tout comme Clotilde Reiss. Exprime-t-on des regrets pour un acte qu’on n’a pas commis ?

Ce qui est plus grave, c’est que la discrétion dont font preuve les autorités françaises s’agissant du cas de Salah Hamouri est bien l’expression d’un soutien à la politique israélienne. Paris, comme Bruxelles, serait bien inspiré de prendre enfin des mesures de nature à ramener Tel-Aviv dans le chemin du droit international, celui qui condamne l’occupation des territoires palestiniens, la destruction de maisons palestiniennes ou le blocus imposé à la population de la bande de Gaza. Soutenir la libération de Salah Hamouri, c’est rejeter l’arbitraire colonial qui fait de tout Palestinien un « terroriste » en puissance.
 
"Ce qui est plus grave, c’est que la discrétion dont font preuve les autorités françaises s’agissant du cas de Salah Hamouri est bien l’expression d’un soutien à la politique israélienne."

en doutait on encore un seul instant ? :eek:

Aicha64
 
Et si nous cotisions pour créer/achter une ville ou un pays ici en Europe ?
Yallah colonisons l'Europe comme a commencé Theodor en Palestinne
Créons le fonds national musulman d'achat de terre en Europe :D

Commençons par reprendre l'Andalousie.
On l'appelera la Nouvelle-Carthage (New-Carthago) çà vous va ? :D
 
français de 2è catégorie

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pour le coup c'est moi qui te fait un bras d'honneur

Aicha64
 
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pour le coup c'est moi qui te fait un bras d'honneur

Aicha64



Bonjour,

Tu as mal compris. Elle veut simplement dire qu'il y a plusieurs statuts de français, il y en a pour qui on remue ciel et terre , d'autres on prononce à peine leur nom.
 
je dois pleurer ou rire :D

bah mieux vaut rire de mon erreur de compréhension fort judicieusement éclaircie par le ouaibmaster, mais hélas pleurer aussi sur le sort de ce malheureux franco-palestinien dont personne ne se soucie ou presque a contrario du soldat franco-israélien dont l'Elysée a fait grand cas

Aicha64
 
bah mieux vaut rire de mon erreur de compréhension fort judicieusement éclaircie par le ouaibmaster, mais hélas pleurer aussi sur le sort de ce malheureux franco-palestinien dont personne ne se soucie ou presque a contrario du soldat franco-israélien dont l'Elysée a fait grand cas

Aicha64
merci bladi ;)

pour ce qui est de pleurer je t'invite a voir tous les postes le concernant ce bonhomme :)

ps : ramadan moubarak
 

Salah Hamouri : les mensonges de l’ambassade israélienne en France

mardi 16 février 2010 - 22h:08

Jean-Claude Lefort


Suite à l’appel lancé par Salah et ses camarades prisonniers, publié le 9 février, par lequel ils nous demandaient d’intervenir auprès des autorités israéliennes pour que les prisonniers politiques palestiniens puissent avoir droit d’accéder aux livres et journaux, une amie a écrit à l’Ambassade d’Israël en France pour faire valoir cette exigence.

L’Ambassade répond le , via l’attachée au service culturel, que : " Les mensonges relayés sur Salah sont nombreux sur Internet et toujours orientés dans le même sens. De ce fait il n’est pas étonnant que vous ayez cru vraies des allégations mensongères ". Cette personne poursuit en indiquant que Salah et ses camarades ont droit à deux livres par mois - pas politiques concède-t-elle -, qu’ils peuvent lire deux journaux de leur choix et qu’ils peuvent regarder la télévision sans aucune restriction. Elle conclut : " Je constate que le travail de désinformation et le mensonge font leur ouvre efficacement ; c’est pourquoi nous vous remercions de vous être manifestée ".

Devant ces affirmations nous avons demandé à la mère de Salah de vient vouloir nous préciser ce qu’il en était. Elle a rendu visite à Salah hier, dimanche 14 février, et nous elle nous écrit que : « J’ai demandé des précisions à Salah ce matin. Ni lui ni ses camarades n’ont droit à deux livres par mois. Cette personne du service culturel de l’ambassade n’a pas révisé sa copie. Depuis décembre les familles ne peuvent plus faire entrer de livres en prison. J’en emmène deux à chaque visite et à chaque foison me les redonne. Des français et des françaises qui lui ont envoyé des livres par la Poste. On a signalé ce fait à Salah mais on ne lui donne pas les livres. La raison invoquée : c’est interdit ! Quant à l’abonnement à deux journaux français par l’intermédiaire du Consulat, c’est "non".

Le Consulat est au courant de cette situation et ne peut pas apparemment faire grand-chose. Quant aux chaines de télévision, celles qui intéressent les prisonniers, comme Al Jazeera par exemple, sont interdites. Cette personne de l’ambassade voudrait faire croire que les prisons israéliennes sont des lieux de divertissement et de loisir pour les prisonniers palestiniens. On en est loin. En fait ces restrictions sévères visent à maintenir les détenus dans un "isolement culturel", une ignorance afin de casser leur volonté. Les livres étant leurs compagnons de misère ».

Voici donc la vérité rétablie. Et, une nouvelle fois, l’ambassade d’Israël en France est prise la main dans le sac du mensonge. Il convient donc de continuer les pressions afin que Salah et ses camarades aient « le droit de lire en prison ! ».
 
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