"L'intelligence, c'est de bien retenir les expériences" L'Imam Ali
Dans la plus grande transparence et dans le respect le plus strict des règles démocratiques, Harlem Désir a été désigné par Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry pour prendre la tête du Parti socialiste. A 52 ans, il accède au poste particulièrement convoité de premier secrétaire du PS après une longue carrière politico-associative.
Étudiant en philosophie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, au début des années 1980, Harlem Désir s'engage dans le syndicat étudiant UNEF-ID dont il devient membre du bureau national. A la fin de ses études, couronnées par l'obtention d'une licence en philosophie en 1983, ce proche de Julien Dray déploie son action en dehors du mouvement syndical étudiant.
Cette fin d'année 1983 est marquée par un évènement politique important : la Marche pour l'égalité et contre le racisme. A Paris, le 3 décembre 1983, 100.000 personnes environ accueillent dans une ambiance de fête la Marche partie de Marseille le 15 octobre 1983 (1). Dans la foulée de la Marche, les affrontements raciaux entre grévistes et non-grévistes à l'usine Talbot-Poissy marquent un tournant. Les marcheurs soutiennent les grévistes immigrés, signifiant ainsi leur refus de jouer la carte de la division entre les enfants accueillis au sein de la République, et les parents O.S. congédiés des usines. De son côté, le mouvement « antiraciste » ayant accueilli la Marche reste totalement silencieux.
Ressentant les risques d'instrumentalisation, les militants de l'immigration et des banlieues réfléchissent alors à l'organisation de leur action de manière plus durable afin de pouvoir faire valoir leurs revendications d'égalité et de justice. Dans ce but, une seconde marche est organisée l'année suivante :Convergence 1984. Au vu du succès de la marche de l'année précédente, le Parti socialiste tente de se rapprocher des organisateurs, en vain.
A l'arrivée à Paris, un petit groupe de militants vend des badges en forme de petite main jaune, avec l'inscription paternaliste « Touche pas à mon pote ». SOS-Racisme est lancé par le PS pour mettre un terme aux velléités politiques autonomes des militants de l'immigration et des banlieues. La nouvelle association a été créée de toutes pièces pour l'occasion par une cellule élyséenne, selon Jacques Attali dans Verbatim. Deux hommes jouent un rôle décisif dans la nouvelle structure : Harlem Désir, qui assure la présidence de l'association, et Julien Dray, qui en assure la vice-présidence.
Véritable dirigeant de SOS-Racisme, J. Dray, dont le frère était un dirigeant du Betar-France, utilisa la nouvelle association pour étouffer toute expression de solidarité avec le peuple palestinien. Les marcheurs, qui avaient parcouru la France en portant le keffieh palestinien autour du coup, représentaient une menace réelle pour les sectateurs d'« Israël ». J. Dray plaça des militants de l'Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) à la tête de SOS-Racisme et musela toute forme d'expression de solidarité avec le peuple palestinien.
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Dans la plus grande transparence et dans le respect le plus strict des règles démocratiques, Harlem Désir a été désigné par Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry pour prendre la tête du Parti socialiste. A 52 ans, il accède au poste particulièrement convoité de premier secrétaire du PS après une longue carrière politico-associative.
Étudiant en philosophie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, au début des années 1980, Harlem Désir s'engage dans le syndicat étudiant UNEF-ID dont il devient membre du bureau national. A la fin de ses études, couronnées par l'obtention d'une licence en philosophie en 1983, ce proche de Julien Dray déploie son action en dehors du mouvement syndical étudiant.
Cette fin d'année 1983 est marquée par un évènement politique important : la Marche pour l'égalité et contre le racisme. A Paris, le 3 décembre 1983, 100.000 personnes environ accueillent dans une ambiance de fête la Marche partie de Marseille le 15 octobre 1983 (1). Dans la foulée de la Marche, les affrontements raciaux entre grévistes et non-grévistes à l'usine Talbot-Poissy marquent un tournant. Les marcheurs soutiennent les grévistes immigrés, signifiant ainsi leur refus de jouer la carte de la division entre les enfants accueillis au sein de la République, et les parents O.S. congédiés des usines. De son côté, le mouvement « antiraciste » ayant accueilli la Marche reste totalement silencieux.
Ressentant les risques d'instrumentalisation, les militants de l'immigration et des banlieues réfléchissent alors à l'organisation de leur action de manière plus durable afin de pouvoir faire valoir leurs revendications d'égalité et de justice. Dans ce but, une seconde marche est organisée l'année suivante :Convergence 1984. Au vu du succès de la marche de l'année précédente, le Parti socialiste tente de se rapprocher des organisateurs, en vain.
A l'arrivée à Paris, un petit groupe de militants vend des badges en forme de petite main jaune, avec l'inscription paternaliste « Touche pas à mon pote ». SOS-Racisme est lancé par le PS pour mettre un terme aux velléités politiques autonomes des militants de l'immigration et des banlieues. La nouvelle association a été créée de toutes pièces pour l'occasion par une cellule élyséenne, selon Jacques Attali dans Verbatim. Deux hommes jouent un rôle décisif dans la nouvelle structure : Harlem Désir, qui assure la présidence de l'association, et Julien Dray, qui en assure la vice-présidence.
Véritable dirigeant de SOS-Racisme, J. Dray, dont le frère était un dirigeant du Betar-France, utilisa la nouvelle association pour étouffer toute expression de solidarité avec le peuple palestinien. Les marcheurs, qui avaient parcouru la France en portant le keffieh palestinien autour du coup, représentaient une menace réelle pour les sectateurs d'« Israël ». J. Dray plaça des militants de l'Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) à la tête de SOS-Racisme et musela toute forme d'expression de solidarité avec le peuple palestinien.
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