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Ahmed Lahlimi : «Il faut réorienter notre consommation vers les produits fabriqués en interne»
Ahmed LahlimiAhmed Lahlimi, haut commissaire au Plan, pense quil faut modifier le modèle de consommation des ménages marocains et quil faut le réorienter vers les produits fabriqués en interne.
ALM : Vous voulez que les ménages marocains réduisent leurs consommations. Pourquoi une telle demande ?
Ahmed Lahlimi : Effectivement, jai lancé un appel à réduction et à la modération de la consommation des ménages. Cest une simple conclusion dune série de constatations que nous avons dégagées lors de la présentation du budget économique prévisionnel 2009. Un rapport qui donne une estimation du bilan de lannée écoulée et les perspectives économiques de lannée débutante. Cest une réflexion personnelle que jai faite.
Sur quoi vous êtes-vous basé ?
Dabord, il y a le déficit de la balance des paiements. De -0,1% du PIB en 2007 à -4,6 du PIB en 2008, il passera à -5,7% du PIB en 2009. Pour le commerce extérieur, les importations de biens et services devront connaître en 2009 une augmentation de 6,4 % contre une baisse de 2 % pour les exportations.
Ce sont donc les importations qui continueraient dans leur tendance haussière, sous leffet du démantèlement tarifaire et des effets multiplicateurs de lamélioration de la demande domestique. Et cest la balance commerciale qui se détériorera davantage parce ce que les revenus en provenance du reste du monde ne pourraient pas continuer à absorber les déficits structurels de notre balance commerciale.
Vous vous attaquez donc à la consommation interne  ?
Vous savez, il est temps de modifier nos modèles de consommation.
Aujourdhui, cest la question posée, un peu partout dans le monde, par les organismes de société civile, les leaders dopinions et de plus en plus par les gouvernements. Il faut modifier notre consommation ! Certains ménages consomment des produits qui ne sont pas nécessaires et qui ont un effet néfaste sur lenvironnement... Prenons, par exemple, les produits énergétiques. Il faut que les ménages réduisent leur consommation parce que nous avons un problème dénergie au Maroc. Il faut arrêter la consommation avec un goût de luxe assimilé aux produits importés. Il faut réorienter notre consommation vers les produits fabriqués en interne. Pour cela, je lance un appel à nos entreprises pour quelles relèvent leur niveau de compétitivité aussi bien sur le marché intérieur que sur les marchés extérieurs.
Pourquoi lancez-vous au-jourd'hui un appel à laustérité aux ménages au lieu de sadresser au gouvernement  ?
Ce qui sapplique aux ménages sapplique forcément à ladministration publique.
La consommation finale des ménages en volume s'accroîtrait de 8,7% en 2009 au lieu de 6,5% en 2008. Une augmentation qui sera due à lamélioration des revenus et du pouvoir dachat. Pour la consommation finale des administrations publiques, elle accroîtrait de 11,5 % au lieu de 6% en 2008, suite à la hausse significative des dépenses budgétaires de fonctionnement.
Ainsi, la contribution à la croissance économique de la consommation finale nationale (consommation finale des ménages et consommation des administrations publiques) atteindrait 7,3 points en 2009 au lieu de 4,9 points en 2008.
Le 10-2-2009
Par : Atika Haimoud - ALM
Ahmed LahlimiAhmed Lahlimi, haut commissaire au Plan, pense quil faut modifier le modèle de consommation des ménages marocains et quil faut le réorienter vers les produits fabriqués en interne.
ALM : Vous voulez que les ménages marocains réduisent leurs consommations. Pourquoi une telle demande ?
Ahmed Lahlimi : Effectivement, jai lancé un appel à réduction et à la modération de la consommation des ménages. Cest une simple conclusion dune série de constatations que nous avons dégagées lors de la présentation du budget économique prévisionnel 2009. Un rapport qui donne une estimation du bilan de lannée écoulée et les perspectives économiques de lannée débutante. Cest une réflexion personnelle que jai faite.
Sur quoi vous êtes-vous basé ?
Dabord, il y a le déficit de la balance des paiements. De -0,1% du PIB en 2007 à -4,6 du PIB en 2008, il passera à -5,7% du PIB en 2009. Pour le commerce extérieur, les importations de biens et services devront connaître en 2009 une augmentation de 6,4 % contre une baisse de 2 % pour les exportations.
Ce sont donc les importations qui continueraient dans leur tendance haussière, sous leffet du démantèlement tarifaire et des effets multiplicateurs de lamélioration de la demande domestique. Et cest la balance commerciale qui se détériorera davantage parce ce que les revenus en provenance du reste du monde ne pourraient pas continuer à absorber les déficits structurels de notre balance commerciale.
Vous vous attaquez donc à la consommation interne  ?
Vous savez, il est temps de modifier nos modèles de consommation.
Aujourdhui, cest la question posée, un peu partout dans le monde, par les organismes de société civile, les leaders dopinions et de plus en plus par les gouvernements. Il faut modifier notre consommation ! Certains ménages consomment des produits qui ne sont pas nécessaires et qui ont un effet néfaste sur lenvironnement... Prenons, par exemple, les produits énergétiques. Il faut que les ménages réduisent leur consommation parce que nous avons un problème dénergie au Maroc. Il faut arrêter la consommation avec un goût de luxe assimilé aux produits importés. Il faut réorienter notre consommation vers les produits fabriqués en interne. Pour cela, je lance un appel à nos entreprises pour quelles relèvent leur niveau de compétitivité aussi bien sur le marché intérieur que sur les marchés extérieurs.
Pourquoi lancez-vous au-jourd'hui un appel à laustérité aux ménages au lieu de sadresser au gouvernement  ?
Ce qui sapplique aux ménages sapplique forcément à ladministration publique.
La consommation finale des ménages en volume s'accroîtrait de 8,7% en 2009 au lieu de 6,5% en 2008. Une augmentation qui sera due à lamélioration des revenus et du pouvoir dachat. Pour la consommation finale des administrations publiques, elle accroîtrait de 11,5 % au lieu de 6% en 2008, suite à la hausse significative des dépenses budgétaires de fonctionnement.
Ainsi, la contribution à la croissance économique de la consommation finale nationale (consommation finale des ménages et consommation des administrations publiques) atteindrait 7,3 points en 2009 au lieu de 4,9 points en 2008.
Le 10-2-2009
Par : Atika Haimoud - ALM