SUITE 6
3. Décision finale
Elle appartient au préfet ou au sous-préfet, qui au vu des propositions de la DDASS, peut prendre une décision favorable ou défavorable à la demande.
La décision doit revêtir la forme administrative, viser les textes applicables et indiquer les considérations de droit et de fait sur lesquelles elle est fondée dès lors que les conditions sont remplies.
Ensuite, les services préfectoraux transmettent à lANAEM,
au demandeur
et au maire de la commune, un imprimé les informant de lacceptation de la demande.
lANAEM invite alors le demandeur à payer la redevance prévue à cet effet (265 ).
À compter de la date de communication de la décision favorable du préfet,
la famille dispose dun délai de six mois pour demander le visa dentrée en France.
À compter de la date dobtention du visa, lentrée en France doit se faire dans un délai de trois mois.
La loi porte à six mois le délai dans lequel doit être prise la décision du préfet.
A défaut de réponse dans le délai de six mois, le demandeur se trouve devant une situation implicite de rejet, quil peut attaquer devant la juridiction administrative.
4. Les titres de séjour délivrés aux membres de la famille
Ils sont mis en possession dun titre de séjour temporaire dun an "vie privée et familiale" même si létranger quils viennent rejoindre est en possession dune carte de résident.
Ils ne peuvent bénéficier dune carte de résident quaprès un délai de 3 ans.
Les ressortissants algériens, marocains, tunisiens, maliens, sénégalais et autres bénéficient dès leur arrivée en France
dun titre de séjour de la même nature que celle détenue par celui quils viennent rejoindre,
s'il est en possession d'un titre séjour d'une validité d'un an ils auront un titre de la même validité,
s'il est en possession d'une carte de résident ils auront une carte de résident dès la 1ère demande.
5. Recours contre le refus
Le refus peut faire lobjet dun recours gracieux devant le préfet qui a pris la décision
et/ou un recours hiérarchique devant le ministre chargé de lintégration
dans le cas où le refus est fondé sur les ressources ou le logement,
dans le cas où le refus est fondé sur des considérations de séjour, de létat civil ou lordre public, le recours est adressé au ministre de lIntérieur ou un recours contentieux devant le tribunal administratif compétent.
Le délai de recours est de deux mois à partir de la notification de la décision de refus.
6. La remise en cause du regroupement familial
La loi prévoit que le regroupement familial peut être remis en cause après la délivrance du titre de séjour au conjoint rejoignant en cas de rupture de la vie commune.
En effet, le titre remis au conjoint [1]pourra, dans lannée qui suit sa délivrance, faire lobjet, soit dun refus de renouvellement, sil sagit dune carte de séjour temporaire, soit dun retrait, sil sagit dune carte de résident.
En cas de rupture de la vie commune, le titre de séjour qui a été remis au conjoint d'un étranger peut, pendant les trois ans suivants l'autorisation de séjourner en France (SAUF si un ou des enfants sont nés de cette union et que l'étranger est titulaire de la carte de résident et qu'il établit contribuer à l'éducation du ou des enfants).
Date de création : 30/10/2006 - 12:09
Dernière modification : 04/03/2009 - 17:56
FIN