MALI / ALGÉRIE - 19/06/2020
La gendarmerie et les gardes frontières algériens ont affronté des habitants de Tinzaouten, localité situé à la frontière avec le Mali, le 15 juin, après que ceux-ci ont commencé à détruire un mur barbelé les séparant d’un oued, précieuse source d’eau dans cette zone en plein Sahara. Au moins trois manifestants ont été blessés et il y a un mort parmi les villageois touaregs. Ces derniers, en colère, dénoncent un délaissement de la part des autorités algériennes.
C’est un long mur de sécurisation agrémenté de fil barbelé, placé par l’armée algérienne début mai dernier entre la ville et les frontières administratives séparant l’Algérie et le Mali. Il vise à contrecarrer le trafic de marchandise de contrebande, d’un côté, et à renforcer la poreuse frontière entre l'Algérie et le Mali, exposée aux groupes djihadistes notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Mais ce mur empêche aussi les habitants de Tinzaouten d’accéder au oued qui borde la frontière du côté algérien, explique à notre rédaction Abidine Badi, un activiste touareg originaire de cette localité, qui vit actuellement à Tamanrasset, chef-lieu de la wilaya du même nom :
Ce visuel réalisé par le journaliste algérien Akram Kharief à partir de données de géolocalisation montre les emplacement de l'oued et des puits, seules sources d'eau pour les populations de Tinzaouten.
Le 15 juin, très rapidement, la manifestation a engendré l’intervention des gardes-frontière et de la gendarmerie anti-émeutes. Des gendarmes ont ensuite tiré des balles préventives afin de disperser la foule. Mais selon des vidéos partagées sur les réseaux sociaux et le témoignage de plusieurs habitants, plusieurs personnes ont été blessées par balles réelles, et un jeune garçon de 17 ans est mort.
La gendarmerie et les gardes frontières algériens ont affronté des habitants de Tinzaouten, localité situé à la frontière avec le Mali, le 15 juin, après que ceux-ci ont commencé à détruire un mur barbelé les séparant d’un oued, précieuse source d’eau dans cette zone en plein Sahara. Au moins trois manifestants ont été blessés et il y a un mort parmi les villageois touaregs. Ces derniers, en colère, dénoncent un délaissement de la part des autorités algériennes.
C’est un long mur de sécurisation agrémenté de fil barbelé, placé par l’armée algérienne début mai dernier entre la ville et les frontières administratives séparant l’Algérie et le Mali. Il vise à contrecarrer le trafic de marchandise de contrebande, d’un côté, et à renforcer la poreuse frontière entre l'Algérie et le Mali, exposée aux groupes djihadistes notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Mais ce mur empêche aussi les habitants de Tinzaouten d’accéder au oued qui borde la frontière du côté algérien, explique à notre rédaction Abidine Badi, un activiste touareg originaire de cette localité, qui vit actuellement à Tamanrasset, chef-lieu de la wilaya du même nom :
Cet énorme mur barbelé est placé tout près des habitations, parfois à peine à une vingtaine de mètres. Il prive les villageois du pâturage autour du oued, qui est leur principale source de vivres. Les habitants ont besoin de l’accès à l’eau de l’oued qui passe derrière le mur de sécurisation, car il ne se remplit que pendant juillet et août dans l’année. La clôture les empêche aussi de rejoindre les puits se trouvant tout au long de la bande entre le mur et la frontière malienne.
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Ce visuel réalisé par le journaliste algérien Akram Kharief à partir de données de géolocalisation montre les emplacement de l'oued et des puits, seules sources d'eau pour les populations de Tinzaouten.
Le 15 juin, très rapidement, la manifestation a engendré l’intervention des gardes-frontière et de la gendarmerie anti-émeutes. Des gendarmes ont ensuite tiré des balles préventives afin de disperser la foule. Mais selon des vidéos partagées sur les réseaux sociaux et le témoignage de plusieurs habitants, plusieurs personnes ont été blessées par balles réelles, et un jeune garçon de 17 ans est mort.