Histoire édulcorée

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Mohammad

hein + hein = euh
VIB
A. Dumas (père) disait : "On peut violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants".

Pensez-vous qu'il faille toujours conter les vérités historiques?
 
Non...certaines vérités historiques (si vérités ce disant) sont mieux si occultées ...

Nous avons besoin de savoir certaines choses ...et d'ignorer d'autres...

Bonsoir...et meilleurs voeux ;-)
 
Anne Morelli, historienne de l’ULB a écrit un livre dans lequel elle détricotait les mythes belges ayant servi de modèle à un peuple qui avait besoin d’une histoire commune, elle disait pour justifier ses travaux : "Nous sommes arrivés au sommet de la montagne, d'où nous pouvons observer les anciens mythes de la Belgique unitaire".
Comique, quant on relit cette phrase à la lumière de la situation politique actuelle.

Dans un livre que j’avais beaucoup aimé, Nadia Yassine expliquait que le mythe de l’âge d’or construit autour de la période des Califes bien guidés, avait insufflé dans l’esprit de toute une partie de la communauté musulmane, qu’il n'était possible de reconduire ce système sociétal, que s'il reposait sur de parfaites personnalités, or une analyse minutieuse de la période référence aurait permis de savoir que la perfection n’est pas de ce monde.

A condition que certaine soit édulcorée ;-)

édulcoré jusqu'à quel point : )?

Non...certaines vérités historiques (si vérités ce disant) sont mieux si occultées ...
Nous avons besoin de savoir certaines choses ...et d'ignorer d'autres...

Bonsoir...et meilleurs voeux ;-)

Bonsoir et meilleur voeux également : ),

Ce qui nous amène à demander, qui a le droit de déterminer ce qui doit être occulté ou non et à partir de quel moment doit-on laissé à une vérité la possibilité de suivre son chemin vers le grand jour.

Pour la seconde partie de la question, cela dépendra de l'impact qu'auraient les vérités sur le présent. S'il est sage de sacrifier l’histoire pour le bien de tous, il l’est autant de garder à l’esprit qu’une contrevérité historiques mal vécue et reléguée à un futur incertain deviendra immanquablement le nid des actes extrêmes à venir.
 
Anne Morelli, historienne de l’ULB a écrit un livre dans lequel elle détricotait les mythes belges ayant servi de modèle à un peuple qui avait besoin d’une histoire commune, elle disait pour justifier ses travaux : "Nous sommes arrivés au sommet de la montagne, d'où nous pouvons observer les anciens mythes de la Belgique unitaire".
Comique, quant on relit cette phrase à la lumière de la situation politique actuelle.

Dans un livre que j’avais beaucoup aimé, Nadia Yassine expliquait que le mythe de l’âge d’or construit autour de la période des Califes bien guidés, avait insufflé dans l’esprit de toute une partie de la communauté musulmane, qu’il n'était possible de reconduire ce système sociétal, que s'il reposait sur de parfaites personnalités, or une analyse minutieuse de la période référence aurait permis de savoir que la perfection n’est pas de ce monde.



édulcoré jusqu'à quel point : )?

En tirer le meilleur, pour que le peuple puisse se rattacher à quelque chose de positif, mais conserver une petite partie du pire, pour en tirer des leçons, il faut que se soit profitable non ! Sinon à quoi bon ?
 
Bonsoir et meilleur voeux également : ),

Ce qui nous amène à demander, qui a le droit de déterminer ce qui doit être occulté ou non et à partir de quel moment doit-on laissé à une vérité la possibilité de suivre son chemin vers le grand jour.

Pour la seconde partie de la question, cela dépendra de l'impact qu'auraient les vérités sur le présent. S'il est sage de sacrifier l’histoire pour le bien de tous, il l’est autant de garder à l’esprit qu’une contrevérité historiques mal vécue et reléguée à un futur incertain deviendra immanquablement le nid des actes extrêmes à venir.

Dans l'absolu, personne ne détient ce droit ...mais certains en ont le pouvoir...

Pour la deuxième partie, je ne peux qu'être d'accord...
 
Trafiquer l'histoire est un acte criminel que rien ne justifie.
Et pourtant pratiqué de tous temps et en tous lieux. Crois tu que l'histoire qu'on nous apprend (l'histoire officielle) soit exacte? Non, on choisit les historiens officiels et on marginalise les écoles qui incluent tout se qui fâche.
 
En tirer le meilleur, pour que le peuple puisse se rattacher à quelque chose de positif, mais conserver une petite partie du pire, pour en tirer des leçons, il faut que se soit profitable non ! Sinon à quoi bon ?

Le souci qui se présente avec l'histoire est que le porteur du pire à un nom et sa victime en à un autre, il est donc difficile aux héritiers du pire d'assumer et à ceux des victimes de pardonner , surtout si les effets du passés ont une visibilité dans le présent.

Trafiquer l'histoire est un acte criminel que rien ne justifie.

Pourtant, l'histoire s'écrit toujours avec la plume du vainqueur.

Dans l'absolu, personne ne détient ce droit ...mais certains en ont le pouvoir...

C'est pratiquement toujours le cas, quant ils sont impliqués directement ou par héritage à l'histoire ; les vérités historiques sont multiples (pléonasme) et favorisent la lecture partiale des évènements.


Et pourtant pratiqué de tous temps et en tous lieux. Crois tu que l'histoire qu'on nous apprend (l'histoire officielle) soit exacte? Non, on choisit les historiens officiels et on marginalise les écoles qui incluent tout se qui fâche.

C'est toujours le cas, mais je me dis qu'il est tout de même intéressant de laisser le mythe prendre le pas sur la réalité quant il s'agit de donner à une nation une histoire commune; celle de Moulay Driss ou de Benjamin Franklin illustre l'histoire parfaite au service d'une identité.
 
Chaque pays a une histoire officielle faussée.

Comment pourrait-il en être autrement?

Par exemple, 50 ans après l'indépendance algérienne personne, ni en France ni en Algérie, n'arrive à écrire l'histoire de la guerre d'indépendance.
 
Chaque pays a une histoire officielle faussée.

Comment pourrait-il en être autrement?

Par exemple, 50 ans après l'indépendance algérienne personne, ni en France ni en Algérie, n'arrive à écrire l'histoire de la guerre d'indépendance.

Mauvais exemple. L'Algérie a écrit Son histoire en intégrant des historiens non algériens, la France refuse d'écrire la sienne.
Il faudra attendre la mort des 2 générations de pieds noirs pour commencer à l'écrire sinon sereinement au moins objectivement
 
Les travaux sur la guerre d’indépendance se multiplient des deux côtés de la Méditerranée, démentant les histoires officielles et provoquant de nouveaux débats.

Déjà vieille d’un demi-siècle, la guerre d’Algérie n’en finit pourtant pas d’inspirer de nombreux auteurs. Malgré les mille et un titres déjà publiés, il apparaît, au regard des dernières parutions marquantes, que le sujet est loin d’être épuisé.
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les historiens n’en finissent pas de « déconstruire » les versions officielles.
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La décision, par exemple, des autorités algériennes de ne pas promulguer d’amnistie au lendemain de l’indépendance, en 1962 – pour les quelque 100 000 à 150 000 paysans harkis, mais aussi, et surtout, pour les indépendantistes rivaux du FLN et partisans de Messali Hadj ......
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http://www.jeuneafrique.com/Article...toirela-guerre-d-algerie-n-est-pas-finie.html

Il y a beaucoup de livres.

Mais, même au sein du FLN il y a encore des coins d'ombre.
 
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