Comme de longs échos qui de loin se confondent,
En une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent
C.Baudelaire
il ny a pas une histoire mais des histoires de la couleur, car le symbole est par définition un signe de reconnaissance qui varie suivant les races, les pays, les civilisations, les religions...
Je commencerais notre promenade par le :
BLEU
Le bleu est la couleur de lazur, du ciel, donc du paradis. Il symbolise la vérité et la sagesse divine. Les dieux sont issus de cette couleur : Osiris, Krishna, Vishnu, Bouddha, Jupiter, Zeus et Yavhé tiennent les pieds posés sur lazur. Ce voile céleste azuré cache "lautre côté, linconnu divin", cest le manteau qui "couvre et voile la divinité".
Le bleu attire lhomme vers linfini, a écrit Kandinsky. Dans mes miniatures indiennes Krishna, Civa, Rudra... sont de couleur bleue. Dans les peintures qui représentent lAssomption, le voile de Marie est bleu.
Mais le bleu a aussi une certaine ambivalence. Au bleu dazur diurne succède le bleu profond nocturne tirant vers le noir.
Cest une couleur immobile, froide, incitant à la méditation et au repos orienté vers Dieu. Au bleu de la nuit succède lor du soleil dans lazur, doù le blason de la maison de France : bleu (céleste) avec trois fleurs de lys dor (pureté divine). Il était inutile que le soleil de Louis XIV sy ajoute, tout le symbolisme y était déjà.
Dans le combat du ciel contre la terre, le bleu et le blanc sopposent au rouge et au vert. On les retrouve dans les couleurs des quatre factions de chars qui saffrontaient à Byzance dans lhippodrome. Pendant la Révolution les Bleus (chouans) sopposent aux Rouges (républicains). Cette connotation rouge est dailleurs restée, diffusée sur le plan international, sopposant aux autres couleurs...
Le bleu des turquoises est chez les Aztèques à la fois signe de sécheresse et dincendie ; cest aussi la pierre qui ornait la déesse du renouveau et la pierre que lon mettait à la place du coeur dun prince mort avant de lincinérer.
Dans le bouddhisme tibétain le bleu est couleur de la sagesse transcendante et de la vacuité qui ouvre la voie de la libération.
Le bleu est la couleur du Yang,
La couleur de nos veines et la congestion veineuse expliquent la "peur bleue" mieux que le "sang bleu" (qui suppléait au "sang Dieu", juron condamné). "Ny voir que du bleu" = on ne voit rien car le ciel est optiquement vide. En Allemagne "être bleu" signifie avoir perdu conscience dans livresse. En France, le "bleu" est celui qui ne voit pas (vacuité du ciel), qui est naïf.
Par contre les couleurs des chambres des morts en Égypte étaient le bleu et le jaune ; pour les Juifs la cité bleue" est le séjour dimmortalité.
En Orient le bleu conjure le mauvais sort avec des accumulations de pierres bleues (oeil de verre méditerranéen ou oeil peint sur les bateaux) ; en Occident le bleu porte chance.
En une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent
C.Baudelaire
il ny a pas une histoire mais des histoires de la couleur, car le symbole est par définition un signe de reconnaissance qui varie suivant les races, les pays, les civilisations, les religions...
Je commencerais notre promenade par le :
BLEU
Le bleu est la couleur de lazur, du ciel, donc du paradis. Il symbolise la vérité et la sagesse divine. Les dieux sont issus de cette couleur : Osiris, Krishna, Vishnu, Bouddha, Jupiter, Zeus et Yavhé tiennent les pieds posés sur lazur. Ce voile céleste azuré cache "lautre côté, linconnu divin", cest le manteau qui "couvre et voile la divinité".
Le bleu attire lhomme vers linfini, a écrit Kandinsky. Dans mes miniatures indiennes Krishna, Civa, Rudra... sont de couleur bleue. Dans les peintures qui représentent lAssomption, le voile de Marie est bleu.
Mais le bleu a aussi une certaine ambivalence. Au bleu dazur diurne succède le bleu profond nocturne tirant vers le noir.
Cest une couleur immobile, froide, incitant à la méditation et au repos orienté vers Dieu. Au bleu de la nuit succède lor du soleil dans lazur, doù le blason de la maison de France : bleu (céleste) avec trois fleurs de lys dor (pureté divine). Il était inutile que le soleil de Louis XIV sy ajoute, tout le symbolisme y était déjà.
Dans le combat du ciel contre la terre, le bleu et le blanc sopposent au rouge et au vert. On les retrouve dans les couleurs des quatre factions de chars qui saffrontaient à Byzance dans lhippodrome. Pendant la Révolution les Bleus (chouans) sopposent aux Rouges (républicains). Cette connotation rouge est dailleurs restée, diffusée sur le plan international, sopposant aux autres couleurs...
Le bleu des turquoises est chez les Aztèques à la fois signe de sécheresse et dincendie ; cest aussi la pierre qui ornait la déesse du renouveau et la pierre que lon mettait à la place du coeur dun prince mort avant de lincinérer.
Dans le bouddhisme tibétain le bleu est couleur de la sagesse transcendante et de la vacuité qui ouvre la voie de la libération.
Le bleu est la couleur du Yang,
La couleur de nos veines et la congestion veineuse expliquent la "peur bleue" mieux que le "sang bleu" (qui suppléait au "sang Dieu", juron condamné). "Ny voir que du bleu" = on ne voit rien car le ciel est optiquement vide. En Allemagne "être bleu" signifie avoir perdu conscience dans livresse. En France, le "bleu" est celui qui ne voit pas (vacuité du ciel), qui est naïf.
Par contre les couleurs des chambres des morts en Égypte étaient le bleu et le jaune ; pour les Juifs la cité bleue" est le séjour dimmortalité.
En Orient le bleu conjure le mauvais sort avec des accumulations de pierres bleues (oeil de verre méditerranéen ou oeil peint sur les bateaux) ; en Occident le bleu porte chance.