Hôpitaux : des personnels soignants agressés par des patients

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le service des urgences de l'Hôpital privé des Pays de Savoie (HPPS) à Annemasse (Haute-Savoie) a enregistré l'agression de son personnel mercredi 8 janvier au soir par deux hommes. Sept personnes ont été blessées.

À Annemasse (Haute-Savoie), des soignants traumatisés n'arrivent pas à oublier la violence à laquelle ils ont été confrontés mercredi 8 janvier. Leurs agresseurs, un patient et son frère qui jugeaient la prise en charge trop lente, ont blessé sept soignants(Nouvelle fenêtre)(Nouvelle fenêtre). "Je me suis retrouvé au sol avec une rouée de coups", témoigne Alexandre De Oliveria, infirmier responsable des urgences. Selon le directeur de l'hôpital, les urgences sont parfois mouvementées, mais cette scène est d'une violence inouïe.

1 581 agressions en 2023​

À Marseille (Bouches-du-Rhône), le mois dernier, un médecin des urgences psychiatriques a été agressé au couteau. En août, les urgences d'un hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) ont décompté 21 agressions en sept mois. En 2020, 955 agressions ont eu lieu contre 1 581 en 2023, soit une hausse de 65 %. Ces chiffres ne représenteraient qu'un tiers des agressions car les personnels ne signalent pas toujours les violences. Pour coups et blessures, les agresseurs encourent jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.

 

"Des mesures que nous voulons renforcer très rapidement" : comment le gouvernement veut s’attaquer aux agressions qui visent les soignants​

Le ministre de la Santé, a annoncé des évolutions, samedi, à Annemasse, en Haute-Savoie, avec, notamment, un durcissement des peines.

Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, l’a martelé, samedi, comme un mantra, lors de son déplacement à l’Hôpital privé pays de Savoie d’Annemasse (Haute-Savoie), encore sous le choc de l’agression de plusieurs soignants aux urgences, mercredi soir : "Il y aura une tolérance zéro" sur ce sujet.

"En réunion avec Gérald Darmanin (garde des Sceaux, NDLR) et Bruno Retailleau (ministre de l’Intérieur, NDLR), nous souhaitons clairement afficher cette tolérance zéro vis-à-vis des agressions d’une façon générale des détenteurs de l’autorité publique, mais particulièrement sur les soignants", a expliqué Yannick Neuder, dès son arrivée en fin de matinée.

"C’est intolérable"​

"C’est un double message que j’apporte aujourd’hui : d’abord les soignants sont particulièrement exposés en cette période de grippe, et d’une façon générale, car la tension sur le système de la santé en France est malheureusement bien là. Mais c’est intolérable. Et il y a un certain nombre de mesures que nous voulons renforcer très rapidement."

Le gouvernement entend d’abord renforcer les peines en pareil cas. Il souhaite aussi pouvoir "dénombrer toutes les agressions de soignants. Que ce soit dans les structures d’hospitalisation ou en ville, tous les soignants sont exposés", a rappelé Yannick Neuder.

Autre piste étudiée par l’exécutif, celle "de pouvoir substituer le dépôt de plainte par l’établissement pour ne pas qu’il y ait des représailles sur les soignants eux-mêmes, sur leur famille, sur leurs enfants, leurs parents, en anonymisant le dépôt de plainte au nom de l’établissement de santé".

Mais les soignants attendent davantage. "On espère qu’après ce qu’il s’est passé, on puisse avoir un changement dans notre hôpital et dans les autres, explique sur place Kimberly Seco Cordero, secrétaire du service des urgences au micro de France 3. On demande d’avoir un personnel de sécurité aux urgences en permanence, quelqu’un qui puisse agir pour avoir plus de sécurité dans notre service."

65 chaque jour​

Parmi les quatorze personnels qui ont fait face à la violence des agresseurs présumés, deux frères, toutes les victimes sont "en état de choc psychologique", indique l’établissement et six souffrent de "tuméfactions au visage" et parfois "d’une côte fêlée, d’un traumatisme à une cheville ou d’une fracture à une main".

Le ministre s’est rendu ensuite, samedi, au centre hospitalier Alpes-Léman à Contamine-sur-Arve, toujours en Haute-Savoie, pour évoquer le même sujet. Selon des données relayées il y a un an par le gouvernement, chaque jour, en moyenne, 65 professionnels de santé sont victimes en France d’agressions physiques ou verbales.

Un fléau également en Occitanie..........​

 
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