Houellebecq encore dans la provoc

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le 7 janvier, le prix Goncourt 2010 revient avec "Soumission", qui raconte l'arrivée au pouvoir d'un parti musulman. Mais il n'est pas le seul à se livrer ce genre de politique-fiction.
  • Michel Houellebecq a donc encore trouvé le moyen de faire causer devant la machine à café. Quatre ans après avoir décroché le Goncourt, il publiera le 7 janvier prochain un roman qui s’appelle «Soumission» (Flammarion). Ce n’est pas pour concurrencer «Cinquante nuances de Grey» sur le terrain de la romance SM. C’est pour raconter l’arrivée au pouvoir, en France, en 2022, du parti de «la Fraternité musulmane».

Le scénario général est assez simple. Le second mandat de François Hollande s’achève. Les«Indigènes européens», qui naturellement«refusent la colonisation musulmane» et invitent à «préparer la guerre civile», ont pris le relais d’un «Bloc identitaire divisé en multiples fractions qui se comprenaient et s’entendaient mal». C’est la fête.



Là-dessus, élections présidentielles : comme le PS, l’UMP et l’UDI aident Mohammed Ben Abbes (Fraternité musulmane) à l’emporter contre Marine Le Pen (Front National), celui-ci nomme Bayrou premier ministre. Et nous voilà avec un héros qui, lui aussi, s’appelle François. Il pratique les amours tarifées, est spécialiste de Huysmans à «l’Université islamique de Paris-Sorbonne», et se demande s’il doit ou non se convertir à l’islam. Se convertira? Se convertira pas? C’est le fil rouge du livre.

A peu près personne ne l’a lu pour l’instant, mais de la part d’un écrivain qui s’était hasardé, en 2001, à considérer que «la religion la plus *** du monde, c’est quand même l’islam», chacun se doute qu’il ne s’agira pas vraiment d’une riante utopie fédératrice célébrant les joies du vivre-ensemble. Et que tout cela nous entraîne bien loin du Barack Obama d'origine kabyle imaginé, début 2011, par le jeune Sabri Louatah dans «les Sauvages» (Flammarion). «Soumission», nous explique d’ailleurs généreusement l’AFP en boucle, est une traduction du mot «Islam», puisque celui-ci signifie allégeance (à Dieu).

Mais Houellebecq est surtout un romancier qui aime bien jouer avec les fantasmes de ses contemporains. Cette fois, après un automne où la xénophobie à visage zemmourien n’a épargné personne, il semble creuser le sillon. La vitesse avec laquelle tout le monde copie-colle le résumé de son roman l’indique. Il n’est pourtant ni le premier, ni sans doute le dernier à se livrer à ce genre de politique-fiction.

LIRE
"Houellebecq est mal lu"
Les hystériques de la souche ne manqueront pas d’essayer de l’inscrire dans la filiation du «Camp des saints» de Jean Raspail, qui avait le bon goût de prophétiser, en 1973, que 800.000 hindous crasseux et quelques décennies de mollesse démocratique finiraient par bouffer tout cru notre bel Occident chrétien.

Sauf que «Soumission» n’a pas grand-chose à voir avec ce nanar racialiste. Il s’annonce plutôt comme une réponse houellebecquienne, donc passablement nihiliste, au pitch potache du dernier roman de Patrick Besson, «la Mémoire de Clara» (Ed. du Rocher)
 
le 7 janvier, le prix Goncourt 2010 revient avec "Soumission", qui raconte l'arrivée au pouvoir d'un parti musulman. Mais il n'est pas le seul à se livrer ce genre de politique-fiction.
  • Michel Houellebecq a donc encore trouvé le moyen de faire causer devant la machine à café. Quatre ans après avoir décroché le Goncourt, il publiera le 7 janvier prochain un roman qui s’appelle «Soumission» (Flammarion). Ce n’est pas pour concurrencer «Cinquante nuances de Grey» sur le terrain de la romance SM. C’est pour raconter l’arrivée au pouvoir, en France, en 2022, du parti de «la Fraternité musulmane».

Le scénario général est assez simple. Le second mandat de François Hollande s’achève. Les«Indigènes européens», qui naturellement«refusent la colonisation musulmane» et invitent à «préparer la guerre civile», ont pris le relais d’un «Bloc identitaire divisé en multiples fractions qui se comprenaient et s’entendaient mal». C’est la fête.



Là-dessus, élections présidentielles : comme le PS, l’UMP et l’UDI aident Mohammed Ben Abbes (Fraternité musulmane) à l’emporter contre Marine Le Pen (Front National), celui-ci nomme Bayrou premier ministre. Et nous voilà avec un héros qui, lui aussi, s’appelle François. Il pratique les amours tarifées, est spécialiste de Huysmans à «l’Université islamique de Paris-Sorbonne», et se demande s’il doit ou non se convertir à l’islam. Se convertira? Se convertira pas? C’est le fil rouge du livre.

A peu près personne ne l’a lu pour l’instant, mais de la part d’un écrivain qui s’était hasardé, en 2001, à considérer que «la religion la plus *** du monde, c’est quand même l’islam», chacun se doute qu’il ne s’agira pas vraiment d’une riante utopie fédératrice célébrant les joies du vivre-ensemble. Et que tout cela nous entraîne bien loin du Barack Obama d'origine kabyle imaginé, début 2011, par le jeune Sabri Louatah dans «les Sauvages» (Flammarion). «Soumission», nous explique d’ailleurs généreusement l’AFP en boucle, est une traduction du mot «Islam», puisque celui-ci signifie allégeance (à Dieu).

Mais Houellebecq est surtout un romancier qui aime bien jouer avec les fantasmes de ses contemporains. Cette fois, après un automne où la xénophobie à visage zemmourien n’a épargné personne, il semble creuser le sillon. La vitesse avec laquelle tout le monde copie-colle le résumé de son roman l’indique. Il n’est pourtant ni le premier, ni sans doute le dernier à se livrer à ce genre de politique-fiction.

LIRE
"Houellebecq est mal lu"
Les hystériques de la souche ne manqueront pas d’essayer de l’inscrire dans la filiation du «Camp des saints» de Jean Raspail, qui avait le bon goût de prophétiser, en 1973, que 800.000 hindous crasseux et quelques décennies de mollesse démocratique finiraient par bouffer tout cru notre bel Occident chrétien.

Sauf que «Soumission» n’a pas grand-chose à voir avec ce nanar racialiste. Il s’annonce plutôt comme une réponse houellebecquienne, donc passablement nihiliste, au pitch potache du dernier roman de Patrick Besson, «la Mémoire de Clara» (Ed. du Rocher)
Y a pas de risque à écrire un livre avec l'arriver de méchants islamistes à la barbe pleine de sang au pouvoir pour soumettre la France et manger ses enfants, il veut mieux écrire ça et faire de l'argent sur le dos des beaufs que d'écrire une fiction avec des méchants jiufs à la tete des médias, qui possèderaient tous les principaux journaux, dirigeraient les principaux établissement financiers, avec une présence importante à des postes politiques de haut niveau,de multinationales ect...Il vaut mieux dire que la crise, le chômage, la destruction de la planète, les milliards de personne qui vivent avec moins de 30 euros par mois, la fin de la famille ect....c'est la faute des musulmans, c'est simple, ça fait vendre, on prend pas de risque et on surf sur vague de calomnies qui a commencé au moyen age.
 
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