amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
La banque est une invention spécial Amazigh.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que, par avis de tempête, l'accès à l'agadir (grenier) d'Aït Abdallah est pour le moins périlleux. Dominant la montagne, haut de plusieurs mètres, sa construction remonte à... 1050. Aujourd'hui laissé à l'abandon, sa charpente est encore en état. C'est dire si les bâtisseurs de l'époque savaient ce que solidité signifie. Ils sont d'ailleurs encore 10 dans le Souss sur une trentaine que comptait la région. Leur rôle : servir de banque locale aux populations des douars. En clair, chaque famille y construisait une pièce et déposait à l'intérieur ce qu'elle voulait : bijoux, vivres, documents... Les héritiers pouvaient hériter de ce "coffre-fort". Celui d'Aït Abdallah en compte entre120 et 150. De manière générale, l'agadir était géré et gardé par l'amine, homme de confiance élu par la jemaâ. Cette dernière confiait cette tâche à des hommes réputés honnêtes, étrangers aux mensonges et âgés de 45 ans au moins. Il était assisté dans sa mission par 4 autres villageois, les inflass, également choisi par la jemaâ et qui changeaient toutes les nuits, histoire de ne favoriser personne. Si l'amine était auparavant payé en nature, il est aujourd'hui rémunéré en pièces sonnantes et trébuchantes, du moins pour les rares igouder (pluriel) encore en fonction. Chaque agadir était régi par sa propre loi, décidée par la jemaâ et inscrite sur des tablettes (louh) clouées sur la porte. Ainsi, le louh d'Aït Oughaïni comptait jusqu'à 602 articles qui prévoyaient les sanctions en cas de conflits, de vols, etc.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que, par avis de tempête, l'accès à l'agadir (grenier) d'Aït Abdallah est pour le moins périlleux. Dominant la montagne, haut de plusieurs mètres, sa construction remonte à... 1050. Aujourd'hui laissé à l'abandon, sa charpente est encore en état. C'est dire si les bâtisseurs de l'époque savaient ce que solidité signifie. Ils sont d'ailleurs encore 10 dans le Souss sur une trentaine que comptait la région. Leur rôle : servir de banque locale aux populations des douars. En clair, chaque famille y construisait une pièce et déposait à l'intérieur ce qu'elle voulait : bijoux, vivres, documents... Les héritiers pouvaient hériter de ce "coffre-fort". Celui d'Aït Abdallah en compte entre120 et 150. De manière générale, l'agadir était géré et gardé par l'amine, homme de confiance élu par la jemaâ. Cette dernière confiait cette tâche à des hommes réputés honnêtes, étrangers aux mensonges et âgés de 45 ans au moins. Il était assisté dans sa mission par 4 autres villageois, les inflass, également choisi par la jemaâ et qui changeaient toutes les nuits, histoire de ne favoriser personne. Si l'amine était auparavant payé en nature, il est aujourd'hui rémunéré en pièces sonnantes et trébuchantes, du moins pour les rares igouder (pluriel) encore en fonction. Chaque agadir était régi par sa propre loi, décidée par la jemaâ et inscrite sur des tablettes (louh) clouées sur la porte. Ainsi, le louh d'Aït Oughaïni comptait jusqu'à 602 articles qui prévoyaient les sanctions en cas de conflits, de vols, etc.