Il était un conte, une histoire..

Bonjour, Salam à toutes et tous,

un Petit thread sur les contes et histoires a travers le monde, partagez les contes que vous aimez, adorez...
J'commence, pas par du Rumi, du Nasr Eddin Hodja ou du khalil Gibran mais un ptit conte amérindien.


Un matin, un vieux cherokee voit son petit fils en colère, site a une dispute avec son meilleur ami. Il vient vers lui et lui raconte une histoire, celle d'un combat ordinaire - celui que mène chaque être humain sur terre.
"Parfois," dit-il: "il m'arrive également de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal. Cette colère ne blesse pas mon ennemi, et elle m'épuise. C'est comme avaler du poison et désirer que ton adversaire en meure. Souvent, j'ai combattu ce sentiment. En fait, un constant combat a lieu, tous les jours, à l’intérieur de moi-même. Et ce entre deux loups."

"Deux loups, grand-père ?"

"Oui, deux loups. L’un est méchant. Il ne connaît que la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le chagrin, l’avarice, l’arrogance. L’apitoiement et un sentiment d’infériorité le poussent au ressentiment, au mensonge et à la vanité. L’autre est bon. Il connaît la paix, l’amour, l’espérance, la sérénité, l’humilité, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi."

Intrigué, le petit-fils réfléchit et demande:

"A la fin, grand-père, quel loup remporte ce combat ?"

Aussitôt, le vieux Cherokee se tourne vers son petit-fils, le regarde dans les yeux, et lui répond :

"Celui que tu nourris. Celui que tu décides de nourrir."
 
Il était une fois, une île où tous les différents sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l’Amour y compris. Un jour on annonça aux sentiments que l’île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l’Amour resta. L’Amour voulait rester jusqu’au dernier moment. Quand l’île fut sur le point de sombrer, l’Amour décida d’appeler à l’aide. La Richesse passait à côté de l’Amour dans un luxueux bateau. L’Amour lui dit, « Richesse, peux-tu m’emmener ? »
« Non car il y a beaucoup d’argent et d’or sur mon bateau. Je n’ai pas de place pour toi. »
L’Amour décida alors de demander à l’Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, « Orgueil, aide-moi je t’en prie ! »
« Je ne puis t’aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau. »
La Tristesse étant à côté, l’Amour lui demanda, « Tristesse, laisse-moi venir avec toi. ». « Ooh… Amour, je suis tellement triste que j’ai besoin d’être seule ! »
Le Bonheur passa aussi à côté de l’Amour, mais il était si heureux qu’il n’entendit même pas l’Amour l’appeler !
Soudain, une voix dit, « Viens Amour, je te prends avec moi. » C’était un vieillard qui avait parlé. L’Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu’il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu’ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s’en alla. L’Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir « Qui m’a aidé ? »
« C’était le Temps » répondit le Savoir. « Le Temps ? » s’interrogea l’Amour. « Mais pourquoi le Temps m’a-t-il aidé ? »
Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit : « C’est parce que Seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour est important dans la Vie.
 
un conte a day, allez je tente encore un coup :D
c'est pas Leila and other assorted love songs de Clapton mais la version de Rumi.

Des ignorants dirent un jour à Medjoun :

« Leila n’est pas si belle que ça ! Dans notre ville, il en est des milliers qui la surpassent en beauté et en raffinement. »

Medjoun répondit :

« L‘apparence est une cruche. La beauté est le vin. Dieu m’offre du vin sous cette apparence. A vous, il offre du vinaigre dans la même cruche afin que vous abandonniez l’amour des apparences. La main de Dieu dispense le poison et le miel dans la même cruche. La cruche est bien visible mais, pour les aveugles, le vin n’existe pas. »
 

Petite_Mina

Inclassable
VIB

Chacun sa vision du monde (conte Soufi)​


Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville.
Un voyageur s’approcha de lui et lui dit : « Je ne suis jamais venu ici. Comment sont les gens dans cette ville ? ».
Le vieil homme lui répondit par une question :
« Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? ».
« Egoïstes et méchants, c’est la raison pour laquelle j’étais bien content de partir », dit le jeune homme.
Le vieillard répondit : « tu trouveras les mêmes gens ici ».
Un peu plus tard, un autre voyageur lui posa la même question :
« Je viens d’arriver dans la région. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? »
Le vieil homme répondit encore une fois par la même question :
« dis-moi mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? »
Ils étaient aimables et accueillants. J’avais de bons amis et j’ai eu du mal à les quitter, répondit le jeune voyageur.
Tu trouveras ici les mêmes, répondit le vieil homme.
Un homme assis tout près de là et qui avait tout entendu s’étonna auprès du vieux sage de ses réponses différentes.
Ce dernier répondit :
« Chacun porte en lui sa vision du monde. Et celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres. »
 
j'adore ce conte..
Il me fait penser en parallèle à une rubayiat:

Ne reste que parmi les amoureux, des autres éloigne-toi.
Bien que ta flamme embrase le monde,
Le feu meurt par la compagnie des cendres.
 
Aimez-vous l’un l’autre, mais de l’amour ne faites pas des chaines :
Qu’il soit plutôt une mer se mouvant entre les rives de vos âmes.
Remplissez vos coupes l’un pour l’autre mais ne buvez pas dans une seule coupe.
Donnez-vous du pain l’un à l’autre mais ne mordez pas dans le même morceau.
Chantez et dansez ensemble, et soyez joyeux, mais que chacun puisse être seul, comme sont seules les cordes du luth alors qu’elles vibrent d’une même musique.
Donnez vos cœurs, mais pas à la garde l’un de l’autre. Car seule la Vie peut contenir vos cœurs dans sa main.
Restez l’un avec l’autre, mais pas trop près l’un de l’autre : Car les piliers du temple sont éloignés entre eux, et le chêne et le cyprès ne poussent pas dans l’ombre l’un de l’autre.

K.Gibran
 
Le souci que j'ai de toi rend
chaque jour mon coeur plus plaintif;
Mais ton coeur sans pitié est
Chaque jour de moi plus las.
Tu m'as abandonné,mais Mon
Chagrin ne m'abandonne pas;
A dire vrai,Mon chagrin est plus
fidèle que toi.
 
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