Jamais un dossier aussi lourd n'avait été examiné par la justice française. Un homme de 53 ans, connu pour son prétendu engagement humanitaire, comparaît ce lundi aux assises pour l'agression de 66 jeunes garçons en Egypte, en Tunisie et au Sri Lanka. Enquête.
Il aurait pu être explorateur, médecin ou peut-être même ambassadeur. Il parlait si bien des enfants en tout cas, que ce jour-là, dans une petite salle de quartier de Vannes, le public s’est laissé séduire. Thierry Darantière, alors mince quadragénaire en col roulé noir et fines lunettes, était l’invité de marque de cette modeste soirée organisée par les fondateurs de l’association "Aidons Sri Lanka". En ce mois de septembre 2007, il y prenait la parole comme grand témoin. "Comme un envoyé spécial", avait glissé un participant en souriant.
Les donateurs l’avaient écouté raconter ses engagements humanitaires, ses cent voyages sur "l’île aux mille parfums" dévastée trois ans auparavant par le tsunami et la "relation de confiance" instaurée avec les villageois. Ce soir-là, dans l’assistance, personne ne se doutait de rien. Arrêté par la police française, Thierry Darantière dort aujourd’hui à la prison de Fleury-Mérogis.
Il est l’un des rares Français incarcérés pour crimes sexuels à l’étranger. La justice le poursuit pour une série de faits de viols et de sollicitations de prostitués mineurs. Tout est résumé par ce glaçant bilan chiffré : au moins 66 victimes dans trois pays.
Depuis novembre dernier, "l’Obs" a enquêté sur ce personnage qui bénéficie, comme tout accusé, de la présomption d’innocence, mais qui apparaît aujourd’hui aux yeux des autorités françaises comme l’un des visages du tourisme sexuel. Avant une audience qui se tient à compter de ce lundi 20 juin à Versailles, ni son nom ni son histoire n’étaient apparus publiquement.
Il aurait pu être explorateur, médecin ou peut-être même ambassadeur. Il parlait si bien des enfants en tout cas, que ce jour-là, dans une petite salle de quartier de Vannes, le public s’est laissé séduire. Thierry Darantière, alors mince quadragénaire en col roulé noir et fines lunettes, était l’invité de marque de cette modeste soirée organisée par les fondateurs de l’association "Aidons Sri Lanka". En ce mois de septembre 2007, il y prenait la parole comme grand témoin. "Comme un envoyé spécial", avait glissé un participant en souriant.
Les donateurs l’avaient écouté raconter ses engagements humanitaires, ses cent voyages sur "l’île aux mille parfums" dévastée trois ans auparavant par le tsunami et la "relation de confiance" instaurée avec les villageois. Ce soir-là, dans l’assistance, personne ne se doutait de rien. Arrêté par la police française, Thierry Darantière dort aujourd’hui à la prison de Fleury-Mérogis.
Il est l’un des rares Français incarcérés pour crimes sexuels à l’étranger. La justice le poursuit pour une série de faits de viols et de sollicitations de prostitués mineurs. Tout est résumé par ce glaçant bilan chiffré : au moins 66 victimes dans trois pays.
Depuis novembre dernier, "l’Obs" a enquêté sur ce personnage qui bénéficie, comme tout accusé, de la présomption d’innocence, mais qui apparaît aujourd’hui aux yeux des autorités françaises comme l’un des visages du tourisme sexuel. Avant une audience qui se tient à compter de ce lundi 20 juin à Versailles, ni son nom ni son histoire n’étaient apparus publiquement.