Par Rachel Binhas
En mai dernier, un marocain résidant dans le Var a été expulsé de France, manu militari. Une procédure pas si fréquente liée au danger représenté par l'individu. Après avoir déploré les us et coutumes françaises, celui-ci avait notamment menacé de décapiter un policier. Récit.
Une procédure rare à la hauteur du danger. En mai dernier, Khouya, un Marocain de 31 ans, a été expulsé du territoire français en urgence après avoir proféré des menaces à caractère terroriste. Sa radicalisation semble être survenue en plusieurs étapes.
Domicilié à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), sans emploi, Khouya affirme être arrivé en France, où réside une partie de sa famille, à l’âge de 15 ans dans le cadre d’un regroupement familial. Problème : il a toujours été en situation irrégulière, ce qui contredit cette déclaration.
PRÊCHE SUR LE TOIT D'UNE VOITURE
L'homme fait d'abord parler de lui en 2019 dans la région de Cannes, en décidant d’organiser un prêche, en djellaba, sur le toit de sa voiture. Son public ? Les employés de Thalès, entreprise spécialisée dans les armements. Une initiative qui ne rencontre pas un franc succès, et bientôt interrompue par les forces de l’ordre.
Quelques mois plus tard, tandis qu'il est convoqué par la préfecture de Nice pour régulariser sa situation, le jeune homme explique que la mentalité des Français n’est pas satisfaisante…
« LA FRANCE EST UN PAYS DE MÉCRÉANTS »
En septembre 2019, Khouya est contrôlé dans les rues de Saint Raphaël (Var), un couteau à cran d’arrêt et une boite de lames dans les poches. « La France est un pays de mécréants qui ne méritent pas le respect dans le monde », déclare-t-il une fois arrivé au commissariat. Il aurait aussi ajouté que les femmes se comportent mal comme en attestent leurs jeans et leurs décolletés… Les policiers le laissent repartir.
En novembre de la même année, second contrôle. Cette fois, c'est un cutter et du cannabis que les forces de l'ordre trouvent dans ses affaires. Il écope alors d’un rappel à la loi.
« JE VAIS DÉCAPITER LA TÊTE D’UN GENDARME »
Mais c’est en avril 2021 qu’il franchit une étape supplémentaire : dans un supermarché de Mandelieu-la-Napoule, il promet à voix haute : « Je vais foutre le feu au magasins, les gendarmes et les policiers sont corrompus ! » Et de poursuivre : « Je vais décapiter la tête d’un gendarme et je vais la poser devant le magasin ou devant une gendarmerie ! »
Khouya est alors interpellé et placé en garde à vue. Entre deux « Allah akbar », le jeune homme précise aux forces de l’ordre que sa mort sera « le plus beau jour de [sa] vie ». Il le répète, il veut mourir en martyr.
Pour cet épisode particulièrement inquiétant, il sera condamné par le tribunal judiciaire de Grasse (Alpes-Maritimes) à quatre mois de prison dont deux mois avec sursis, reconnu coupable de menaces contre personne dépositaire de l'autorité publique et menaces réitérées de commettre une destruction dangereuse pour les personnes.
En mai dernier, un marocain résidant dans le Var a été expulsé de France, manu militari. Une procédure pas si fréquente liée au danger représenté par l'individu. Après avoir déploré les us et coutumes françaises, celui-ci avait notamment menacé de décapiter un policier. Récit.
Une procédure rare à la hauteur du danger. En mai dernier, Khouya, un Marocain de 31 ans, a été expulsé du territoire français en urgence après avoir proféré des menaces à caractère terroriste. Sa radicalisation semble être survenue en plusieurs étapes.
Domicilié à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), sans emploi, Khouya affirme être arrivé en France, où réside une partie de sa famille, à l’âge de 15 ans dans le cadre d’un regroupement familial. Problème : il a toujours été en situation irrégulière, ce qui contredit cette déclaration.
PRÊCHE SUR LE TOIT D'UNE VOITURE
L'homme fait d'abord parler de lui en 2019 dans la région de Cannes, en décidant d’organiser un prêche, en djellaba, sur le toit de sa voiture. Son public ? Les employés de Thalès, entreprise spécialisée dans les armements. Une initiative qui ne rencontre pas un franc succès, et bientôt interrompue par les forces de l’ordre.
Quelques mois plus tard, tandis qu'il est convoqué par la préfecture de Nice pour régulariser sa situation, le jeune homme explique que la mentalité des Français n’est pas satisfaisante…
« LA FRANCE EST UN PAYS DE MÉCRÉANTS »
En septembre 2019, Khouya est contrôlé dans les rues de Saint Raphaël (Var), un couteau à cran d’arrêt et une boite de lames dans les poches. « La France est un pays de mécréants qui ne méritent pas le respect dans le monde », déclare-t-il une fois arrivé au commissariat. Il aurait aussi ajouté que les femmes se comportent mal comme en attestent leurs jeans et leurs décolletés… Les policiers le laissent repartir.
En novembre de la même année, second contrôle. Cette fois, c'est un cutter et du cannabis que les forces de l'ordre trouvent dans ses affaires. Il écope alors d’un rappel à la loi.
« JE VAIS DÉCAPITER LA TÊTE D’UN GENDARME »
Mais c’est en avril 2021 qu’il franchit une étape supplémentaire : dans un supermarché de Mandelieu-la-Napoule, il promet à voix haute : « Je vais foutre le feu au magasins, les gendarmes et les policiers sont corrompus ! » Et de poursuivre : « Je vais décapiter la tête d’un gendarme et je vais la poser devant le magasin ou devant une gendarmerie ! »
Khouya est alors interpellé et placé en garde à vue. Entre deux « Allah akbar », le jeune homme précise aux forces de l’ordre que sa mort sera « le plus beau jour de [sa] vie ». Il le répète, il veut mourir en martyr.
Pour cet épisode particulièrement inquiétant, il sera condamné par le tribunal judiciaire de Grasse (Alpes-Maritimes) à quatre mois de prison dont deux mois avec sursis, reconnu coupable de menaces contre personne dépositaire de l'autorité publique et menaces réitérées de commettre une destruction dangereuse pour les personnes.