Et si le Mur de Berlin était finalement tombé à cause d'une gaffe, celle d'un certain Schabowski ? Reportons-nous le 9 novembre 1989, il y a tout juste 20 ans. A midi, le SED, le PC Est-Allemand, tient une sorte de conseil de guerre. La barque communiste prend l'eau de partout. Les fuyards passent par l'Autriche et la Hongrie. Impossible de retenir l'irrépressible mouvement. A 18 heures, Günter Schabowski, le porte-parole du régime tient une conférence de presse. Vue la situation, son allocution est suivie par les médias du monde entier, en direct. Et juste à la fin de son intervention, il annonce que les visas seront désormais délivrés sans conditions préalables. Les journalistes n'en croient pas leurs oreilles. Cela veut dire que les frontières vont s'ouvrir
« À partir de quand ? » demande un reporter.
Et là, Schabowski plonge le nez dans son porte-documents, consulte ses papiers, hésite, puis finit par dire : « Autant que je sache tout de suite, immédiatement. » Incroyable !
D'ailleurs, personne n'y croit, en tout cas, pas les gardes frontières qui veillent comme à l'accoutumée sur Checkpoint Charlie, et les autres postes le doigt sur la gâchette. Mais les radios, les télés insistent, passent en boucle la déclaration de Schabowski. A 20 h 30, la foule est amassée devant le poste frontière de Bornholmer Strasse, entre l'ouest et l'est. Les gardes tergiversent, téléphonent, attendent des ordres. A 22 h 42, « Les portes du Mur sont grandes ouvertes » claironne la chaîne publique de l'ouest et ce n'est pas encore vrai. !
Alors, comme si la télé avait annoncé une vérité avec laquelle l'histoire devait se mettre en conformité, à 23 h 30, un officier est-allemand finit par donner l'ordre de lever les barrières. Cette fois, le Mur est bel et bien ouvert, il ne cessera par la suite d'être démantibulé en millions de petits morceaux historiques, par les Mauerspechte, les « piverts du Mur », comme une liberté qu'on n'en finit pas de grignoter. Le moment le plus symbolique de cette soirée mémorable, c'est bien sûr lorsque le violoncelliste russe Mstislav Rostropovitch, qui avait lui-même fui le régime communiste, est venu jouer sous ce Mur. C'était du Bach. Une suite, pas une fugue.
http://www.ladepeche.fr/article/2009/11/09/710800-Il-y-a-20-ans-la-chute-du-mur-de-Berlin.html
« À partir de quand ? » demande un reporter.
Et là, Schabowski plonge le nez dans son porte-documents, consulte ses papiers, hésite, puis finit par dire : « Autant que je sache tout de suite, immédiatement. » Incroyable !
D'ailleurs, personne n'y croit, en tout cas, pas les gardes frontières qui veillent comme à l'accoutumée sur Checkpoint Charlie, et les autres postes le doigt sur la gâchette. Mais les radios, les télés insistent, passent en boucle la déclaration de Schabowski. A 20 h 30, la foule est amassée devant le poste frontière de Bornholmer Strasse, entre l'ouest et l'est. Les gardes tergiversent, téléphonent, attendent des ordres. A 22 h 42, « Les portes du Mur sont grandes ouvertes » claironne la chaîne publique de l'ouest et ce n'est pas encore vrai. !
Alors, comme si la télé avait annoncé une vérité avec laquelle l'histoire devait se mettre en conformité, à 23 h 30, un officier est-allemand finit par donner l'ordre de lever les barrières. Cette fois, le Mur est bel et bien ouvert, il ne cessera par la suite d'être démantibulé en millions de petits morceaux historiques, par les Mauerspechte, les « piverts du Mur », comme une liberté qu'on n'en finit pas de grignoter. Le moment le plus symbolique de cette soirée mémorable, c'est bien sûr lorsque le violoncelliste russe Mstislav Rostropovitch, qui avait lui-même fui le régime communiste, est venu jouer sous ce Mur. C'était du Bach. Une suite, pas une fugue.
http://www.ladepeche.fr/article/2009/11/09/710800-Il-y-a-20-ans-la-chute-du-mur-de-Berlin.html