Evgueni Primakov. Ce nom vous dit quelque chose, mais vous ne savez plus très bien ce quil a été, et ignorez ce quil est devenu ou même sil est encore en vie.
Vous êtes excusable, parce que cet homme de 80 ans a quitté la scène depuis plusieurs années : il a, comme on dit, « plus dhiers que de demains »
Je vous en parle parce quil a publié ses souvenirs et le récit de ses missions au Moyen-Orient, dont lédition anglaise vient de paraître sous le titre Russia and the Arabs.
Lecture très instructive, comme vous allez le voir.
Evgueni Primakov a été à lUnion soviétique puis, après la disparition de cet empire en 1990, à la Russie ce que Mohamed Hassanein Heykal a été à lÉgypte : dabord un brillant journaliste très proche du pouvoir, qui la chargé de missions secrètes et en a fait son éminence grise, avant dêtre nommé ministre.
Mais le Russe a été beaucoup plus loin et plus haut que lÉgyptien puisquil a dirigé les services secrets, été ministre des Affaires étrangères et enfin Premier ministre.
Cest un spécialiste du Moyen-Orient, où il a passé de très nombreuses années jusquà devenir le meilleur expert russe de la région.
Il a bien connu en particulier Saddam Hussein ; raison pour laquelle, en février-mars 2003, peu de jours avant le déclenchement par George W. Bush de linvasion de lIrak, Primakov a été choisi par le président russe Vladimir Poutine pour se rendre à Bagdad et transmettre à Saddam en tête à tête « le message de la dernière chance ».
Les communications aériennes avec lIrak étant alors coupées, Primakov a dû faire la dernière partie du voyage Moscou-Bagdad par la route, à travers lIran, et courir les plus grands risques.
Dans son livre, il raconte pour la première fois cette mission qui a fait de lui le dernier dignitaire étranger à avoir parlé longuement avec Saddam, quelques semaines seulement avant sa chute.
Il décrit la psychologie du dictateur irakien et analyse les raisons de son comportement suicidaire. Il le suit, ensuite, de loin, jusquà son arrestation par les Américains (dans la nuit du 13 au 14 décembre 2003) et sa fin tragique par pendaison, il y a près de trois ans : le 30 décembre 2006.
Ce quil révèle est toujours *instructif, parfois passionnant. Je vous en donne à lire de *larges extraits qui devraient vous *intéresser.
http://bechir-ben-yahmed.blog.jeuneafrique.com/index.php/2010/01/02/723-il-y-a-trois-ans-saddam
Vous êtes excusable, parce que cet homme de 80 ans a quitté la scène depuis plusieurs années : il a, comme on dit, « plus dhiers que de demains »
Je vous en parle parce quil a publié ses souvenirs et le récit de ses missions au Moyen-Orient, dont lédition anglaise vient de paraître sous le titre Russia and the Arabs.
Lecture très instructive, comme vous allez le voir.
Evgueni Primakov a été à lUnion soviétique puis, après la disparition de cet empire en 1990, à la Russie ce que Mohamed Hassanein Heykal a été à lÉgypte : dabord un brillant journaliste très proche du pouvoir, qui la chargé de missions secrètes et en a fait son éminence grise, avant dêtre nommé ministre.
Mais le Russe a été beaucoup plus loin et plus haut que lÉgyptien puisquil a dirigé les services secrets, été ministre des Affaires étrangères et enfin Premier ministre.
Cest un spécialiste du Moyen-Orient, où il a passé de très nombreuses années jusquà devenir le meilleur expert russe de la région.
Il a bien connu en particulier Saddam Hussein ; raison pour laquelle, en février-mars 2003, peu de jours avant le déclenchement par George W. Bush de linvasion de lIrak, Primakov a été choisi par le président russe Vladimir Poutine pour se rendre à Bagdad et transmettre à Saddam en tête à tête « le message de la dernière chance ».
Les communications aériennes avec lIrak étant alors coupées, Primakov a dû faire la dernière partie du voyage Moscou-Bagdad par la route, à travers lIran, et courir les plus grands risques.
Dans son livre, il raconte pour la première fois cette mission qui a fait de lui le dernier dignitaire étranger à avoir parlé longuement avec Saddam, quelques semaines seulement avant sa chute.
Il décrit la psychologie du dictateur irakien et analyse les raisons de son comportement suicidaire. Il le suit, ensuite, de loin, jusquà son arrestation par les Américains (dans la nuit du 13 au 14 décembre 2003) et sa fin tragique par pendaison, il y a près de trois ans : le 30 décembre 2006.
Ce quil révèle est toujours *instructif, parfois passionnant. Je vous en donne à lire de *larges extraits qui devraient vous *intéresser.
http://bechir-ben-yahmed.blog.jeuneafrique.com/index.php/2010/01/02/723-il-y-a-trois-ans-saddam
« Commença alors à notre nez et à notre barbe sa collaboration secrète avec les États-Unis du président Reagan, trop heureux de renforcer celui qui se dévouait pour casser les reins à lIran de Khomeiny, qui était alors le grand ennemi des Américains.
Les États-Unis et leurs alliés européens et arabes donnèrent des armes, des informations et de largent à lIrak de Saddam.
Dès ce moment-là, il se crut indispensable aux *Américains.
Il se persuadera et nen démordra plus que les États-Unis ne tenteraient jamais rien de grave contre lui, que les pays arabes ne pouvaient rien lui refuser.
Donald Rumsfeld, futur secrétaire dÉtat américain à la Défense, se rendit à Bagdad en décembre 1983 et déclara que lIrak et les États-Unis avaient les mêmes ennemis : lIran et la Syrie.
LAmérique renoua des relations diplomatiques avec le pays de Saddam. »