Imedghassen : le plus vieux tombeau berbere

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Medracen: debout et vivant

Comme il attire respect et interet par ses enfants qui aspirent a se reconneter spirituellement avec leurs ancetres et le glorieux passé numido-auresien. Les forces“n’laz”, les conspirateurs et les colporteurs de la non-verité essayent de brouiller les chemins, denaturer, et effacer a jamais notre identité trois fois millenaire.
La lumiere de la verité trouvera toujours un chemin pour jaillir.
Depuis la route de Constantine, à 26 Km de Tbathnet (Batna), on aperçoit la silhouette ronde d’un grand monument à 8 km de là il domine la plaine à 9OO Mètres d’altitude.C’est le plus ancien mausolée royal d’Afrique du nord. La tradition le nomme (I)Medghassen. L’historien egyptien du 9ieme siecle: El Bekri etait le premier a donner un peu plus de details dans sa description de l’Afrique septentoriale en rappelant que Madghous etait un roi du pays et que dans le passé , un ordre donné a un grand nombre d’individus pour detruire le monument mais le resultat est resté sans success. El Bekri parla aussi de beaux bas reliefs qui decoraient le mausolée representant des animaux divers et couronné d’un arbre ou une structure.Hélas rien n’a eté conserver. Ibn Khaldoun rapporte que selon les references d’ historiens berberes, Madghis serait l’ancetre des numides.
Depuis l’antiquité, le mausolée a eté abuser par des violeurs de tombeaux, les canons turques et les menaces du pouvoir actuel.
Imedghassen “le survivant” n’a pas encore livré tous ses secrets en raison des causes citées plus haut. En outre les recherches faites dans le passé ont eté seulement basées sur l’archéologie alors que les traditions orales et l’astroarcheologie qui ont donnés des resultats impressionants dans d’autres pays comme en Irlande, Mexique, Peru etc. n’ont pas eté utiliser dans ce cas.
 
Analyse archéologique

Sa forme est typiquement berbère : c’est une bazina à degrés c’est à dire une construction de forme cylindrique surmontée d’un cône formé de gradins, mais à la fois plus grande que les bazinas courantes 59 Mètres de diamètre et 18,50.de haut
Et surtout habillé d’un décor sobre emprunté à la civilisation carthaginoise tout proche : 60 colonnes doriques surmontées d’une corniche dont la gorge égyptienne
allège l’ensemble, enrobent la partie droite, élégante et trapue. Une fausse porte est visible sur le monument pour aider surement l’ame et l’esprit de voyager vers l’au delas. Coutume qui semble avoir exister dans l’ancienne Egypte. Une plate forme au sommet supportait peut être une sculpture :lions, chariots, statues ailées ou autre sujet.
Côté Est, un dallage forme un avant corps. En partie revêtu d’un enduit pourpre, survivance du rouge funéraire protohistorique .Il servait de lieu de culte
 
L’entrée du mausolée

Pour le rendre inviolable ,l’entrée était invisible aux yeux des profanes. En trois points du pourtour, cinq rainures reliant chaque fois ente eux deux chapiteaux
forment un triangle équilatéral. C’est le fil d’Ariane qui révèle l’entrée secrète
du tombeau, regardant le soleil levant, sur la bissectrice du triangle, il fallait encore soulever deux pierres des troisièmes et quatrième gradins pour découvrir la porte.
On apercevait alors une herse de pierres glissant entre deux rainures, elle ouvrait
sur une galerie en pente au sol teinté de rouge, qui conduisait à la chambre sépulcrale; Mais quand les archéologues pénétrèrent dans Imedracen, celle ci était effondrée et vide
Ils avaient été précédés , à une époque indéterminée par des perceurs de tombeaux
Avides de s’emparer des trésors qu’il devait receler .Ils avaient réussi à résoudre le mystère de l’entrée, par hasard, en retournant toutes les pierres pour en arracher le plomb qui les scellait.
 
L’hypothese sur sa construction

Qui, Comment et Quand?
Les archeologues ont une idée sur l’evolution des contructions de bazinas circulaires simples depuis la proto-histoire jusqu’a l’aboutissement a un modele complexe et elaboré influencé par des décors méditerranees.L’aperçu sur ce processus commença par Les fouilles dans la grotte de Capeletti a Khanget Si M’hend Tahar pres d’ Arris jette la lumiere sur la prehistoire des Aures et le mode de vie de ses populations. Plus tard les sites d’Ich ukkan, Chemora, Adrar Fortas(M’lila), Sigus, Thagasth(Souk Ahras), Calama(Guelma), Thugga(Dougga, Tunisie) completent le puzzle de cette odyssée qui donnera naissance a la Massylie et conséquement la Numidie. Dans son memoire de maitrise: “Le peuplement ancien de l’Aures” soutenu sous la supervision de Gabriel Camps. Salim Gerbabi l’archeologue Batni, a demontré que la superposition de la carte archeologiques de ces monuments et bazinas sur la carte linguistique de la region designée ont prouvé que ces premiers se limitent en gros a l’aire des parlers chaouis.
 
Les 5 confederations Massyles

Selon Gsell et G. Camps, l’analyse d’inscriptions romaines des hauts plaines Auresiennes, on arrive a croire que ces confederations dans trois ont le nom de Nicives qui selon ces auteurs a ete preserver dans le nom(N’gaous) s’etalait sur l’ouest. L’autre est bien connue, il s’agit des musilames ou massylames qui s’etale sur tout l’est des Aures et don’t le noyau se situe autour de mascula(Khenchela). Par coincidence, Musilames est une metathese ou un anagramme de lememchas(MSLM⇔LMMS(h)). Cette confederation, donnera plus tard a la Numide le chef Takfarinas. La confederation des Maxyes centre, nord est. Le geographe grec Herodote rapporte que les Maxyes dallaient leur chemins, et teintent leur visages avec de l’ocre rouge. Ces deux indices connectent ces derniers au mausolée. La chamber centrale d’Imadghassen est enduite en effet de cet ocre rouge, aussi un chemin dallé existe pres du mausolée . Certains linguistes pensent que le mot (a)mazigh derive de Maxyes. Les noms des deux autres confederations ne sont pas clairs.
 
Le choix du site et la construction d’Imedghassen

L’hypothese la plus plausible, serait la disponibilité des materiaux de construction et la proximité et l’accessibilité des confederations au site ainsi que les processions et augures des pretres.
Les pierres servant a la construction ont eté peut etre extractées de Chemora , d’ich ukkan Bayyu. On sait que plus tard, pour la contruction de Thamugadi etc. on utilisa les memes sources d’approvisionement. On sait que le cedre(idiyel) est un bois dur et resistant etait utiliser dans la fabrication des poutres, crampons etc. Sa source serait les forets voisines du Belezma( Ich n’ idiyelen: Pic des cedres). Le plomb(aldun) qui serva a sceller la structure vient des anciennes mines de plomb du mont de Buaarif. A coté de la “twiza” humaine et comme l’indique les bas reliefs le petit elephant nord africain a joué peut etre un grand role quant a la realisation de ce projet gigantesque.

Recemment, l’enigme de la construction de pyramides d’Egypte concernant l’elevation et le placement des gros blocs de pierre a eté resolue par des ingerieurs de genie civil. Ces derniers pensent qu’en absence de grues, on entassait de la terre continuellement autour de la stucture au fur a mesure que les maçons finissaient un niveau . Cette frange de terre créee servait d’echafaudage et au tranport des blocs de pierre vers les niveaux superieurs.
Une fois fini le monument est enterré sous des tonnes de terre. Pour reveler le produit final, les constructeurs doivent une fois encore deblayer et nettoyer toute cette terre et poussieres accumulée durant les années de construction. Il est fort possible que les memes techniques ont eté utiliser pour notre Imedghassen.
Il est a rappellé que selon l’historien Tite Live que Masgaba fils de Masinissa etait un architecte et diplomate. Sa tombe est presumée se trouver a l’Ile de Capri en Italie ou il avait realisé beaucoup de projets. Question Hypothetique: est ce que Masgaba avait quelque chose a faire avec ces monuments: Imadghassen, le tombeau de son pere Masinissa a Sigus, son palais a Cirta, le mausolée de thugga en Kroumirie(Tunisie), le temple massyle de Micipsa a Simithu(Chemtou, Tunisie). Ce n’est pas impossible. Une chose qui parait plausible c’est qu’il etait peut etre l’eleve des architectes impliqués dans ces grandes realisations. Un autre detail sur les architectes en question, c’est qu’ apres la prise de la numidie par les romains , la famille royale numide, c’est a dire les descendants de Masinissa ; Juba ont eté exilés des hautes plaines numides vers la Mauretanie (Cherchell) ou ils ont en souvenir de leur ancetres construits le mausolée de Tipaza appelé aussi le tombeau de la chretienne.
 
Qui est Imedghassen?

L’histoire a laissé quelques variations de nom mais la consonnance reste la meme:
Madghous, Madghis, le medracen et finalement la forme actuelle en thachawith: (I)medghassen. Cette derniere parait la plus juste, car elle reflete les noms des rois chefs massyles, numides qui se terminent toujours avec “N” : Msnsn(Masinissa), Mkwsn (Micipsa) ,Ygwrtn(Jughurta) et plus tard la survivance de cette forme dans des noms comme: Ifrn(Ifren), Ygmrsn(yaghmorasen) etc.
Un point a noter, mkwsn(micipsa) congrue phonologiquement avec md(g)(k)sn (medghasen).
Elizabeth Fentress, l’auteure americaine du livre: The Berbers, souligne que …la contruction du Imedghassen etait le fruit d’une volonté et organisation impeccable des ressources humaines, materielles, et knowhow des artisans numido-massyles combiné au leadership des agellids qui ont su unifier leurs sujets autour de ces realisations…
Il garde son mystère . Seuls l’architecture du mausolée, empruntant son décor à la Grèce et à l’Egypte, et le datage au C14 permettent de situer dans le temps, par référence, aux environs II° siècle avant J.C .Epoque des royaumes indépendants.
 
Chambres secretes et villages ensevellis?

Comme il a eté dit plus haut, la chambre centrale d’Imedghassen etait vide en comparaison de celle de Masnsn ou un mobilier (armes, armures, vaisselle etc..) a
eté trouvé Durant les fouilles de 1915. Les archeologues pensent que “peut etre” les collines avoisinantes renferment les depouilles et les tresors de la famille royale. On pense que les constructeurs du mausolée ont eté inspiré par les techniques egyptiennes qui consistent a eriger un tombeau majestueux visible a l’honneur du pharaon mais enterer la mommie et ses tresors dans la vallée des rois pour decourager les profanateurs et voleurs.
En effet cela pourrait etre vrai dans le cas de notre mausolée. Les fouilles entretenues sur les collines avoisinantes a la fin du 19ieme siecles ont pu mettre au jour deux tombes contenant deux restes humains, une charrue en bois de cedre et quelques humbles bijoux.
Le datage de ces derniers, les placent entre -100 A.J.C et 100J.C. Bertholon et Chantre les utiliseront plus tard dans leur recherches anthropologiques du peuplement de la berberie orientale. Dans les années 70 , Chemla et Dumoulins, essayerent de retrouver les cranes des deux individus pour les inclure dans leur recherches sur les Aures. Mais sans success.
Il parait que le Musée de l’homme de Paris les a perdu!!
Il faut rappeler aussi q’un puit carré a eté localisé dans le coté est du monument dans les années 80 et dont on ne connait pas le status jusqu’a maintenant. Dans ces derniers ecrits, G. Camps emet l’hypothese que le puits mene peut etre a une chambre inviolée.
De nos jours beaucoup de gens de tahamamt(El Madher) que les montagnes ceinturant le village contiennent des tombes et des vestiges d’ hameaux d’epoque antique. On sait aussi que le village berbere de Gessas qui a survecu jusqu’au 13ieme siecle date de l’epoque pre-romaine. Dans lgireth n’Yugwerthen ( guerre de Jughurta) Salluste parle des villes forteresses comme Thirmida ville secrete ou les tresors du royaume numide sont stockés Cette derniere n’a jamais eté localisé. Aussi dans la vicinité beaucoup de villes et bourgs”romains” ont ete construits sur des sites massylo-numides comme: Zana (Zama),
Casa Aqua (tahamemt) etc. Il existe aussi un lac pres du monument apellé Jendli don’t le nom dans l’antiquité etait lac Regius(lac Royal). Coincidemment le mot jendli est un anagramme du mot berbere Ijliden (rois).
 
Inscriptions lybico-berberes

Comparativement a l’inscription bilingue de Thugga qui est un texte en soi parmi les bas reliefs. Les bas reliefs d’Imedghassen decrits par El Bekri ont disparus entre le 12ieme et le 18ieme siecle. Dans le catalogue des inscriptions lybiques de Numidie de Faidberg. Une inscription en lybico-berbere provenant du haut du monument est illustrée. Aussi est representée une autre inscription sur une pierre qui selon l’auteur etait utilisée dans le four de la vieille boulangerie de Seriana au debut du 20ieme siecle. Les montagnes environnantes contiennent aussi des inscriptions ici et la comme l’Ich Azugagh(kef Lahmar).
 
La legende de Tafrawt et Imedghassen

Les paysans chawis qui vivent dans la vicinité du monument ont leur legendes orales. Ces dernieres etaient tres vivaces encore au debut des années 50. A part les djouns qui controlent les tresors cachés du mausolée et les personnes qui s’y sont aventurés et ne sont jamais ressortis. Une legende tres indicative racontée par une femme des Haraktas que beaucoup de gens de son temps pensent qu’elle etait aussi voyante, contient un detail historique tres important selon elle l’esprit d’imedghassen et tafrawt qui veut dire une genie ailée moitié oiseau moitié humain et dont le site est situé sur la montagne qui porte le meme nom a l’est d’imedghassen. sont toujours en conflit pour la domination du monde visible et le monde invisible. L’arme utiliser est sensée d’etre de la foudre ou des boulets de feu. Les confrontations selon les habitants un présage d’une guerre prochaine sera declarée. Ce ci n’est qu’une legende bien sur. Mais cette legende rappelle des faits reels qui ne doivent pas etre ignorer.Est elle l’histoire de l’agellid massyle ou Nawaras(Navaras) et les conflits qui les ont oppose a la reine carthaginoise Eliza Didon?
Ou simplement le sommet d’Imedghassen etait il couronné de statues de femmes ailées (tafrawt) comme on peut le voir aujourdhui sur le monument de Thugga(Dougga).
 
D’autres Legendes

Les legendes concernant Dihya (kahina) et son influence abondent dans cette region.
Selon les vieux d’El Madher , le nom Tahamemt vient du fait de l’interception d’un pigeon voyageur qui tranporter le courrier de la reine. Le village aussi porte le nom de Thala n’lqsar(fontaine du palais). Une autre legende locale rappelle aussi que Dihya a enfoui une partie des tresors de son royaume dans un puit pres de Gessas. Il faut rappeller qu’une autre ville qui porte aussi le nom de Gessas existe pres de Khenchela. Une chose est sure que Dihya avait des connections avec le mausolée. Venait- elle en pelerinage pour reconnecter spirituellement avec ses ancetres numides et implorer leur benediction? Sa genealogie n’est pas en contradiction avec l’evolution des faits mentionnés. Et le nom : Imedghassen est a la tete de cette genealogie.
Une enigme a ete resolue par G. Camps concernant l’empereur romain d’origine
berbere Macrin Maqran? Selon ce premier, bien que Macrin est né en Mauretanie
a Cherchell d’une famille equestre. La decouverte a Zana d’une plaque louant et memorisant la region de ses ancetres en Numidie. Macrin serait un descendant des
numides royaux exilés comme on le sait par les occupants romains.
 
Perspectives d'avenir

De nos jours Imedghassen et le mausolée de Masinissen a Sigus(el khroub) subissent le pire des abus tant humains qu'environementaux sans que personne ne leve le petit doight. en comparaison a l'autre coté de la frontiere ou des monuments appartenant a la meme periode et civilisation ont connus des restaurations spectaculaires(temple de Micipsa a simithu(Chemtu) et le momument de thugga(Dhugga) construits aussi a la memoire de Masinissen sont devenus des attractions touristiques avec des retombées economiques considerables. Tout ça grace a la cooperation de ce dernier avec des organisations internationales(suisses, Allemandes etc.) qui ont de l'experience et ressources necessaires dans la matiere(architecture, archeologie, restauration etc.)
Les responsables chez nous sont assis sur leurs mains comme par exemple les departements d'archeologie de nos universités(Batna, constantine, khenchela etc.)
Les services responsables de la protection de nos ressources culturelles et archeologiques etc.Ces monuments representent beaucoup pour nous emotionnellement et spirituellement. Ils sont notre passé, présent et future. Le symbole de notre renaissance!!

Voici les paroles d'une chanson du dernier album de notre chanteur Masinissa
dedié a ce merveilleux monument du Chawiland. Voila au moins un individu conscient et sensible qui lance un message clair et precis aux responsables de cette situation.


aqbor Med'ghes yella
zdeT n tlaliT n Aissa
aqbor med'ghes yella
zdeT n tlaliT n Aissa
Terwa n tmurT ggumen
ud'ekhsench Tid'et et ban
churness imawen d'ighsen
...... sehwan iqalmen
ze3ma akd nechnine gherna itbiben,
d' les avocats d' yud'en yiqran
ze3ma akd nechnine gherna lajwaj
bedden qquren yewwihen u 3ajjej
wa shawi , Tattud' Tattud'
wa shawi , Tattud' Tattud'
wa shawi, Tattud' l'histoire

aqbor Med'ghes yella
zdeT n tlaliT n Aissa
ay aqbor med'ghes, tghucheche
Terwa n tmurT wallen d'ibarheche
jjinenegh gher wud'en ..........
.............. iwala d'laqmech
lukane Tusid d'aqbor n yen nsen
a chek at cha3ad' d'i tv d' ljurnan
lukane Tusid' d'aqbor n yen nsen
a chek d'i iTri awma seg iTren
wa shawi, Tattud' Tattud'
wa shawi, Tattud' Tattud'
wa shawi, Tattud' amezruy
 
Le tombeau d’Imedrassen, situé à Batna et datant du début du Moyen Âge, se trouve dans un état de dégradation indescriptible. Les agressions sont diverses. Outre les effets altérant du temps et ceux liés à la corrosion par les éléments climatiques (le vent, les tempêtes, la neige, la pluie), il y a eu également la main « sauvage » de l’homme, ce pillard des sépultures anciennes en quête de trésors enfouis. Mais ce qui désole le plus, ce sont les interventions commandées dites techniques et scientifiques et chèrement rémunérée, confiées officiellement à des entreprises sensées ête référencées et spécialisées dans la réfection des sites historiques. C’est ainsi que les travaux ont été confiés, dans une premier temps, à une entreprise italienne qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de ravaler des pans entiers du tombeau en projetant du béton, le défigurant totalement.
Après ce premier et lamentable échec, les travaux ont été confiés à nouveau à un organisme algérien plutôt spécialisé dans la restauration et l’entretien des casbahs, vestiges relativement récents et datant de l’époque coloniale turque. Après quelques interventions non concluantes infligées au tombeau, l’organisme a dû se retirer car non professionnel dans la restauration des sites historiques allant de la préhistoire au Moyen âge qui naturellement nécessite et exige la maîtrise des techniques et connaissances adéquates avec la science architecturale de l’époque.
dégradations
Cet aventurisme hasardeux, aggravé par une inconstance déconcertante révèle toute l’indifférence et la légèreté avec lesquelles sont traitées les riches oeuvres historiques et culturelles de notre pays. Les tutelles, les autorités locales en charge de la mission de restauration, de préservation et d’entretien des sites historiques et préhistoriques semblent nettement désintéressés de cette responsabilité et lui préfèrent de s’engager plutôt sur de gigantesques et budgétivores chantiers folkloriques, au sens aléatoire du terme, pendant qu’aucun chantier culturel ne retient leur attention de devoir.
vous avez dit travaux de restauration ?

En attendant « Godot », le tombeau d’Imedrassen continue de s’écrouler lentement au vu et au su de tous emportant à jamais une riche page de notre histoire.
Par Abdelnnour Abdesselam
Liberté 30.11.2009
 
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