amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Depuis bientôt trois ans, des habitants d’Imider observent un sit-in sur le mont d’Alebban pour revendiquer des droits. Face à leur détermination et à leur lutte pacifique, les autorités marocaines n’ont trouvé qu’une réponse, celle de la répression. Au lieu d’écouter les doléances des manifestants, les autorités ont eu recours à des arrestations, à des agressions de militants, à des tortures et à des condamnations à de lourdes peines de prison, pour essouffler le mouvement. La dernière condamnation en date est celle de trois militants du
Une arrestation musclée
Ces trois militants, rappelons-le, ont été interpelés sauvagement à Tinghir. Des éléments de la gendarmerie ont d’abord arrêté la voiture transportant les militants et leurs mères et sœurs vers le mont Alebban. Le gouverneur de Tinghir qui accompagnait les gendarmes a alors cassé les fenêtres latérales du véhicule pour faire sortir les trois militants brutalement et de manière hystérique, causant ainsi la blessure des militants. Après les avoir sortis de la voiture par la force, les trois militants ont fait objet d’insultes et de violences de la part des gendarmes. Les femmes qui étaient dans le véhicule ont été également battues et insultées. Une passagère s’était évanouie lors de son agression. Une deuxième s’en est sortie avec une fracture au bras. Deux des trois militants arrêtés ont été jetés dans les véhicules des gendarmes et le troisième dans celui du gouverneur. Ils ont été transférés dans les locaux de la gendarmerie à Tinghir et par la suite à Ouarzazat.
Agressions et détentions arbitraires
Les autorités marocaines détiennent un triste palmarès de détentions et de condamnations de militants de la cause d’Imider. Cette situation risque de durer encore par ce que ces même autorités n’ont, semble-t-il, aucune volonté de répondre aux revendications des habitants d’Imider.
Lundi 30 décembre 2013, Ichou Hamdan, un militant de la cause d’Imider, a été arrêté par les gendarmes et transféré à Tinghir. Les circonstances de cette arrestation restent toujours mystérieuses. L’on ignore également ce que les autorités lui reprochent précisément.
Samedi 28 décembre 2013, Hamid Berki, un militant de cette même cause, a été sauvagement agressé par deux hommes près de la route nationale qui passe près d’Alebban. Il a été jeté de force dans un véhicule et embarqué à la gendarmerie de Tinghir. Ce militant est toujours détenu dans les locaux de la gendarmerie. Le 17 juillet 2013, ce même militant a été agressé sauvagement par un groupe composé de sept personnes qui le recherchaient spécifiquement dans le but de le faire taire. Ces derniers avaient utilisé des barres de fer lors de cette agression, lui causant plusieurs lésions au niveau de la tête, de la poitrine et des pieds. Ils l’avaient laissé pour mort. Aucun des agresseurs n’a été inquiété par la suite. Et aucune enquête n’a été ouverte.
Le 7 juin 2013, un deuxième militant, H. Mounas, a été également agressé par des hommes connus pour leurs liens avec les autorités. Plusieurs personnes qui s’étaient interposées avaient aussi été agressées physiquement.
Le 12 juillet 2012 , cinq militants, tous membres du Février 2012, Mustapha Ouchtoubane, un autre militant de cette cause, arrêté en décembre 2011, a été condamné par la Cour d’appel de Ouarzazat à quatre ans de prison ferme.
Une répression qui dure depuis 1996
La répression des habitants d’Imider qui se battent depuis plus de trente ans pour leurs droits ne date pas des trois dernières années. En effet, en 1996, et pendant quarante-huit jours, les villageois ont occupé les abords de la mine. La police intervient sauvagement pour disperser les populations et brûler leurs tentes. L’intervention musclée des forces de répression marocaines a ainsi fait vingt-deux blessés. Vingt-trois personnes, dont deux femmes, ont été arrêtées ; seize parmi elles ont été relâchées après la garde à vue et six seront condamnées à des peines de prison allant de un à deux ans de prison ferme.
A. Azergui http://neocultureamazighe.blog.lemonde.fr/2014/04/29/imider-les-habitants-victimes-de-larbitraire/
Une arrestation musclée
Ces trois militants, rappelons-le, ont été interpelés sauvagement à Tinghir. Des éléments de la gendarmerie ont d’abord arrêté la voiture transportant les militants et leurs mères et sœurs vers le mont Alebban. Le gouverneur de Tinghir qui accompagnait les gendarmes a alors cassé les fenêtres latérales du véhicule pour faire sortir les trois militants brutalement et de manière hystérique, causant ainsi la blessure des militants. Après les avoir sortis de la voiture par la force, les trois militants ont fait objet d’insultes et de violences de la part des gendarmes. Les femmes qui étaient dans le véhicule ont été également battues et insultées. Une passagère s’était évanouie lors de son agression. Une deuxième s’en est sortie avec une fracture au bras. Deux des trois militants arrêtés ont été jetés dans les véhicules des gendarmes et le troisième dans celui du gouverneur. Ils ont été transférés dans les locaux de la gendarmerie à Tinghir et par la suite à Ouarzazat.
Agressions et détentions arbitraires
Les autorités marocaines détiennent un triste palmarès de détentions et de condamnations de militants de la cause d’Imider. Cette situation risque de durer encore par ce que ces même autorités n’ont, semble-t-il, aucune volonté de répondre aux revendications des habitants d’Imider.
Lundi 30 décembre 2013, Ichou Hamdan, un militant de la cause d’Imider, a été arrêté par les gendarmes et transféré à Tinghir. Les circonstances de cette arrestation restent toujours mystérieuses. L’on ignore également ce que les autorités lui reprochent précisément.
Samedi 28 décembre 2013, Hamid Berki, un militant de cette même cause, a été sauvagement agressé par deux hommes près de la route nationale qui passe près d’Alebban. Il a été jeté de force dans un véhicule et embarqué à la gendarmerie de Tinghir. Ce militant est toujours détenu dans les locaux de la gendarmerie. Le 17 juillet 2013, ce même militant a été agressé sauvagement par un groupe composé de sept personnes qui le recherchaient spécifiquement dans le but de le faire taire. Ces derniers avaient utilisé des barres de fer lors de cette agression, lui causant plusieurs lésions au niveau de la tête, de la poitrine et des pieds. Ils l’avaient laissé pour mort. Aucun des agresseurs n’a été inquiété par la suite. Et aucune enquête n’a été ouverte.
Le 7 juin 2013, un deuxième militant, H. Mounas, a été également agressé par des hommes connus pour leurs liens avec les autorités. Plusieurs personnes qui s’étaient interposées avaient aussi été agressées physiquement.
Le 12 juillet 2012 , cinq militants, tous membres du Février 2012, Mustapha Ouchtoubane, un autre militant de cette cause, arrêté en décembre 2011, a été condamné par la Cour d’appel de Ouarzazat à quatre ans de prison ferme.
Une répression qui dure depuis 1996
La répression des habitants d’Imider qui se battent depuis plus de trente ans pour leurs droits ne date pas des trois dernières années. En effet, en 1996, et pendant quarante-huit jours, les villageois ont occupé les abords de la mine. La police intervient sauvagement pour disperser les populations et brûler leurs tentes. L’intervention musclée des forces de répression marocaines a ainsi fait vingt-deux blessés. Vingt-trois personnes, dont deux femmes, ont été arrêtées ; seize parmi elles ont été relâchées après la garde à vue et six seront condamnées à des peines de prison allant de un à deux ans de prison ferme.
A. Azergui http://neocultureamazighe.blog.lemonde.fr/2014/04/29/imider-les-habitants-victimes-de-larbitraire/