Alors que les ministres de l’Intérieur de l’Union Européenne se réunissent jeudi 10 octobre à Luxembourg pour discuter du potentiel transfert des migrants dans des pays tiers, Bruno Retailleau, locataire de la place Beauvau, livre au Parisien un entretien dans lequel il promet de durcir les conditions de régularisation des sans papiers en France.
Journée sombre pour l’avenir des migrants en France et en Europe. Jeudi 10 octobre, les ministres de l’Intérieur de l’UE se retrouvent à Luxembourg, notamment pour évoquer une proposition de transfert des migrants dans des centres d’accueil de pays tiers. Ces « hubs de retour » seraient des centres où seraient renvoyés des migrants illégaux dans des pays en dehors de l’UE. S’il ne s’agit pour l’instant que de pistes de travail, ce projet est activement défendu par la Hongrie ou l’Italie, pays respectivement dirigés Viktor Orbán et Giorgia Meloni, tous deux d’extrême droite.
La veille, mercredi 9 octobre, le nouveau ministre de l’Intérieur français promet dans un entretien accordé au Parisien de durcir les conditions de régularisation des sans papiers, en revenant notamment sur la circulaire Valls de 2012.
Bruno Retailleau dit également souhaiter « avoir recours à des pays de transit pour y renvoyer des personnes impossibles à éloigner dans leurs pays d’origine », pour des raisons politiques, citant l’exemple de l’Afghanistan. Il s’inscrit donc tout à fait dans les positions des gouvernements d’extrême droite hongrois et italien à propos des centres d’accueil de pays tiers. Ces « hubs » s’inspirent de l’accord controversé conclu par le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, avec l’Albanie, où deux centres doivent recevoir des migrants arrêtés dans les eaux italiennes. Ils rappellent aussi le projet abandonné par la Grande-Bretagne d’expulser au Rwanda de façon groupée des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Si, selon des sources diplomatiques recueillies par l’Agence France-Presse, ces projets n’ont que peu de chances d’aboutir, ils illustrent la dérive raciste et sécuritaire de l’Union européenne, marquée par la montée de l’extrême droite..
Journée sombre pour l’avenir des migrants en France et en Europe. Jeudi 10 octobre, les ministres de l’Intérieur de l’UE se retrouvent à Luxembourg, notamment pour évoquer une proposition de transfert des migrants dans des centres d’accueil de pays tiers. Ces « hubs de retour » seraient des centres où seraient renvoyés des migrants illégaux dans des pays en dehors de l’UE. S’il ne s’agit pour l’instant que de pistes de travail, ce projet est activement défendu par la Hongrie ou l’Italie, pays respectivement dirigés Viktor Orbán et Giorgia Meloni, tous deux d’extrême droite.
La veille, mercredi 9 octobre, le nouveau ministre de l’Intérieur français promet dans un entretien accordé au Parisien de durcir les conditions de régularisation des sans papiers, en revenant notamment sur la circulaire Valls de 2012.
Retailleau dans les pas de l’extrême droite
« Je vais envoyer dans les semaines prochaines deux circulaires aux préfets », annonce le ministre de l’Intérieur. « Une première qui précisera leur rôle de pilotage et la seconde qui remplacera la circulaire Valls », détaille Bruno Retailleau au Parisien. Quant à leur contenu : « Nous ne devons régulariser qu’au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration », lâche le ministre. En vigueur depuis 2012, cette circulaire permet aux préfets de régulariser à titre exceptionnel des personnes pour des motifs de « vie privée et familiale » ou au titre du travail.Bruno Retailleau dit également souhaiter « avoir recours à des pays de transit pour y renvoyer des personnes impossibles à éloigner dans leurs pays d’origine », pour des raisons politiques, citant l’exemple de l’Afghanistan. Il s’inscrit donc tout à fait dans les positions des gouvernements d’extrême droite hongrois et italien à propos des centres d’accueil de pays tiers. Ces « hubs » s’inspirent de l’accord controversé conclu par le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, avec l’Albanie, où deux centres doivent recevoir des migrants arrêtés dans les eaux italiennes. Ils rappellent aussi le projet abandonné par la Grande-Bretagne d’expulser au Rwanda de façon groupée des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Si, selon des sources diplomatiques recueillies par l’Agence France-Presse, ces projets n’ont que peu de chances d’aboutir, ils illustrent la dérive raciste et sécuritaire de l’Union européenne, marquée par la montée de l’extrême droite..
Immigration : Retailleau veut durcir les conditions de régularisation des sans papiers, l’UE réfléchit à des transferts dans des pays tiers - L'Humanité
Alors que les ministres de l’Intérieur de l’Union Européenne se réunissent jeudi 10 octobre à Luxembourg pour discuter du potentiel transfert des migrants dans des pays tiers, ...
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