In Memoriam, Srebrenica

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Srebrenica 15 après continue d’enterrer ses morts

775 cercueils d’hommes et jeunes garçons musulmans, assassinés il y a quinze ans à Srebrenica par les forces serbo-bosniaques, alignés en attendant leur acheminement ver le cimetière.

Les corps, exhumés des fosses communes et identifiés grâce à des tests ADN, seront enterrés à Potocari, rejoignant 3.000 autres déja inhumés, sur les 8.000 victimes du massacre.

Izet Osmanovic, qui a réussi à s‘échapper, a perdu 3 fils dans le massacre. Pour lui, sa vie s’est terminée il y a quinze ans :

“J’espère que la justice, soit humaine ou divine, rattrapera ceux qui sont responsables de ces assassinats. Tant de jeunes garçons sont morts ici”.

Plusieurs cérémonies en présence de nombreux chefs de gouvernement auront lieu ce dimanche.

En juillet 95, les forces serbo-bosniaques avaient mis à feu et à sang l’enclave de Srebrenica, alors protégée par l’ONU.

Quinze ans après cet acte de génocide, peu de criminels ont été arrêtés et jugés.

Source: http://fr.euronews.net/2010/07/10/srebrenica-15-apres-continue-d-enterrer-ses-morts/
 
Obama commémore Srebrenica et réclame l'arrestation de Mladic

WASHINGTON - Le président américain Barack Obama a qualifié dimanche le massacre de Srebrenica de "tache sur notre conscience collective" et réclamé, au nom des Etats-Unis, l'arrestation de Ratko Mladic.

"J'ai dit, et je crois, que l'horreur de Srebrenica est une tache sur notre conscience collective", déclare M. Obama dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche.

Soulignant qu'une paix durable ne pouvait être atteinte sans que la justice ne passe, le président réclame "la poursuite et le châtiment des auteurs du génocide".

"Ceci inclut Ratko Mladic, qui a dirigé la tuerie et demeure en fuite", poursuit-il: "Les Etats-Unis appellent tous les gouvernements à redoubler d'efforts pour retrouver les responsables, les arrêter et les traduire en justice".

Un tel effort, dit encore Barack Obama, "honorera les victimes de Srebrenica, et satisfera à notre obligation morale et légale de mettre fin à l'impunité de crimes d'une si atroce ampleur".

Le message du président des Etats-Unis a été lu à Srebrenica au cours des commémorations de cet épisode particulièrement sanglant de la guerre de Bosnie, suivies dimanche par des dizaines de milliers de personnes.

Quelque 8.000 Musulmans bosniaques ont péri dans le massacre perpétré en juillet 1995.

(©AFP / 11 juillet 2010 18h37)

http://www.romandie.com/ats/news/100711163705.61e81k1m.asp
 
Des survivants enterrent leurs proches à Srebrenica, entre peine et apaisement

De Rusmir SMAJILHODZIC (AFP) – Il y a 2 heures

SREBRENICA (Bosnie-Herzégovine) — "C'est douloureux, mais je suis apaisé maintenant", lâche Bego Mahmutovic, qui vient d'enterrer dans le centre mémorial de Potocari, près de Srebrenica, son frère et son père, tués dans le massacre de quelque 8.000 Musulmans bosniaques, en 1995, par les forces serbes bosniaques.

"Je suis apaisé parce que je sais enfin où je dois venir pour me recueillir", ajoute Bego, qui a attendu près de quinze ans que l'on retrouve les restes de ses proches.

Après avoir lancé une dernière pelletée de terre sur la tombe de son frère, Bego lève les mains, les paumes tournées vers le ciel, et prononce une prière aux morts.

Des amis et cousins qui l'ont aidé à descendre en terre les deux cercueils l'embrassent une dernière fois, lui donnent une tape sur l'épaule, puis embrassent sa soeur et sa mère, venues elles aussi donner un dernier adieu. "Maintenant", poursuit Bego, "ils sont tous les deux là, l'un à côté de l'autre, dans le paradis éternel. Ils sont près de Dieu".

Les larmes et la sueur coulent sur son visage poussiéreux. Bego se souvient très bien du moment où il s'est séparé de son frère Rizo, qui avait alors 18 ans, et de son père Nasir, qui avait 39 ans.

"Ils étaient partis le 11 juillet 1995 par la forêt. Puis nous n'avons eu aucune information, absolument aucune, avant août de l'année dernière. On nous a appelés pour nous dire que tous les deux avaient été retrouvés dans des fosses communes", raconte Bego.

Il avait 13 ans à l'époque des faits. Il avait quitté Srebrenica dans un convoi, avec sa mère.

Alors que les enceintes diffusent les noms des 775 victimes portées en terre dimanche, des hommes transportent des cercueils recouverts d'une toile verte, la couleur de l'islam, au milieu des parcelles du cimetière.

Des mères, filles, soeurs ou épouses des morts s'assemblent autour des tombes creusées deux jours auparavant et attendent l'arrivée des cercueils. La plupart sont en pleurs. Certaines s'évanouissent d'émotion ou à cause de la chaleur. "Mon père! Pourquoi?!", hurle une jeune fille en s'écroulant sur une tombe. Des femmes viennent à son secours, d'autres appellent des infirmiers.

"J'aimerais mourir maintenant pour être enterrée à côté de mes garçons", dit Hatidza Mehmedovic en attendant l'enterrement de ses deux fils, âgés de 17 et 20 ans en juillet 1995, et de son mari.

Petit à petit, les 775 cercueils rangés sur la pelouse près de l'entrée du centre mémorial sont conduits vers les tombes. On entend le bruit sourd de la terre jetée dans les tombes.

"C'est terrible. C'est une douleur permanente qui ne disparaît jamais", assure Hasiba Omerovic, venue assister à l'enterrement de son beau-frère. En 2009, elle a enterré son fils, en 2006 son mari. Les tombes refermées, la terre encore toute fraîche, des proches s'agenouillent et accompagnés d'un imam, ils prononcent les prières aux morts, avant de laisser le cimetière retourner au silence, avec désormais 4.524 stèles.

Quelque 8.000 hommes et adolescents musulmans ont été tués en quelques jours, en juillet 1995, par les forces serbes bosniaques qui s'étaient emparées de l'enclave musulmane, une "zone protégée" des Nations unies.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j1jJhuZGy0sPUW7dR3omha2GLi5A
 
Les carnets de guerre de Mladic, une mine de révélations pour le TPIY

AMSTERDAM (AP) — Les carnets de guerre du général Ratko Mladic, commandant des forces bosno-serbes et recherché par la justice internationale pour le massacre de Srebrenica en 1995, ont révélé la conclusion d'accords secrets avec les Croates pour se partager la Bosnie-Herzégovine et en chasser les musulmans au début des années 1990.

Des extraits de ces carnets, notes prises par le général pendant la guerre (1992-95), saisis en février lors d'une opération des forces de l'ordre au domicile de son épouse à Belgrade, ont été rendus publics vendredi: ils ont été cités devant le Tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) dans une motion des procureurs du tribunal qui cherchent à rouvrir le procès de six dirigeants croates de Bosnie.

L'accusation souligne que les quelque 3.500 pages manuscrites soutiennent sa thèse d'une conspiration serbo-croate afin de déloger des musulmans de régions en Bosnie pour créer une "Grande Croatie".

Inculpé de génocide par le TPIY, Mladic est en fuite depuis 1995.

Selon les procureurs, ces carnets ainsi que des cassettes audio viennent appuyer leur thèse d'un complot entre Serbes et Croates de Bosnie pour nettoyer le pays de sa population musulmane, dans la foulée de la désintégration de la Yougoslavie, et permettre la création d'une "Grande Serbie" et d'une "Grande Croatie".

"Nous devons nous mettre d'accord sur deux, trois choses aujourd'hui. Les musulmans sont l'ennemi commun", peut-on lire dans les carnets du général, des propos qu'il attribue à Jadranko Prlic, l'un des cinq dirigeants politiques ou militaires croates de Bosnie que les procureurs du TPIY cherchent à poursuivre. Ces déclarations remontent à une réunion à laquelle participait aussi le chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, jugé par ailleurs par le TPIY.

Ces extraits en question sont les premiers à être rendus publics des 18 carnets, totalisant quelque 3.500 pages, rédigés à la main par Mladic, chronique de ses activités pendant ce conflit qui a coûté la vie à quelque 100.000 personnes.

Seules quelques notes directement liées à la position des dirigeants croates de Bosnie ont été diffusées, comme "nouvelles preuves" à l'appui de la réouverture de leur procès.

Les six sont poursuivis pour l'internement dans des conditions inhumaines de milliers de musulmans bosniaques dans des camps. Les carnets de Mladic apportent les preuves, selon la motion de l'accusation, de leur collusion avec les dirigeants bosno-serbes "responsables de nombreux crimes" et de leur "intention" d'en commettre eux-mêmes.

Au-delà de ces éléments impliquant les dirigeants croates, les carnets de Mladic recèlent la promesse de trésors d'informations sur les contacts secrets des dirigeants serbes de Bosnie, Mladic ayant joué un rôle central dans la planification et l'exécution des aspects militaires du conflit.

Ces carnets, que les procureurs veulent également utiliser dans le cadre du procès de Karadzic, contiennent également des notes sur les entretiens avec Slobodan Milosevic, mort en 2006 avant la fin de son propre procès devant le TPIY, ainsi qu'avec les médiateurs internationaux, comme Cyrus Vance, ancien secrétaire d'Etat américain, ou l'ancien secrétaire britannique au Foreign Office David Owen.

On y trouve enfin des indications sur le traitement des civils dans l'enclave de Srebrenica à la veille du massacre de 8.000 hommes le 11 juillet 1995 par les forces de Mladic et les miliciens serbes. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...dic-une-mine-de-revelations-pour-le-tpiy.html
 
Bosnie: commémorations à Srebrenica, 15 ans après le massacre

De Rusmir SMAJILHODZIC (AFP) – Il y a 18 heures

SREBRENICA — Des dizaines de milliers de personnes ont participé dimanche aux commémorations du massacre commis en 1995 à Srebrenica, durant laquelle le président américain Barack Obama a appelé dans un message à l'arrestation de Ratko Mladic.

Cette tragédie survenue en juillet 1995, au cours de laquelle périrent quelque 8.000 Musulmans bosniaques et qui fut le massacre le plus sanglant commis en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, est qualifiée de "génocide" par la justice internationale.

Les cérémonies, civile et religieuse, ont débuté en fin de matinée. Les cercueils des restes de 775 victimes recouverts d'un tissu vert, la couleur de l'islam, ont été portés en terre dans l'après-midi au centre mémorial de Potocari, près de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie.

A ce jour, près de 6.500 des quelque 8.000 victimes ont été identifiées par des tests ADN.

Dans un message lu devant la foule, M. Obama a qualifié le massacre de "tache sur notre conscience collective" et a appelé à l'arrestation de l'ex-général Ratko Mladic, chef militaire des Serbes de Bosnie au moment du massacre.

"Il ne peut y avoir de paix durable sans justice", sans "la poursuite et la condamnation de ceux qui ont perpétré le génocide", a affirmé le président américain. Cela "inclut Ratko Mladic qui a présidé aux tueries et reste libre", a-t-il déclaré.

Ratko Mladic a été inculpé de génocide par la justice internationale, en particulier pour le massacre de Srebrenica, mais il reste introuvable. Il pourrait se cacher en Serbie, et Belgrade assure tout faire pour le retrouver.

Dans un message également lu, le Premier ministre britannique David Cameron a assuré que les responsables du massacre seraient "poursuivis sans relâche jusqu'à ce qu'ils comparaissent devant la justice".

"Que la justice arrête surtout le général Mladic", a lancé devant la foule le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Le président serbe, Boris Tadic, était présent à la cérémonie. "En tant que président de Serbie, je n'abandonnerai pas la recherche des coupables, et par cela, je désigne avant tout Ratko Mladic", a-t-il déclaré devant quelques journalistes, cité par l'agence de presse serbe Tanjug.

Ce n'est que lorsque tous les responsables auront été déférés devant la justice "que nous serons capables de nous tendre la main et de continuer à vivre comme des gens normaux, comme c'était le cas autrefois", a ajouté le président serbe.

Dans la foule se trouvaient de nombreux proches des disparus, toujours hantés par ces journées durant lesquelles les forces serbes bosniaques se sont emparées de l'enclave musulmane de Srebrenica, pourtant sous protection de l'ONU.

Hatidza Mehmedovic enterrait dimanche son mari Abdulah et ses deux fils Almir et Azmir, âgés de 17 et 20 ans à l'époque.

"Je ne pouvais pas croire que quelqu'un ait été capable de commettre un tel crime", déclare cette femme, qui se rappelle avoir attendu pendant des jours l'arrivée des siens. En vain.

Ramiza Gurdic, une mère de Srebrenica âgée de 63 ans, a perdu aussi ses deux fils et son mari. "Comment oublier, comment pardonner ? J'y pense tous les jours. Je pense à eux quand je vois un garçon qui leur ressemble, quand je vois dans un magasin une mère qui achète des vêtements pour ses enfants".

Dans un geste de défiance, Radovan Karadzic, le chef politique des Serbes bosniaques pendant la guerre de 1992-1995, détenu et jugé pour génocide par la justice internationale, a été décoré samedi par son parti, à la veille de la commémoration.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gVP_N44I8309KO-aBoITTsv3DKww
 
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