Inauguration de la place slimane azem demain à paris

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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11/10/2014 - la place Slimane Azem sera inaugurée dans le 14ème arrondissement de Paris. A cette occasion, des poèmes seront lus et une projection aura lieu autour du documentaire de Rachid Merabet : « Slimane Azem, une légende de l’exil » (cf. vidéo ci-dessus).

La place Slimane Azem se situe au pied de l’élise Notre-dame du Travail, rue Vercingétorix, dans le 14ème arrondissement de Paris.

Slimane Azem, né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghrane en Kabylie (Algérie) et décédé en le 28 janvier 1983 à Moissac (France), était un auteur-compositeur-interprète, poète et fabuliste algérien qui chanté l’exil et la berbérité. Slimane Azem fut le premier artiste algérien à recevoir un disque d’or.

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«Place Slimane Azem 1918-1983. Poète kabyle, auteur, compositeur, interprète», la France a rendu hommage à l’enfant d’Agouni Gueghrane. De nombreux artistes étaient présents : Idir, Aït Menguellet, Ferhat Mehenni, Takfarinas, Aldjia…. Le chantre de la chanson kabyle a été honoré par la Ville Lumière (Paris) et toujours ignoré dans son pays d’origine. A quand la réparation de cette injustice ?
 
« L’Algérie, mon beau pays / Je t’aimerai jusqu’à la mort / Loin de toi, moi je vieillis / Rien n’empêche que je t’adore / Avec tes sites ensoleillés / Tes montagnes et tes décors / Jamais je ne t’oublierai Quel que soit mon triste sort. » Slimane Azem

En ce mois du patrimoine qui n’en finit pas, nous avons voulu, à notre façon, fêter un géant de la culture dans son sens le plus large. En l’occurrence, nous voulons rendre justice à Slimane Azem un fier fils de cette Algérie profonde, cette Algérie d’en bas. En un mot, à sa façon, il fit le Jihad, il se battit pour, en définitive, avoir la reconnaissance de son adversaire qui a su déceler les valeurs humanistes qui transcendent les querelles. Ainsi, par deux fois, Slimane Azem, qui a connu un passé riche, fut à l’honneur dans le nord de la France, à Longwy. Cette région voulait honorer l’ouvrier métallurgiste qui, pendant les trente glorieuses qui vit les tirailleurs algériens qui perdirent leur sang pour la France, perdre aussi leur santé en tant que « tirailleurs béton » et « tirailleurs charbon ».

Le deuxième hommage nous vient de Moissac, un petit village à 62 km de Toulouse, dans le Tarn et Garonne ; il s’agit de Moissac, une petite bourgade dans le plat pays toulousain, non loin d’un autre petit village qui porte un nom lourd de signification : Castel Sarrasin (le château du Sarrasin, c’est-à-dire de l’Arabe). Faut-il rappeler, en effet, que les troupes d’Abderahman el Ghafiqui (Abderam) traversèrent cette région et arrivèrent dans la direction du nord vers Poitiers et vers l’est, ils poussèrent jusqu’à Narbonne qui resta musulmane pendant un demi-siècle, ensuite les troupes musulmanes poussèrent jusque dans la région de Draguignan (Le Cannet des Maures) et remontèrent le Rhône.

Le Brel des Berbères

Pour en revenir à l’hommage, selon la Dépêche du 3 novembre 2008, l’hommage qu’a rendu la ville de Moissac, en présence de 250 personnes, à ce pilier de la chanson kabyle qu’est Slimane Azem est, en plus d’être une reconnaissance à l’homme et à son oeuvre, une contribution à inscrire dans le patrimoine commun de l’oeuvre de cet immense artiste. Il faut rappeler que Slimane Azem vécut les vingt dernières années de sa vie dans cette ville du Tarn-et-Garonne en Occitanie. Il a été surnommé à juste titre, le « Brel des Berbères ». A l’occasion de cet hommage, un jardin public portant le nom du poète a été inauguré. Puisse à sa terre natale, qu’il aimait à survoler, en songe, réparer la blessure et l’honorer à son tour un jour prochain.

Qui est Slimane Azem ? Il est né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghran en Grande Kabylie. Il quitta son village très jeune pour travailler chez un colon à Zéralda. Il arrive en France dès 1937, où il travaille comme aide-électricien à la Ratp. Après quelques années de travail obligatoire imposé par l’Allemagne nazie, il prend un café en gérance à Paris et s’y produit les week-ends. Il entame alors une immersion précoce dans les tourments de l’exil. Sa première chanson, « A Muh a Muh », consacrée à l’émigration, paraît dès le début des années 1940 : elle servira de prélude à un répertoire riche et varié qui s’étend sur près d’un demi-siècle. Sa carrière débute en France en 1940 et plus de 200 chansons à son actif. « Son verbe et sa poésie sont étroitement liés à la destinée humaine. » Il chantera également contre l’occupation française dans Effegh ay ajrad tamurt-iw (Ô [nuée de] sauterelles, sors de mon pays). Mais ses chansons traitent aussi des problèmes de ses compatriotes. Après l’indépendance de l’Algérie, il fut très critique à l’égard du régime algérien, et sera en conséquence interdit de diffusion sur les ondes algériennes entre 1967 et 1988. En 1970, il reçoit le Disque d’or. L’artiste fait ses adieux en 1982 à l’Olympia à Paris. Il décède le 28 janvier 1983 à Moissac en France, où il est enterré..............................

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/slimane-azem-le-poete-de-l-exil-74953
 
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