Incendie mortel à Nice : deux suspects déférés, une information judiciaire ouverte
Quatre jours après l'incendie mortel à Nice, deux suspects placés en garde à vue ont été déférés en vue d'une éventuelle mise en examen, a indiqué le procureur de la ville des Alpes-Maritimes, lundi 22 juillet.
Après
l'incendie qui a fait sept morts à Nice, le procureur de la République de la ville des Alpes-Maritimes, Damien Martinelli, a annoncé qu'une information judiciaire avait été ouverte pour
"destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant entraîné la mort" et
"association de malfaiteurs", lors d'une conférence de presse relayée par
BFMTV, lundi 22 juillet. Deux suspects placés en garde à vue ont été déférés en vue d'une éventuelle mise en examen. L'incendie mortel est
"susceptible de présenter un lien" avec le contrôle de point de trafic de drogue dans le quartier effectué quelques jours plus tôt, a ajouté le procureur. Néanmoins, ce dernier a précisé que les victimes n'avaient pas de lien avec le trafic en question.
La veille, un suspect avait été placé en garde à vue, indiquait
BFMTV. Il s'agit d'un homme qui pourrait avoir mis le feu à l'immeuble. Il a été interpellé en région parisienne par la BRI nationale et des agents de différents services de police judiciaire. Âgé de 21 ans, il est défavorablement connu des services de police, précise
Le Parisien. Originaire d'Argenteuil (Val-d'Oise), il s'était réfugié à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, chez des proches, et portait des bandages aux mollets, afin de protéger des brûlures. Selon le quotidien, il avait manifester l'envie de se rendre à l'étranger, ce qui a eu pour effet d'accélérer son arrestation.
Trois enfants et un adolescent tués
Le Parisien ajoute que l'incendie aurait été commandité par des Niçois. Ils auraient eu recours aux services de "jobeurs", des personnes le plus souvent recrutées sur les réseaux sociaux pour régler le compte de rivaux. Une pratique courante dans le milieu du trafic de drogue. L'arrestation de dimanche porte donc à deux le nombre de personnes gardées à vue dans le dossier de l'incendie. Une autre personne suspectée d'être un proche de l'un des incendiaires recherchés avait été placée en garde à vue en fin de semaine dernière. Un ou plusieurs autres auteurs présumés restent activement recherchés. Le soir de l'incendie, des images de vidéosurveillance avaient montré trois personnes entrer dans l'immeuble avant le départ de feu. Toutes les trois en étaient ressorties à l'heure de l'incendie, indique la chaîne d'information en continu.
Survenu dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juillet, l'incendie a ravagé un appartement situé au septième étage d’un immeuble du quartier populaire des Moulins, à Nice. Sept personnes d’une même famille sont mortes dont trois enfants âgés de 5, 7 et 10 ans, et un adolescent de 17 ans. Trois personnes ont également été blessées.
publié le 22 juillet à 17h40, Cathy Gerig et Cédric Alexis, 6Medias