Un nouveau rapport de l'Observatoire du Conseil national de l'Ordre des médecins pointe le nombre préoccupant d'agressions verbales et physiques dans les cabinets médicaux. De leur côté, les praticiens ne sont guère surpris.
Le constat a de quoi être inquiétant. En 2015, les médecins ont déclaré avoir fait l'objet de 924 incidents liés à des violences verbales ou physiques, soit 4,3 agressions pour 1000 praticiens en activité régulière, selon l'Observatoire du Conseil national de l'Ordre. Un chiffre d'autant plus alarmant qu'il flirte avec le record de 2013 (925 incidents recensés), bien loin du plus bas niveau établi à 439 agressions déclarées en 2004. À noter que dans 7% des cas, l'agression donne lieu à une interruption temporaire de travail.
«Ce n'est pas surprenant alors que la société est marquée par une crise majeure avec une violence quotidienne dans tous les secteurs d'activité.
Les médecins sont très souvent, en particulier dans les quartiers difficiles, le dernier rempart social. De ce point de vue, ce respect pour l'abnégation et le dévouement des médecins tend à s'étioler un peu», lâche Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF). Même son de cloche du côté d'Éric Henry, président du Syndicat des Médecins Libéraux (SML): «La société s'effondre pan par pan et la respectabilité des acteurs est tombée. Il n'y a plus aucune profession qui soit sacralisée».
Selon l'étude, 33% des actes de violences sur les médecins sont dûs à des reproches relatifs à une prise en charge, 18% sont motivés par un vol tandis que le refus de prescription et les temps d'attente représentent respectivement 16% et 9% des agressions. Les départements les plus touchés sont le Nord, les Bouches-du-Rhône et l'Isère. À l'inverse, l'Hérault, les Côtes-d'Armor et l'Yonne affichent le nombre d'agressions en milieu médical le plus faible.
Figaro.fr
Le constat a de quoi être inquiétant. En 2015, les médecins ont déclaré avoir fait l'objet de 924 incidents liés à des violences verbales ou physiques, soit 4,3 agressions pour 1000 praticiens en activité régulière, selon l'Observatoire du Conseil national de l'Ordre. Un chiffre d'autant plus alarmant qu'il flirte avec le record de 2013 (925 incidents recensés), bien loin du plus bas niveau établi à 439 agressions déclarées en 2004. À noter que dans 7% des cas, l'agression donne lieu à une interruption temporaire de travail.
«Ce n'est pas surprenant alors que la société est marquée par une crise majeure avec une violence quotidienne dans tous les secteurs d'activité.
Les médecins sont très souvent, en particulier dans les quartiers difficiles, le dernier rempart social. De ce point de vue, ce respect pour l'abnégation et le dévouement des médecins tend à s'étioler un peu», lâche Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF). Même son de cloche du côté d'Éric Henry, président du Syndicat des Médecins Libéraux (SML): «La société s'effondre pan par pan et la respectabilité des acteurs est tombée. Il n'y a plus aucune profession qui soit sacralisée».
Selon l'étude, 33% des actes de violences sur les médecins sont dûs à des reproches relatifs à une prise en charge, 18% sont motivés par un vol tandis que le refus de prescription et les temps d'attente représentent respectivement 16% et 9% des agressions. Les départements les plus touchés sont le Nord, les Bouches-du-Rhône et l'Isère. À l'inverse, l'Hérault, les Côtes-d'Armor et l'Yonne affichent le nombre d'agressions en milieu médical le plus faible.
Figaro.fr