Incompétence

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Pirouettete

杜妮娅
L’étudiante tergiverse pendant des heures devant le devoir qu’elle doit rédiger. Ce qu’elle voit seulement, c’est elle-même, dénuée de la compétence d’une telle écriture, et cette pensée l’écrase.
Le jeune homme se demande s’il va garder la tête haute au cours de la soirée prochaine, lorsqu’il aura à se laisser aller aux gestes d’une danse qu’il maîtrise mal.
L’idée de l’incompétence nous pourchasse dans l’intimité de nos moments de vérité. Malgré nos façades habiles, nous sommes terrorisés à l’idée d’être démasqués.
L’incompétence n’est elle pas le secret de notre fragilité ?
De là nos conduites d’échec, vérifiant l’anticipation horrible que nous ne saurons faire ce pourquoi nous avons été convoqués. Mais pourquoi est il si important d’y arriver ? Ce qui compte n’est ce pas le sentiment fugace qui accompagne nos moments et parfois même, les bénit ? Pourquoi cet étrange test de performance que nous nous imposons à nous-mêmes, avant les autres. Tout cela n’est il pas dérisoire devant la finitude de notre condition ? Ne vaudrait il pas mieux aller au devant des autres et saisir les qualités imprévues des détours du temps ?
Mais bien entendu, une telle sagesse est pratiquée par tous, mais seulement pour les autres. Nous conseillons doctement de prendre du recul, de relativiser, mais lorsqu’il s’agit de nous, notre obsession de l’échec nous reprend et nous sombrons immanquablement dans la paralysie commune du terrorisé, bien loin de nos avantageuses maximes.
Ce serait déjà bien que nous apprenions l’empathie tolérante de cette misère ordinaire qu’est l’incompétence de l’autre, qui ne rappelle que trop bien la nôtre…
Et vous honorable communauté bladinaute?
Etes vous paralytiques de votre propre peur de l'échec? Epuisez vous votre énergie à dissimuler votre incompétence derrière la façade de l'invulnérabilité ? En êtes vous au moins conscients? Et enfin, êtes vous tolérants devant l'incompétence d'autrui? la faiblesse d'autrui? Qui reflète votre propre petitesse?
 
L’étudiante tergiverse pendant des heures devant le devoir qu’elle doit rédiger. Ce qu’elle voit seulement, c’est elle-même, dénuée de la compétence d’une telle écriture, et cette pensée l’écrase.
Le jeune homme se demande s’il va garder la tête haute au cours de la soirée prochaine, lorsqu’il aura à se laisser aller aux gestes d’une danse qu’il maîtrise mal.
L’idée de l’incompétence nous pourchasse dans l’intimité de nos moments de vérité. Malgré nos façades habiles, nous sommes terrorisés à l’idée d’être démasqués.
L’incompétence n’est elle pas le secret de notre fragilité ?
De là nos conduites d’échec, vérifiant l’anticipation horrible que nous ne saurons faire ce pourquoi nous avons été convoqués. Mais pourquoi est il si important d’y arriver ? Ce qui compte n’est ce pas le sentiment fugace qui accompagne nos moments et parfois même, les bénit ? Pourquoi cet étrange test de performance que nous nous imposons à nous-mêmes, avant les autres. Tout cela n’est il pas dérisoire devant la finitude de notre condition ? Ne vaudrait il pas mieux aller au devant des autres et saisir les qualités imprévues des détours du temps ?
Mais bien entendu, une telle sagesse est pratiquée par tous, mais seulement pour les autres. Nous conseillons doctement de prendre du recul, de relativiser, mais lorsqu’il s’agit de nous, notre obsession de l’échec nous reprend et nous sombrons immanquablement dans la paralysie commune du terrorisé, bien loin de nos avantageuses maximes.
Ce serait déjà bien que nous apprenions l’empathie tolérante de cette misère ordinaire qu’est l’incompétence de l’autre, qui ne rappelle que trop bien la nôtre…
Et vous honorable communauté bladinaute?
Etes vous paralytiques de votre propre peur de l'échec? Epuisez vous votre énergie à dissimuler votre incompétence derrière la façade de l'invulnérabilité ? En êtes vous au moins conscients? Et enfin, êtes vous tolérants devant l'incompétence d'autrui? la faiblesse d'autrui? Qui reflète votre propre petitesse?

Ce que tu évoques est finalement le travail de tous les jours. Affronter ses échecs commence par assumer ses points faibles et fini par trouver une harmonie interne. Mais il ne faut pas perdre de vu que notre société est trop exigeante et que parfois il faut renoncer à certaines choses au lieu de s’obstiner à les atteindre.
 
Ce que tu évoques est finalement le travail de tous les jours. Affronter ses échecs commence par assumer ses points faibles et fini par trouver une harmonie interne. Mais il ne faut pas perdre de vu que notre société est trop exigeante et que parfois il faut renoncer à certaines choses au lieu de s’obstiner à les atteindre.

La renonciation à certaines choses au lieu de s'obstiner à les atteindre est un aveu d'échec en soi.

Est ce l'égo humain qui crée la pression sociale, ou est ce la pression sociale qui crée l'égo humain?
 
perturbant le silence, un pavé disait à un autre pavé :

à mon sens, l'égo répond à deux types d'impératifs : un impératif de performance intrinsèque "suis je au mieux de ce que je peux etre ? de ce que je veux etre ? ai je atteint mes objectifs personnels ? je dois m'attacher à l'etre.", et un impératif de performance par comparaison "suis je mieux que l'autre ? mieux que lui ? que elle ? je dois l'etre."
cela peut se marier plus ou moins intelligemment, faire faire des exploits, ou
faire sombrer dans la vanité, ou le manque de confiance en soi, et l'angoisse du jugement de l'autre.

d'un autre coté, la pression sociale survit à l'égo humain, individuel...mais elle nait elle meme du produit de l'ensemble des égos des individus qui la composent.
c'est un cercle qui peut s'avérer vertueux, et apporter progres, mais qui comporte comme toute chose des angles vicieux qui se répercutent sur tout un chacun.
la société en tant que tel souffre t elle de cet état de fait ?
seul l'individu souffre.

de ce point de vue, je crois que l'incompetence (le "sentiment" d'incompetence), l'angoisse à surmonter telle ou telle épreuve, la peur de l'échec, du regard de l'autre...s'estompent au profit d'une idée :
nul n'est parfait, car l'imperfection, l'érosion, la felure menace constamment l'égo de tout un chacun, en chaque situation.
dans la valse des exigeances de la société et des points de vue des autres individus, la compétence consisterait à trouver une attitude qui ménagerait au mieux son propre égo de l'effet indésirable de la pression sociétal, tout en gardant en tête que vous n'etes pas moins capable qu'un autre d'en assumer les charges.

enfin, se détacher tant que faire se peut de la pression sociale (non pas se détacher des autres, des activités sociales et professionnelles, mais se détacher du côté sombre de l'émulation des égos d'autrui) contribue, à mon sens, non pas à renoncer à son égo, mais à lui éviter de se soumettre au dictat de tel obligation ou performance : ces dernières, lorsqu'elles sont abordées par le biais du prisme du jugement de l'autre, l'aiguisent, au point de devenir sylex, et risquent de trancher l'enveloppe meme de l'ame. avant de trancher celle des autres.
ni l'individu, ni la société n'y gagne. seuls quelques égos charognards y trouveront bénéfice.

pour ma part, j'ai travaillé ma confiance, elle est une pierre polie qui roule au gré du courant de mon existence. sans y résister, je passe ce qu'elle me donne comme épreuve, et j'aborde la performance de mon seul point de vue.
en cela, j'avance. sans forcément donner l'impression d'avancer. mais je parcours mes obstacles, surement.



et les deux pavés plongèrent dans la mare.
des sillons se formèrent tout autour, concentriques.
pour faiblir, et s'échouer sur la rive...
et le silence se fit. a nouveau.
 
La renonciation à certaines choses au lieu de s'obstiner à les atteindre est un aveu d'échec en soi.

Est ce l'égo humain qui crée la pression sociale, ou est ce la pression sociale qui crée l'égo humain?

Oui, et après ! Tout dépend de comment je perçois mes échecs. J’ai appris à beaucoup relativiser cette notion car nous avons tendance à l’amplifier et à lui donner beaucoup plus d’ampleur qu’elle ne mérite. La société est loin d’aider dans ce sens, au contraire. Tout le travail est alors à faire en interne.
L’objectif suprême n’est-il pas d’être heureux et d’avoir la conscience tranquille ? Soit, l’échec qui va me traumatiser ne doit plus être considéré comme échec, sinon comme une expérience. Combien faut-il d’expériences non réussies pour aboutir à celle concluante ?
Perso ce qui me dérange le plus c’est de sentir que mon ‘subconscient’ est saturé alors que consciemment tout est contrôlé. Ce n’est pas évident de le faire sortir de là. Parfois on se demande, mais de quoi avons-nous peur au juste ?
 
Oui, et après ! Tout dépend de comment je perçois mes échecs. J’ai appris à beaucoup relativiser cette notion car nous avons tendance à l’amplifier et à lui donner beaucoup plus d’ampleur qu’elle ne mérite. La société est loin d’aider dans ce sens, au contraire. Tout le travail est alors à faire en interne.
L’objectif suprême n’est-il pas d’être heureux et d’avoir la conscience tranquille ? Soit, l’échec qui va me traumatiser ne doit plus être considéré comme échec, sinon comme une expérience. Combien faut-il d’expériences non réussies pour aboutir à celle concluante ?
Perso ce qui me dérange le plus c’est de sentir que mon ‘subconscient’ est saturé alors que consciemment tout est contrôlé. Ce n’est pas évident de le faire sortir de là. Parfois on se demande, mais de quoi avons-nous peur au juste ?

De ce que les autres nous voient comme nous nous voyons, et de nous détester autant que nous nous détestons?
 
Excellente analyse, mais je me méfie des solutions qui marchent...

perturbant le silence, un pavé disait à un autre pavé :

à mon sens, l'égo répond à deux types d'impératifs : un impératif de performance intrinsèque "suis je au mieux de ce que je peux etre ? de ce que je veux etre ? ai je atteint mes objectifs personnels ? je dois m'attacher à l'etre.", et un impératif de performance par comparaison "suis je mieux que l'autre ? mieux que lui ? que elle ? je dois l'etre."
cela peut se marier plus ou moins intelligemment, faire faire des exploits, ou
faire sombrer dans la vanité, ou le manque de confiance en soi, et l'angoisse du jugement de l'autre.

d'un autre coté, la pression sociale survit à l'égo humain, individuel...mais elle nait elle meme du produit de l'ensemble des égos des individus qui la composent.
c'est un cercle qui peut s'avérer vertueux, et apporter progres, mais qui comporte comme toute chose des angles vicieux qui se répercutent sur tout un chacun.
la société en tant que tel souffre t elle de cet état de fait ?
seul l'individu souffre.

de ce point de vue, je crois que l'incompetence (le "sentiment" d'incompetence), l'angoisse à surmonter telle ou telle épreuve, la peur de l'échec, du regard de l'autre...s'estompent au profit d'une idée :
nul n'est parfait, car l'imperfection, l'érosion, la felure menace constamment l'égo de tout un chacun, en chaque situation.
dans la valse des exigeances de la société et des points de vue des autres individus, la compétence consisterait à trouver une attitude qui ménagerait au mieux son propre égo de l'effet indésirable de la pression sociétal, tout en gardant en tête que vous n'etes pas moins capable qu'un autre d'en assumer les charges.

enfin, se détacher tant que faire se peut de la pression sociale (non pas se détacher des autres, des activités sociales et professionnelles, mais se détacher du côté sombre de l'émulation des égos d'autrui) contribue, à mon sens, non pas à renoncer à son égo, mais à lui éviter de se soumettre au dictat de tel obligation ou performance : ces dernières, lorsqu'elles sont abordées par le biais du prisme du jugement de l'autre, l'aiguisent, au point de devenir sylex, et risquent de trancher l'enveloppe meme de l'ame. avant de trancher celle des autres.
ni l'individu, ni la société n'y gagne. seuls quelques égos charognards y trouveront bénéfice.

pour ma part, j'ai travaillé ma confiance, elle est une pierre polie qui roule au gré du courant de mon existence. sans y résister, je passe ce qu'elle me donne comme épreuve, et j'aborde la performance de mon seul point de vue.
en cela, j'avance. sans forcément donner l'impression d'avancer. mais je parcours mes obstacles, surement.



et les deux pavés plongèrent dans la mare.
des sillons se formèrent tout autour, concentriques.
pour faiblir, et s'échouer sur la rive...
et le silence se fit. a nouveau.
 
une question,pourquoi quand il y a des sujets intéressant,les gens ne sont pas interessé?

une possible réponse:le proverbe arabe dit "ida asba7a alkolo amir ,faman yassoko al7amir"
 
L’étudiante tergiverse pendant des heures devant le devoir qu’elle doit rédiger. Ce qu’elle voit seulement, c’est elle-même, dénuée de la compétence d’une telle écriture, et cette pensée l’écrase.
Le jeune homme se demande s’il va garder la tête haute au cours de la soirée prochaine, lorsqu’il aura à se laisser aller aux gestes d’une danse qu’il maîtrise mal.
L’idée de l’incompétence nous pourchasse dans l’intimité de nos moments de vérité. Malgré nos façades habiles, nous sommes terrorisés à l’idée d’être démasqués.
L’incompétence n’est elle pas le secret de notre fragilité ?
De là nos conduites d’échec, vérifiant l’anticipation horrible que nous ne saurons faire ce pourquoi nous avons été convoqués. Mais pourquoi est il si important d’y arriver ? Ce qui compte n’est ce pas le sentiment fugace qui accompagne nos moments et parfois même, les bénit ? Pourquoi cet étrange test de performance que nous nous imposons à nous-mêmes, avant les autres. Tout cela n’est il pas dérisoire devant la finitude de notre condition ? Ne vaudrait il pas mieux aller au devant des autres et saisir les qualités imprévues des détours du temps ?
Mais bien entendu, une telle sagesse est pratiquée par tous, mais seulement pour les autres. Nous conseillons doctement de prendre du recul, de relativiser, mais lorsqu’il s’agit de nous, notre obsession de l’échec nous reprend et nous sombrons immanquablement dans la paralysie commune du terrorisé, bien loin de nos avantageuses maximes.
Ce serait déjà bien que nous apprenions l’empathie tolérante de cette misère ordinaire qu’est l’incompétence de l’autre, qui ne rappelle que trop bien la nôtre…
Et vous honorable communauté bladinaute? (1)
Etes vous paralytiques de votre propre peur de l'échec? Epuisez vous votre énergie à dissimuler votre incompétence derrière la façade de l'invulnérabilité ?(2)
En êtes vous au moins conscients? (3)

Et enfin, êtes vous tolérants devant l'incompétence d'autrui? la faiblesse d'autrui? Qui reflète votre propre petitesse?(4)

salam

(1) personne n'es né compétant,mais le bien serai de cherché la science et ces pratiques ...
(2) je ne cache pas mon incompétence pas mais je cherche a apprendre plus et limité l'ignorance et perfectionné une ligne deja en marche ( je pratique un métier hors mon domaine d'étude mais la compétence est plus parallèle entre domaine 1 et 2 ) ...

(3) etre conscient, n'est automatique pr ts, a mon sens je ss concients plus de mes handicapes c comme ca que je les considère ...

(4) la patience envers autrui est autorisé mais il faut savoir cette incompétence est elle volontaire ou autre là c plus une question relatif par rapport a la personne concerné par cette incompétence
 
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