Inde : Un lac glaciaire himalayen déborde et « sème la destruction »

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis « tout le soutien possible » aux populations affectées. Au moins dix personnes sont mortes et 102 sont portées disparues à la suite de crues dans une vallée du nord-est de l’Inde, liées au débordement mercredi d’un lac glaciaire himalayen, a annoncé le gouvernement local. Parmi les disparus figurent 22 soldats, a indiqué l’armée. Un vingt-troisième a pu être secouru.

La zone touchée, une région montagneuse et isolée de l’Himalaya, se trouve près de la frontière avec le Népal et la Chine. Le lac Lhonak, qui a débordé, entraînant d’importantes destructions dans une vallée en aval, est situé au pied d’un glacier proche du Kangchenjunga, le troisième plus haut sommet du monde.

Des dégâts sur 120 kilomètres​

Un véritable mur d’eau, déversé en aval, s’est ajouté à une rivière déjà gonflée par les pluies de mousson. Les eaux ont détérioré un barrage et emporté des maisons et des ponts entre autres « sérieuses destructions », a déclaré le gouvernement de l’État du Sikkim.

Des dégâts considérables s’étendent à plus de 120 kilomètres en aval, les routes de la région ont été « gravement » endommagées et 14 ponts détruits, selon les autorités. « Les inondations ont semé la destruction dans quatre districts de l’Etat, emportant des gens, des routes et des ponts », a indiqué à l’AFP Himangsu Tiwary, un porte-parole de l’armée. Selon des images satellites publiées par l’Organisation de recherche spatiale indienne, le lac Lhonak a rétréci des deux tiers, perdant une superficie d’eau d’environ 105 hectares, l’équivalent de 150 terrains de football.

De plus en plus fréquent​

Les inondations provoquées par les débordements de lacs glaciaires, souvent accompagnées par des chutes de roches, sont plus fréquentes à mesure que les températures mondiales augmentent et que la fonte des glaces s’accentue.

La fonte des glaciers himalayens accroît également le volume des cours d’eau tandis que les constructions non réglementées dans les zones sujettes aux inondations peuvent exposer les populations locales à des catastrophes.
 
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