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· Les secteurs bénéficiaires: l’éducation, l’agriculture et l’eau
Aujourd’hui, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) célèbre son 4e anniversaire, depuis son lancement en mai 2005. Pour fêter l’événement, quatre rencontres régionales sont organisées ce lundi dans les villes de Rabat, Dakhla, Fès et Marrakech sur le thème «la pérennité de l’INDH au service du développement ». Ces rencontres seront également l’occasion pour présenter l’état d’avancement de ce vaste chantier de développement social.
Durant la période 2005-2008, plus de 16.000 projets ont été lancés pour lutter contre l’exclusion sociale en milieu urbain et la pauvreté dans le monde rural. L’investissement s’élève à 9,7 milliards de DH avec une contribution de 5,5 milliards de DH du budget de l’INDH. Le reliquat a été mobilisé auprès des communes concernées et plusieurs bailleurs publics et privés. La population bénéficiaire avoisine 4 millions de personnes appartenant aux communes ciblées. Parmi les secteurs qui ont tiré profit des projets de l’INDH, on trouve l’éducation et l’agriculture. Les centres d’accueil, l’eau et la santé sont également visés.
Par ailleurs, ces rencontres régionales aborderont les problèmes rencontrés depuis le lancement de l’INDH. «Beaucoup de travail reste à faire en matière de mise à niveau des associations», souligne un responsable proche du dossier. Pour ce dernier, outre les volets de gestion et de planification des projets, on doit développer chez les responsables des associations l’esprit d’innovation et de créativité. «Ce problème a été également posé pour le projet de Moukawalati. Le financement existe, mais ce sont les projets réalisables et valorisables qui font défaut», rappelle notre source.
Toujours dans le même registre, des élus considèrent que l’exécution du programme de l’INDH dans les grandes villes est centralisée par les walis et les gouverneurs. Dont certains exploitent ces projets pour renforcer leur popularité auprès des élus. Enfin, pour les petites localités, notamment dans le monde rural, il faut faciliter les procédures administratives pour l’exécution du programme INDH . Mais, il faut renforcer les mesures de contrôle et d’audit pour garantir une utilisation rationnelle loin de toute affinité politique.
Nour Eddine EL AISSI - L'economiste