Injures racistes contre Aya Nakamura : 13 personnes liées à l'extrême droite seront jugées en juin

Treize personnes seront jugées le 4 juin à Paris pour des injures racistes visant Aya Nakamura, a fait savoir le parquet de Paris, samedi 8 février, confirmant une information de Mediapart. La chanteuse franco-malienne avait porté plainte au moment où avait été annoncée sa possible participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.

D'après le parquet, "les investigations ont permis de constater que les publications émanaient notamment du compte X du groupe 'Les Natifs'", affilié à la mouvance d'extrême droite identitaire, "et son porte-parole Antoine G". "Le responsable du groupe, dont les autres avaient attendu l'aval et les consignes, a été identifié comme Edouard M.", a précisé le ministère public.

Les Natifs avaient entre autres diffusé sur les réseaux sociaux, à l'hiver 2024, une banderole sur laquelle il était écrit : "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako". Ces 13 personnes seront jugées devant la 17e chambre correctionnelle pour "injure publique en raison de la prétendue origine, ethnie, race ou religion" et "provocation publique à la discrimination en raison de la prétendue origine, ethnie, race ou religion". Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, d'autres entendues en audition libre.

Aya Nakamura avait réagi à cette banderole dans un post sur ses réseaux sociaux : "Vous pouvez être raciste, mais pas sourd... C'est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d'Etat numéro 1 en débats, etc, mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal". Le parquet de Paris a aussi rappelé avoir "reçu, le 13 mars 2024, des signalements de la Licra et de SOS Racisme dénonçant des publications à caractère raciste au préjudice" de la star de la chanson française.

 
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