Gagnant de l'édition 2021 du concours culinaire "Top Chef", Mohamed Cheikh s'est depuis fait un nom dans le monde de la cuisine. L'ancien protégé de la cheffe Hélène Darroze a depuis été à la tête de plusieurs établissements prestigieux, à Paris et Saint-Ouen.
L'émission lui a apporté une renommée qui lui permet aujourd'hui de s'épanouir dans le monde de la cuisine. Mais cela n'a pas toujours été le cas.
Lui-même a côtoyé ces violences de très près, sans pour autant oser en parler. Pas même à ses parents. "Ils ont tout donné pour mon éducation et pour faire en sorte que je sois quelqu’un qui avance. Je n’allais pas leur dire... Forcément, ta maman, la seule chose qu’elle va dire, c’est 'arrête, ce n’est pas grave, fais autre chose'. Mais j’avais envie de faire ce métier, donc je fermais ma bouche."
"Pendant toute ma carrière, on m’a dit que je n’y arriverais jamais parce que la cuisine, ce n’est pas pour les gens comme moi, parce que je ne mange pas de porc et je ne bois pas de vin. À l’époque, quelqu’un qui s’appelle Mohamed dans une cuisine, c’est celui qui fait la plonge (...) on m’a même appelé Mahomet et Mohamed couscous", se souvient-il.
Mais, fidèle à ses valeurs bienveillantes, il n'a jamais rien laissé passer. "J’ai toujours fait en moyenne 90 kilos pour 1m85, donc la barrière du physique fait qu’on ne s’en prenait pas trop à moi, c’était plus moral. Au bout de la deuxième fois, j’ai plaqué le mec contre le mur et je lui ai dit 'la prochaine fois que tu recommences, tu vas t’en souvenir'." Et de conclure avec fierté : "J’ai réussi sans faire de mal à qui que ce soit, et c’est aussi un honneur."
L'émission lui a apporté une renommée qui lui permet aujourd'hui de s'épanouir dans le monde de la cuisine. Mais cela n'a pas toujours été le cas.
Un harcèlement longtemps tenu secret
Invité sur le plateau de l'émission "Ça commence aujourd'hui", Mohamed Cheikh a raconté les coulisses de ses débuts dans le monde de la cuisine. "J’ai commencé dans de grandes maisons, où il fallait se battre pour avoir sa place. C’est vraiment la fosse aux lions", se souvient-il, dans un épisode consacré aux "insultes, brimades et harcèlement sexuel" dans les cuisines.Lui-même a côtoyé ces violences de très près, sans pour autant oser en parler. Pas même à ses parents. "Ils ont tout donné pour mon éducation et pour faire en sorte que je sois quelqu’un qui avance. Je n’allais pas leur dire... Forcément, ta maman, la seule chose qu’elle va dire, c’est 'arrête, ce n’est pas grave, fais autre chose'. Mais j’avais envie de faire ce métier, donc je fermais ma bouche."
Des discriminations en tout genre
D'origine algérienne, Mohamed Cheikh a très vite été confronté à du racisme dans les cuisines des restaurants au sein desquels il a évolué. Mais ce n'est pas la seule discrimination dont il a été témoin. "Si tu es gros, t’es foutu, si t’es d’origine, tu es foutu, si tu es une femme t’es foutue… tous ceux qui étaient différents, ils n’en voulaient pas", dénonce-t-il avec amertume."Pendant toute ma carrière, on m’a dit que je n’y arriverais jamais parce que la cuisine, ce n’est pas pour les gens comme moi, parce que je ne mange pas de porc et je ne bois pas de vin. À l’époque, quelqu’un qui s’appelle Mohamed dans une cuisine, c’est celui qui fait la plonge (...) on m’a même appelé Mahomet et Mohamed couscous", se souvient-il.
Mais, fidèle à ses valeurs bienveillantes, il n'a jamais rien laissé passer. "J’ai toujours fait en moyenne 90 kilos pour 1m85, donc la barrière du physique fait qu’on ne s’en prenait pas trop à moi, c’était plus moral. Au bout de la deuxième fois, j’ai plaqué le mec contre le mur et je lui ai dit 'la prochaine fois que tu recommences, tu vas t’en souvenir'." Et de conclure avec fierté : "J’ai réussi sans faire de mal à qui que ce soit, et c’est aussi un honneur."