Internet: 2 millions d'esclaves

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Amine

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A force de passer des heures sur Internet, beaucoup de Français en deviennent dépendants. A tel point que les consultations se multiplient chez les psychiatres.

34 millions de Français sont utilisateurs d’Internet. 6% à 8% d’entre eux feraient un usage excessif, voire pathologique, du Net, selon le psychologue Jean-Charles Nayebi, soit 2 millions de personnes. Plusieurs centaines de grands accros au Net, en France, sont soignés dans des consultations psychiatriques d’addictologie, comme dans les hôpitaux Bichat et Marmottan à Paris, la clinique Montevideo à Boulogne-Billancourt ou le CHU de Nantes. 11 millions de personnes seraient cyberdépendantes aux Etats-Unis et 2,4 millions en Corée du Sud.

PAS D’ORDINATEUR, pas de wi-fi. Pas la moindre chance d’envoyer ne serait-ce qu’un e-mail. Juste une belle bâtisse en bois brun au milieu d’une clairière bucolique, des biches et des ratons laveurs gambadant en liberté… Ça s’appelle ReStart et c’est le premier centre de désintoxication à Internet qui vient d’ouvrir à FallCity, dans la banlieue de Seattle (Etats-Unis). Des Américains souffrant d’un besoin permanent d’envoyer des e-mails, de consulter des sites comme Facebook, Twitter, MSN ou de jouer en réseau, sont prêts à débourser 14 000 $ (10 000 euro) pour passer quarante cinq jours dans cet îlot numériquement désert et pourtant situé à proximité du berceau mythique de Microsoft.

Souvent dans le déni:

La France, avec ses 34 millions d’internautes, n’est pas plus épargnée. A mesure que le Web se démocratise, le nombre de « toxicomanes » duNet grimpe. Aucun chiffre officiel, mais des estimations éloquentes, comme celle du psychologue Jean-Charles Nayebi* : plus de 2millions de Français seraient dans un usage excessif, voire pathologique, d’Internet. Très souvent dans le déni, les grands accros, qui surfent entre cinq et quinze heures par jour — voire plus —, atterrissent parfois chez le psychiatre addictologue, poussés à se soigner par un entourage épuisé. Les consultations se multiplient, y compris dans de grands hôpitaux comme Bichat à Paris ou le CHU de Nantes, pour aider ceux à qui Internet fait perdre le sommeil, l’appétit, voire des amis ou leur conjoint, à reprendre pied dans le réel.

Et ce qui est nouveau, racontent les psychiatres, c’est que ces consultations brassent des gens de tous âges et de tous styles. Il n’y a aucun profil type : sur les blogs, les forums, les réseaux sociaux, les chats ou les sites de rencontres, les ados dingues de jeux qui ont grandi avec un ordinateur côtoient leurs parents ou même les seniors, qui ne sont désormais plus en reste.

Source: Le Parisien
 
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