Interview accordée par Obama à la chaîne Al-Arabiya : texte intégral

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
mis en ligne le jeudi 29 janvier 2009




Huffington Post , 26 janvier 2009

http://www.huffingtonpost.com/2009/...

Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant



L’interview est réalisée par Hisham Melhem (Al-Arabiya), dans la salle des cartes de la Maison-Blanche

Q. M. le Président, merci pour l’occasion que vous nous offrez, nous apprécions réellement.

Barack Obama : Merci beaucoup à vous.

Q. Monsieur, vous venez de rencontrer votre émissaire spécial au Moyen-Orient, le Sénateur Mitchell. Il semble que sa première tâche soit de consolider le cessez-le-feu. Mais, au delà, vous avez déclaré rechercher activement et agressivement la paix entre Palestiniens et Israéliens. Dites-nous un peu comment vous concevez votre rôle personnel. Vous le savez, si le Président des Etats-Unis ne s’implique pas, rien ne se passe, comme le démontre l’histoire des accords de paix. Comptez-vous proposer, lancer des propositions, des paramètres, comme l’a fait l’un de vos prédécesseurs [allusion à Bill Clinton, ndt] ? Ou vous contenterez-vous d’exhorter les parties à venir avec leurs propres solutions, comme l’a fait votre prédécesseur immédiat [Bush, ndt] ?

B.O : Je pense que le plus important pour les Etats-Unis est de s’engager immédiatement. Et George Mitchell est quelqu’un d’une stature exceptionnelle. Il est l’une des rares personnes à avoir une expérience internationale de médiation qui a abouti à un accord de paix [Irlande du Nord, ndt]. Je lui ai dit est de commencer par écouter, parce que, trop souvent, les Etats-Unis ont commencé par dicter (par le passé, sur certaines de ces questions), alors que nous n’en connaissons pas toujours tous les facteurs. Alors, écoutons. Il [Mitchell] va parler aux principales parties impliquées. Puis, il me fera part de ses conversations. A partir de là, nous formulerons une réaction précise. Au bout du compte, il nous est impossible de dire aux Israéliens et aux Palestiniens ce qui est le mieux pour eux. Ils devront prendre un certain nombre de décisions. Mais ce que je crois, c’est que le moment est mûr pour que les deux parties se rendent compte que la voie qu’elles ont choisie ne va apporter à leur peuple ni prospérité, ni sécurité. Il est donc temps de retourner à la table des négociations.
Et cela va être difficile, cela va prendre du temps. Je ne souhaite pas avoir d’idées préconçues sur beaucoup de ces questions, et je souhaite m’assurer que nous ne soulevons pas des espoirs qui porteraient à croire que cela va se résoudre en quelques mois. Mais, si nous commençons à progresser avec constance, je crois fermement que les Etats-Unis (en oeuvrant de concert avec l’Union européenne, la Russie et les Etats arabes de la région) sont capables de faire d’importants progrès.

Q. En substance, vous avez dit que ces questions, telles que le problème israélo-palestinien, devaient être considérées dans une approche globale de la région. Devons-nous nous attendre à un paradigme différent, au sens où, dans le passé, l’une des critiques adressées aux Etats-Unis, du moins du côté arabo-musulman, était que tout ce qui avait été testé l’avait toujours été pour voir si cela fonctionnait du seul côté israélien ? Aujourd’hui, nous avons un plan de paix arabe qui concerne toute la région. Et vous-même l’avez indiqué. Assistons-nous à un changement de doctrine ?

B.O. Ici, je pense que c’est très important. Considérez la proposition avancée par le roi Abdallah d’Arabie saoudite.

http://www.lapaixmaintenant.org/article1918
 
Retour
Haut