FALLOUJAH (AFP) Deux attentats suicide perpétrés dans l'ancien bastion anti-américain de Falloujah ont fait jeudi 19 morts et 43 blessés alors que l'accord de sécurité qui prévoit le retrait des troupes américaines d'ici la fin 2011 a été validé définitivement.
Selon deux officiers de police de Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad), le bilan définitif des deux attaques menées à l'aide de camions piégés contre deux commissariats se monte à 19 tués, dont 12 policiers, et 43 blessés, dont 28 policiers.
Un bilan précédent du ministère de l'Intérieur parlait de 15 tués et 147 blessés.
Dans le quartier de Chourta, dans le nord-est de Falloujah, c'est une ancienne école transformée en commissariat qui s'est écroulée et plusieurs habitations se sont effondrées sur leurs occupants, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Le ministère de l'Intérieur avait auparavant fait état de l'effondrement d'une école proche du poste de police ayant blessé des enfants.
Selon le capitaine de la police Omar Mohammed, "le poste de police d'Al-Jolan a été complètement détruit par l'explosion d'un camion qui a explosé contre le poste".
A Chourta, c'est la désolation. "J'étais devant chez moi, dans la rue derrière le commissariat. Un camion s'est arrêté et le conducteur m'a demandé: +Y a-t-il une rue conduisant au commissariat?+ et je lui ai indiqué le chemin à suivre", a raconté à l'AFP Ismaïl Ibrahim, 30 ans.
"Quand l'explosion s'est produite, j'ai eu la sensation de voler, je suis tombé, je me suis évanoui et quand j'ai repris conscience je ne reconnaissais plus mon quartier", a-t-il ajouté.
Pour Salmane Salem, ce fut plus tragique car il était sorti acheter des vêtements pour ses trois enfants à l'occasion de la fête d'Al-Adha, qui a lieu la semaine prochaine.
Sur le chemin du retour, il y a eu une énorme explosion. "Je suis arrivé avec mon sac de cadeaux à la main et je n'avais plus de maison. J'étais sûr que toute ma famille avait péri. J'ai découvert par la suite qu'un de mes enfants était mort alors que les deux autres étaient blessés ainsi que ma femme", a-t-il raconté.
Falloujah est située dans la province d'Al-Anbar, ancien fief de l'insurrection sunnite contre les forces américaines. Le contrôle de cette province a été remis par les Américains aux forces irakiennes le 1er septembre après une amélioration de la sécurité.
Mais des violences continuent de s'y produire. Fin août, au moins trente personnes avaient été tuées dans un attentat lors d'un dîner de policiers et de miliciens anti Al-Qaïda près de Falloujah.
A Mossoul (375 km au nord de Bagdad), un autre attentat suicide à la voiture piégée a causé la mort de deux soldats américains jeudi, et blessé neuf civils irakiens.
Ces décès portent à 4.209 le nombre de militaires américains tués en Irak depuis l'invasion de mars 2003, selon un bilan établi par l'AFP à partir du site internet indépendant www.icasualties.org.
Par ailleurs, à Baqouba, au nord-ouest de Bagdad, un vélo "piégé" a explosé devant un café, tuant trois civils et en blessant neuf, selon des sources médicales et policières.
Sur le terrain politique, le Conseil présidentiel a validé sans surprise l'accord de sécurité adopté le mois dernier par le parlement irakien et qui prévoit un retrait des 146.000 soldats américains d'ici la fin 2011.
"Rien n'a été changé" au texte adopté le 27 novembre par le Parlement après des mois d'intenses discussions, a précisé à l'AFP le secrétaire de la présidence Nassir Al-Ani.
Le Conseil présidentiel est composé du président Jalal Talabani (kurde) et de ses deux vice-présidents, un sunnite et un chiite, représentant les trois principales communautés du pays.
Le Parlement avait adopté à une large majorité cet accord qui doit tourner la page, huit ans après l'invasion qui a renversé l'ancien dictateur Saddam Hussein mais aussi plongé le pays dans le chaos.
Selon deux officiers de police de Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad), le bilan définitif des deux attaques menées à l'aide de camions piégés contre deux commissariats se monte à 19 tués, dont 12 policiers, et 43 blessés, dont 28 policiers.
Un bilan précédent du ministère de l'Intérieur parlait de 15 tués et 147 blessés.
Dans le quartier de Chourta, dans le nord-est de Falloujah, c'est une ancienne école transformée en commissariat qui s'est écroulée et plusieurs habitations se sont effondrées sur leurs occupants, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Le ministère de l'Intérieur avait auparavant fait état de l'effondrement d'une école proche du poste de police ayant blessé des enfants.
Selon le capitaine de la police Omar Mohammed, "le poste de police d'Al-Jolan a été complètement détruit par l'explosion d'un camion qui a explosé contre le poste".
A Chourta, c'est la désolation. "J'étais devant chez moi, dans la rue derrière le commissariat. Un camion s'est arrêté et le conducteur m'a demandé: +Y a-t-il une rue conduisant au commissariat?+ et je lui ai indiqué le chemin à suivre", a raconté à l'AFP Ismaïl Ibrahim, 30 ans.
"Quand l'explosion s'est produite, j'ai eu la sensation de voler, je suis tombé, je me suis évanoui et quand j'ai repris conscience je ne reconnaissais plus mon quartier", a-t-il ajouté.
Pour Salmane Salem, ce fut plus tragique car il était sorti acheter des vêtements pour ses trois enfants à l'occasion de la fête d'Al-Adha, qui a lieu la semaine prochaine.
Sur le chemin du retour, il y a eu une énorme explosion. "Je suis arrivé avec mon sac de cadeaux à la main et je n'avais plus de maison. J'étais sûr que toute ma famille avait péri. J'ai découvert par la suite qu'un de mes enfants était mort alors que les deux autres étaient blessés ainsi que ma femme", a-t-il raconté.
Falloujah est située dans la province d'Al-Anbar, ancien fief de l'insurrection sunnite contre les forces américaines. Le contrôle de cette province a été remis par les Américains aux forces irakiennes le 1er septembre après une amélioration de la sécurité.
Mais des violences continuent de s'y produire. Fin août, au moins trente personnes avaient été tuées dans un attentat lors d'un dîner de policiers et de miliciens anti Al-Qaïda près de Falloujah.
A Mossoul (375 km au nord de Bagdad), un autre attentat suicide à la voiture piégée a causé la mort de deux soldats américains jeudi, et blessé neuf civils irakiens.
Ces décès portent à 4.209 le nombre de militaires américains tués en Irak depuis l'invasion de mars 2003, selon un bilan établi par l'AFP à partir du site internet indépendant www.icasualties.org.
Par ailleurs, à Baqouba, au nord-ouest de Bagdad, un vélo "piégé" a explosé devant un café, tuant trois civils et en blessant neuf, selon des sources médicales et policières.
Sur le terrain politique, le Conseil présidentiel a validé sans surprise l'accord de sécurité adopté le mois dernier par le parlement irakien et qui prévoit un retrait des 146.000 soldats américains d'ici la fin 2011.
"Rien n'a été changé" au texte adopté le 27 novembre par le Parlement après des mois d'intenses discussions, a précisé à l'AFP le secrétaire de la présidence Nassir Al-Ani.
Le Conseil présidentiel est composé du président Jalal Talabani (kurde) et de ses deux vice-présidents, un sunnite et un chiite, représentant les trois principales communautés du pays.
Le Parlement avait adopté à une large majorité cet accord qui doit tourner la page, huit ans après l'invasion qui a renversé l'ancien dictateur Saddam Hussein mais aussi plongé le pays dans le chaos.