Irak: Bush se pose en "dissident"

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George W. Bush assure qu'il a été "une voix dissidente" au sein de son administration en s'opposant à la guerre en Irak, avant de finalement se rallier au recours à la force.

George W. Bush, pratiquement silencieux depuis qu'il a quitté la Maison Blanche, fait son retour sur le devant de la scène avec la publication mardi 9 novembre de ses mémoires, dans lesquels il justifie sa "guerre au terrorisme" et, avec un bémol, l'invasion de l'Irak.

En près de 500 pages, les mémoires du 43e président (2001-2009) reviennent sur son mandat marqué par les attentats du 11-Septembre et les guerres qu'il a engagées en Afghanistan, puis en Irak. Sur NBC, George W. Bush a assuré qu'il avait été "une voix dissidente" au sein de son administration en s'opposant à la guerre en Irak, avant de finalement se rallier au recours à la force contre Saddam Hussein en 2003. "Je ne voulais pas utiliser la force (...) Je voulais donner une chance à la diplomatie", a expliqué l'ancien chef d'Etat.


"S'excuser signifierait que cette décision était mauvaise"

Selon un extrait de son livre publié par les médias, George W. Bush assure que "personne n'a été aussi écoeuré et en colère que moi quand on n'a pas trouvé d'armes de destruction massive" en Irak, alors que cela avait justifié les hostilités.

Mais sur NBC, il a refusé de s'excuser devant les Américains d'avoir engagé la guerre: "S'excuser signifierait que cette décision était mauvaise". Il justifie aussi le recours au supplice de la baignoire employé à l'encontre du cerveau auto-proclamé des attentats du 11-Septembre, Khaled Cheikh Mohammed. "Oh que oui", répond George W. Bush, interrogé par la CIA pour savoir si elle peut utiliser cette technique d'interrogatoire sur le Pakistanais, selon un extrait du livre publié par le Washington Post.

George W. Bush explique qu'il pensait que le suspect possédait des informations vitales sur des attentats en préparation et qu'il reprendrait la même décision si cela pouvait sauver des vies. Il révèle aussi avoir envisagé de se séparer de son vice-président, Dick Cheney, qui lui a offert de se retirer du "ticket" républicain avant la réélection de 2004. "J'ai effectivement songé à accepter l'offre", déclare M. Bush selon le New York Times. M. Cheney était devenu "un abcès de fixation pour les médias et la gauche. Il était considéré comme un être sans coeur agissant dans l'ombre, comme le Dark Vador de l'administration", relève George W. Bush.

09/11/2010
(Nouvelobs.com)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...lie-ses-memoires-et-defend-sa-presidence.html
 
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