Ils protestent contre le traitement réservé à leurs familles : 8000 prisonniers palestiniens en grève de la faim
Plus de 8000 prisonniers palestiniens, détenus dans 10 prisons centrales israéliennes et trois centres de détention, sont en grève de la faim depuis mercredi dernier.
Cest le Centre détudes pour les prisonniers, une ONG palestinienne a caractère humanitaire, qui soccupe de la situation que vivent les prisonniers détenus en Israël qui en a fait lannonce. Selon des responsables de cette ONG, des représentants des détenus ont discuté avec ceux de ladministration des prisons israéliennes qui ont noté leurs revendications afin de les étudier. Les détenus palestiniens protestent contre les traitements dégradants et cruels que subissent leurs familles au cours de leurs visites. Longues attentes au niveau des barrages militaires et des points de passage, fouilles très poussées, propos injurieux de la part des soldats israéliens... Les prisonniers revendiquent le droit aux familles des détenus ghazaouis de pouvoir rendre visite à leurs proches. Ces visites sont interdites depuis 4 ans, sous le prétexte de la détention du soldat israélien Gilaad Shalit dans lenclave palestinienne. Shalit a été capturé par un groupe de résistants palestiniens à la lisière de la bande de Ghaza au détour dun accrochage en juin 2006. Il est devenu, depuis, le prisonnier le plus célèbre de la planète, tellement les médias internationaux ne ratent aucune occasion den parler en le présentant parfois comme un petit scout qui a été kidnappé par une bande de malfaiteurs, alors quil a été capturé larme au poing. Sa famille est reçue partout et par les plus hauts responsables de la planète, Ban Ki-moon, Sarkozy...
Shalit plus visible que 8000 palestiniens
Mais personne ne parle des souffrances de ces milliers de Palestiniens incarcérés pour certains dentre eux depuis plus de 25 ans. La troisième revendication concerne linterdiction à des centaines de familles de Cisjordanie, de la ville sainte dEl Qods, ainsi que des familles de Palestiniens résidant en Israël, communément appelés les Arabes de 1948, qui sont des citoyens israéliens, de visiter leurs enfants sous des prétextes sécuritaires nuls et infondés. Les détenus veulent aussi lever les interdictions imposées par les directions des prisons du droit de regarder la chaîne satellitaire El Jazeera et de réceptionner des livres divers. La privation des prisonniers de passer lexamen du baccalauréat, selon le programme palestinien, fait partie aussi de leurs revendications essentielles. La Ligue des Etats arabes a manifesté son soutien à laction de lutte des prisonniers palestiniens dont le nombre est estimé à 11 000, dont environ 400 enfants et plus de 350 femmes qui vivent dans des conditions carcérales inhumaines. Le secrétariat général de la Ligue arabe a souligné que les mesures israéliennes prises à lencontre des prisonniers palestiniens nécessite un support international sérieux.
Il a par ailleurs appelé la Croix-Rouge internationale à tenir son rôle par lorganisation de visites de contrôle périodiques des prisons et des centres de détention israéliens pour vérifier les conditions de leur incarcération et uvrer à la satisfaction de leurs besoins essentiels, et dorganiser des visites périodiques à leurs familles. Des dizaines dactions de protestation similaires, au cours desquelles certains prisonniers ont perdu la vie ont été menées depuis le début du conflit israélo-palestinien. Le dossier des prisonniers a été une source de désaccord permanent entre Palestiniens et Israéliens depuis le lancement du processus de paix. Pour le président palestinien Mahmoud Abbas et lensemble des factions palestiniennes, aucune paix nest possible sans la libération de tous les prisonniers détenus dans les prisons israéliennes. Israël prend ces milliers de détenus comme des otages et tente, par le chantage, de pousser la direction palestinienne à plus de concessions politiques.
Par Fares Chahine
Plus de 8000 prisonniers palestiniens, détenus dans 10 prisons centrales israéliennes et trois centres de détention, sont en grève de la faim depuis mercredi dernier.
Cest le Centre détudes pour les prisonniers, une ONG palestinienne a caractère humanitaire, qui soccupe de la situation que vivent les prisonniers détenus en Israël qui en a fait lannonce. Selon des responsables de cette ONG, des représentants des détenus ont discuté avec ceux de ladministration des prisons israéliennes qui ont noté leurs revendications afin de les étudier. Les détenus palestiniens protestent contre les traitements dégradants et cruels que subissent leurs familles au cours de leurs visites. Longues attentes au niveau des barrages militaires et des points de passage, fouilles très poussées, propos injurieux de la part des soldats israéliens... Les prisonniers revendiquent le droit aux familles des détenus ghazaouis de pouvoir rendre visite à leurs proches. Ces visites sont interdites depuis 4 ans, sous le prétexte de la détention du soldat israélien Gilaad Shalit dans lenclave palestinienne. Shalit a été capturé par un groupe de résistants palestiniens à la lisière de la bande de Ghaza au détour dun accrochage en juin 2006. Il est devenu, depuis, le prisonnier le plus célèbre de la planète, tellement les médias internationaux ne ratent aucune occasion den parler en le présentant parfois comme un petit scout qui a été kidnappé par une bande de malfaiteurs, alors quil a été capturé larme au poing. Sa famille est reçue partout et par les plus hauts responsables de la planète, Ban Ki-moon, Sarkozy...
Shalit plus visible que 8000 palestiniens
Mais personne ne parle des souffrances de ces milliers de Palestiniens incarcérés pour certains dentre eux depuis plus de 25 ans. La troisième revendication concerne linterdiction à des centaines de familles de Cisjordanie, de la ville sainte dEl Qods, ainsi que des familles de Palestiniens résidant en Israël, communément appelés les Arabes de 1948, qui sont des citoyens israéliens, de visiter leurs enfants sous des prétextes sécuritaires nuls et infondés. Les détenus veulent aussi lever les interdictions imposées par les directions des prisons du droit de regarder la chaîne satellitaire El Jazeera et de réceptionner des livres divers. La privation des prisonniers de passer lexamen du baccalauréat, selon le programme palestinien, fait partie aussi de leurs revendications essentielles. La Ligue des Etats arabes a manifesté son soutien à laction de lutte des prisonniers palestiniens dont le nombre est estimé à 11 000, dont environ 400 enfants et plus de 350 femmes qui vivent dans des conditions carcérales inhumaines. Le secrétariat général de la Ligue arabe a souligné que les mesures israéliennes prises à lencontre des prisonniers palestiniens nécessite un support international sérieux.
Il a par ailleurs appelé la Croix-Rouge internationale à tenir son rôle par lorganisation de visites de contrôle périodiques des prisons et des centres de détention israéliens pour vérifier les conditions de leur incarcération et uvrer à la satisfaction de leurs besoins essentiels, et dorganiser des visites périodiques à leurs familles. Des dizaines dactions de protestation similaires, au cours desquelles certains prisonniers ont perdu la vie ont été menées depuis le début du conflit israélo-palestinien. Le dossier des prisonniers a été une source de désaccord permanent entre Palestiniens et Israéliens depuis le lancement du processus de paix. Pour le président palestinien Mahmoud Abbas et lensemble des factions palestiniennes, aucune paix nest possible sans la libération de tous les prisonniers détenus dans les prisons israéliennes. Israël prend ces milliers de détenus comme des otages et tente, par le chantage, de pousser la direction palestinienne à plus de concessions politiques.
Par Fares Chahine