Publié le 18-02-2009
LAction des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN) a poursuivi son enquête sur les 1000 bombes guidées GBU-39 livrées à Israël par les États-Unis quelques semaines avant lopération « Plomb durci » contre Gaza. Cette enquête confirme lessentiel des allégations initiales de lassociation.
Dans un article publié le 4 janvier 2009 sur son site www.acdn.net, article largement diffusé et repris par de nombreux sites, ACDN dénonçait lemploi de bombes GBU-39, dès le début de « Plomb durci », par larmée de lair israélienne, en affirmant quelles contenaient de luranium appauvri. Métal radioactif et poison chimique, luranium appauvri, lorsquil est inhalé ou ingéré sous forme de micro- ou nanoparticules, sattaque à lADN des cellules et au génome humain. Utilisé pour durcir des munitions, il est pyrophorique (incendiaire) à limpact, mais aussi gravement pathogène, cancérigène et tératogène à moyen et à long terme. Employer de telles armes au sein dune population sans tenir compte de ces effets bien connus de lUA, cest prendre sciemment le risque dun génocide. Doù le titre de larticle du 4 janvier : A Gaza, le génocide à lUranium Appauvri a commencé, et lappel dACDN à cesser le massacre.
Réactions
La « communauté internationale », officielle comme antinucléaire, ne semblant pas réagir à ce cri dalarme, sinon pour le mettre en doute, ACDN a constitué et publié dès le 14 janvier un dossier plus complet sur les GBU-39 Génocide à lUranium Appauvri à Gaza : le dossier. Le 18 janvier, le cessez-le-feu venant dêtre proclamé par Israël, le président dACDN écrit au Secrétaire général de lONU, M. Ban Ki-Moon, pour lui demander douvrir au plus vite une enquête sur la présence de matières radioactives dans la bande de Gaza et de prendre, sil y a lieu, des mesures durgence pour neutraliser si possible ces matières ou du moins protéger les Gazaouis et leurs voisins de la radioactivité. Il suggère de confier cette enquête au Programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE), qui a déjà enquêté sur ce sujet dans les Balkans et qui a su trouver de luranium appauvri là où il y en avait.
De leur côté, les ambassadeurs des pays arabes accrédités en Autriche font remettre le 19 janvier, par le Prince Mansour Al-Saud, une lettre à lAgence Internationale de lEnergie Atomique dans laquelle ils sinquiétent de linformation « médicale et médiatique » selon laquelle « des traces duranium appauvri ont été trouvées dans des victimes palestiniennes ». Cest en effet ce que le Dr Mads Gilbert, lun des médecins norvégiens travaillant à lhôpital Al-Chifa de Gaza, avait affirmé dès le 31 décembre 2008. Ils demandent à lAIEA de mener « une enquête radiologique et physique en vue de vérifier la présence duranium appauvri dans les armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza. » LAIEA fait rapidement savoir quelle agrée la demande et va mener lenquête. Ce qui écarte le PNUE de cette mission.
A ce jour (12 février 2009), lAIEA na pas encore remis de rapport. Il est vrai quavant même la venue des enquêteurs sur le terrain, le porte-parole du gouvernement israélien a assuré quils ne trouveraient rien. Précédemment, le chef détat-major de Tsahal avait commencé par nier, le 13 janvier, lusage de bombes au phosphore blanc avant dêtre obligé de le reconnaître le 20 janvier, en se repliant sur une deuxième ligne de défense : "ce sont des armes autorisées". Oui, tout juste tolérées, mais pas sur des civils.
Sans attendre les résultats dexpertise de lAIEA, ACDN a poursuivi son enquête sur les GBU-39, et abouti à rassembler les précisions suivantes.
Précisions
De « source bien informée », les GBU-39 livrées à Israël représentent une toute nouvelle génération de bombes guidées. Leur enveloppe est constituée dun alliage métallique C/UA à base duranium appauvri (80 %), dans lequel le tungstène est remplacé par du carbone (20 %). A première vue, le carbone peut sembler plus fragile et plus friable que le tungstène, donc moins recommandé pour entrer dans la composition dune enveloppe métallique chargée dassurer la pénétration des bombes en profondeur, dans un terrain, un immeuble ou un bunker, à travers du béton armé et dautres obstacles multiples et résistants. En fait, cest linverse.
Dune part, en effet, il sagit dun carbone très particulier, issu directement des laboratoires militaires de Los Alamos, en liaison avec la recherche en nanomatériaux et structures de métaux, tant universitaire que privée, qui a mis au point un nouveau "type de carbone" à structures moléculaires renforcées : les fullerènes. Aussi résistants que le diamant, les fullerènes se présentent extérieurement sous forme de suie noire et se mélangent aisément à dautres métaux, en loccurrence luranium appauvri.
Dautre part, la « friabilité » du carbone permet dobtenir un alliage métallique formant des milliers déchardes, selon un tout nouveau procédé de fabrication qui fait intervenir ce quon nomme le "frittage fragmentaire". Le métal (alliage 20/80 C/UA) ne présente pas une véritable "masse homogène" ; un réseau de microfissures volontaires facilite sa fracture en éclats minuscules ou « échardes de métal », dont le « rayonnement » se trouve en outre renforcé par le type dexplosif utilisé dans les GBU.
Selon les dernières informations obtenues par ACDN, la charge explosive des GBU-39 utilisées par Israël lors de lopération « Plomb durci » ne serait pas de même composition que le DIME (Dense Inert Metal Explosive) qui se trouve, à raison de plus de 80 kg par unité, dans les Mk-82, des bombes de 500 livres ayant servi de base aux GBU-39, et qui ont aussi été utilisées à Gaza. La confusion entre les deux est possible, et le sort des victimes, quasiment identique. Lexplosif de ces GBU-39 serait une nouvelle formulation de perchlorate (produit hautement cancérigène) avec un ajout de poudre de carbone micromolléculaire (à la place de lalumine) et dun « booster » à base de poudre dUA. Le rôle de cet explosif hyper puissant est dassurer une grande vélocité aux "échardes de métal", lesquelles senflamment du fait quelles contiennent de lUranium Appauvri pyrophorique, mais seulement après impact sur leur « cible », où le frottement fournit lélévation de température nécessaire. "Préformatées en forme daiguilles", les minuscules échardes senfoncent dans tout de ce qui se trouve sur leur passage. Elles traversent les corps humains de part en part et seul le béton les arrête à une profondeur denviron un mètre (de 0,85 m à 1,15 m ). Ensuite, elles brûlent, en dégageant un maximum de chaleur et un minimum de fumées... et ce en raison des "mini impacts largement répandus autour de la cible".
Les GBU-39 utilisées lors de lintervention israélienne, ont une propriété supplémentaire : elles disposent dun système de mise à feu complémentaire qui force lexplosion en cas de mauvais fonctionnement du système primaire darmement à limpact. La bombe explose donc de toute façon dans les secondes ou les minutes qui suivent son contact avec la cible, quelle que soit celle-ci. Ainsi, le matériel est-il assuré de disparaître après intervention. On ne pourra trouver aucun reste de GBU-39, ni intacte, ni en morceaux. Juste un peu de poudre noire.
Ces nouveaux matériaux composites, les autres caractéristiques des GBU déjà décrites dans nos articles précédents, et lensemble du dispositif de mise en uvre, assurent aux GBU un "service multiple" de destruction et de morbidité :
pénétration en profondeur des cibles les mieux protégées (bétons à hautes, très hautes ou ultra hautes performances ; blindages épais en acier, ou en acier renforcé à lUA) ;
explosion différée jusquà la profondeur voulue et programmée ;
explosion ultérieure et autodestruction de lengin, dans le cas où le dispositif primaire de mise à feu a échoué ;
destruction « classique », par effet de souffle, de la cible, depuis lintérieur même ;
projection déchardes métalliques dans les corps inertes ou vivants situés à lintérieur ou à la périphérie de la cible, avec effet de « décapitation » ou d « amputation » sur les corps humains ;
crémation externe et interne des corps, les échardes métalliques devenant elles-mêmes des brandons ;
chez les blessés survivants, impossibilité de distinguer les éclats métalliques et de les extraire par une opération chirurgicale ;
réduction de la durée de survie des blessés et des brûlés, par empoisonnement interne, radiotoxique et chimique, dû à luranium appauvri ou à ses descendants ;
suite....
LAction des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN) a poursuivi son enquête sur les 1000 bombes guidées GBU-39 livrées à Israël par les États-Unis quelques semaines avant lopération « Plomb durci » contre Gaza. Cette enquête confirme lessentiel des allégations initiales de lassociation.
Dans un article publié le 4 janvier 2009 sur son site www.acdn.net, article largement diffusé et repris par de nombreux sites, ACDN dénonçait lemploi de bombes GBU-39, dès le début de « Plomb durci », par larmée de lair israélienne, en affirmant quelles contenaient de luranium appauvri. Métal radioactif et poison chimique, luranium appauvri, lorsquil est inhalé ou ingéré sous forme de micro- ou nanoparticules, sattaque à lADN des cellules et au génome humain. Utilisé pour durcir des munitions, il est pyrophorique (incendiaire) à limpact, mais aussi gravement pathogène, cancérigène et tératogène à moyen et à long terme. Employer de telles armes au sein dune population sans tenir compte de ces effets bien connus de lUA, cest prendre sciemment le risque dun génocide. Doù le titre de larticle du 4 janvier : A Gaza, le génocide à lUranium Appauvri a commencé, et lappel dACDN à cesser le massacre.
Réactions
La « communauté internationale », officielle comme antinucléaire, ne semblant pas réagir à ce cri dalarme, sinon pour le mettre en doute, ACDN a constitué et publié dès le 14 janvier un dossier plus complet sur les GBU-39 Génocide à lUranium Appauvri à Gaza : le dossier. Le 18 janvier, le cessez-le-feu venant dêtre proclamé par Israël, le président dACDN écrit au Secrétaire général de lONU, M. Ban Ki-Moon, pour lui demander douvrir au plus vite une enquête sur la présence de matières radioactives dans la bande de Gaza et de prendre, sil y a lieu, des mesures durgence pour neutraliser si possible ces matières ou du moins protéger les Gazaouis et leurs voisins de la radioactivité. Il suggère de confier cette enquête au Programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE), qui a déjà enquêté sur ce sujet dans les Balkans et qui a su trouver de luranium appauvri là où il y en avait.
De leur côté, les ambassadeurs des pays arabes accrédités en Autriche font remettre le 19 janvier, par le Prince Mansour Al-Saud, une lettre à lAgence Internationale de lEnergie Atomique dans laquelle ils sinquiétent de linformation « médicale et médiatique » selon laquelle « des traces duranium appauvri ont été trouvées dans des victimes palestiniennes ». Cest en effet ce que le Dr Mads Gilbert, lun des médecins norvégiens travaillant à lhôpital Al-Chifa de Gaza, avait affirmé dès le 31 décembre 2008. Ils demandent à lAIEA de mener « une enquête radiologique et physique en vue de vérifier la présence duranium appauvri dans les armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza. » LAIEA fait rapidement savoir quelle agrée la demande et va mener lenquête. Ce qui écarte le PNUE de cette mission.
A ce jour (12 février 2009), lAIEA na pas encore remis de rapport. Il est vrai quavant même la venue des enquêteurs sur le terrain, le porte-parole du gouvernement israélien a assuré quils ne trouveraient rien. Précédemment, le chef détat-major de Tsahal avait commencé par nier, le 13 janvier, lusage de bombes au phosphore blanc avant dêtre obligé de le reconnaître le 20 janvier, en se repliant sur une deuxième ligne de défense : "ce sont des armes autorisées". Oui, tout juste tolérées, mais pas sur des civils.
Sans attendre les résultats dexpertise de lAIEA, ACDN a poursuivi son enquête sur les GBU-39, et abouti à rassembler les précisions suivantes.
Précisions
De « source bien informée », les GBU-39 livrées à Israël représentent une toute nouvelle génération de bombes guidées. Leur enveloppe est constituée dun alliage métallique C/UA à base duranium appauvri (80 %), dans lequel le tungstène est remplacé par du carbone (20 %). A première vue, le carbone peut sembler plus fragile et plus friable que le tungstène, donc moins recommandé pour entrer dans la composition dune enveloppe métallique chargée dassurer la pénétration des bombes en profondeur, dans un terrain, un immeuble ou un bunker, à travers du béton armé et dautres obstacles multiples et résistants. En fait, cest linverse.
Dune part, en effet, il sagit dun carbone très particulier, issu directement des laboratoires militaires de Los Alamos, en liaison avec la recherche en nanomatériaux et structures de métaux, tant universitaire que privée, qui a mis au point un nouveau "type de carbone" à structures moléculaires renforcées : les fullerènes. Aussi résistants que le diamant, les fullerènes se présentent extérieurement sous forme de suie noire et se mélangent aisément à dautres métaux, en loccurrence luranium appauvri.
Dautre part, la « friabilité » du carbone permet dobtenir un alliage métallique formant des milliers déchardes, selon un tout nouveau procédé de fabrication qui fait intervenir ce quon nomme le "frittage fragmentaire". Le métal (alliage 20/80 C/UA) ne présente pas une véritable "masse homogène" ; un réseau de microfissures volontaires facilite sa fracture en éclats minuscules ou « échardes de métal », dont le « rayonnement » se trouve en outre renforcé par le type dexplosif utilisé dans les GBU.
Selon les dernières informations obtenues par ACDN, la charge explosive des GBU-39 utilisées par Israël lors de lopération « Plomb durci » ne serait pas de même composition que le DIME (Dense Inert Metal Explosive) qui se trouve, à raison de plus de 80 kg par unité, dans les Mk-82, des bombes de 500 livres ayant servi de base aux GBU-39, et qui ont aussi été utilisées à Gaza. La confusion entre les deux est possible, et le sort des victimes, quasiment identique. Lexplosif de ces GBU-39 serait une nouvelle formulation de perchlorate (produit hautement cancérigène) avec un ajout de poudre de carbone micromolléculaire (à la place de lalumine) et dun « booster » à base de poudre dUA. Le rôle de cet explosif hyper puissant est dassurer une grande vélocité aux "échardes de métal", lesquelles senflamment du fait quelles contiennent de lUranium Appauvri pyrophorique, mais seulement après impact sur leur « cible », où le frottement fournit lélévation de température nécessaire. "Préformatées en forme daiguilles", les minuscules échardes senfoncent dans tout de ce qui se trouve sur leur passage. Elles traversent les corps humains de part en part et seul le béton les arrête à une profondeur denviron un mètre (de 0,85 m à 1,15 m ). Ensuite, elles brûlent, en dégageant un maximum de chaleur et un minimum de fumées... et ce en raison des "mini impacts largement répandus autour de la cible".
Les GBU-39 utilisées lors de lintervention israélienne, ont une propriété supplémentaire : elles disposent dun système de mise à feu complémentaire qui force lexplosion en cas de mauvais fonctionnement du système primaire darmement à limpact. La bombe explose donc de toute façon dans les secondes ou les minutes qui suivent son contact avec la cible, quelle que soit celle-ci. Ainsi, le matériel est-il assuré de disparaître après intervention. On ne pourra trouver aucun reste de GBU-39, ni intacte, ni en morceaux. Juste un peu de poudre noire.
Ces nouveaux matériaux composites, les autres caractéristiques des GBU déjà décrites dans nos articles précédents, et lensemble du dispositif de mise en uvre, assurent aux GBU un "service multiple" de destruction et de morbidité :
pénétration en profondeur des cibles les mieux protégées (bétons à hautes, très hautes ou ultra hautes performances ; blindages épais en acier, ou en acier renforcé à lUA) ;
explosion différée jusquà la profondeur voulue et programmée ;
explosion ultérieure et autodestruction de lengin, dans le cas où le dispositif primaire de mise à feu a échoué ;
destruction « classique », par effet de souffle, de la cible, depuis lintérieur même ;
projection déchardes métalliques dans les corps inertes ou vivants situés à lintérieur ou à la périphérie de la cible, avec effet de « décapitation » ou d « amputation » sur les corps humains ;
crémation externe et interne des corps, les échardes métalliques devenant elles-mêmes des brandons ;
chez les blessés survivants, impossibilité de distinguer les éclats métalliques et de les extraire par une opération chirurgicale ;
réduction de la durée de survie des blessés et des brûlés, par empoisonnement interne, radiotoxique et chimique, dû à luranium appauvri ou à ses descendants ;
suite....