lundi 9 février 2009 - 17h:48
Juan Miguel Muñoz - El Païs
Trente colonies se sont étendues sur des propriétés volées à des Palestiniens en Cisjordanie.
En 2008, époque où le premier ministre israélien Ehud Olmert embrassait le président palestinien Mahmud Abbas, et en même temps que Tzipi Livni, la titulaire des Affaires Etrangères organisait des entrevues avec le responsable des négociations Ahmed Qurea, les deux dirigeants israéliens pouvaient consulter dans leurs bureaux respectifs le rapport dévastateur rédigé par le ministère de la Défense.
Ils étaient au courant des vols de terres privées appartenant à des Palestinienne en Cisjordanie, et de la construction sur les mêmes surfaces de commissariats, décoles talmudiques, de routes et de synagogues.
Le rapport, divulgué par le quotidien Haaretz, expose clairement ce que des ONG israéliennes dénoncent depuis des années. Ce qui est significatif est que ce soit le département de la défense qui documente les vols de terres qui ont servi àlextension de plus de 30 des 120 colonies dans les territoire occupés.
Dans 90 de ces colonies, des bâtiments ont été construits en contradiction avec les autorisations accordées ou même sans autorisation [le concept dautorisation est ici relatif puisquil sagit dimplantations coloniales illégales par définition au regard du droit international - N.d.T]. Le responsable de ces constructions est supposé être le ministère du logement.
Le gouvernement dOlmert a occulté le rapport avec un zèle remarquable, invoquant les traditionnelles raisons de sécurité, tandis que la diplomatie israelien affirmait son adhésion à la législation internationale. « Les actions dIsraël en ce qui concerne lutilisation et lavenir des terres sous son administration se conforment strictement à la réglementation internationale. Israël ne réquisitionne pas terres privées pour létablissement de colonies », osait afficher la page web du ministère des Affaires Etrangères.
Le rapport ne surprendra pas trop lenvoyé spécial de la Maison Blanche pour le Proche Orient, George Mitchell, lui qui en 2001, dans une fonction semblable à celle qui exerce aujourdhui, avait déjà signalé que toute construction dans les colonies devait immédiatement cesser.
Sept années sont passées depuis et presque 300 000 personnes dont des hommes politiques de premier plan vivent dans ces colonies, dans lesquels le taux de construction en 2008 a augmenté de plus de 60% par rapport à 2007.
Loccupation nest pas une sujet qui préoccupe beaucoup dans la campagne électorale, qui se conclura dans les urnes le 10 février. Le chef du Likud, Benjamin Netanyahu, a déjà signalé quil refusera le démantèlement de toute colonie. Livni et le candidat travailliste, Ehud Barak, sen remettent à des négociations de paix avec les Palestiniens mais toujours sans date butoir.
Netanyahu est le favori. Les enquêtes lui accordent autour de 30 sièges, une moyenne de cinq sièges au-dessus de Kadima, le parti dirigé par Livni. Les travaillistes escompte 14 ou 15 sièges, et en troisième position se situe Yisrael Beiteinu [voir en seconde position selon de récents sondages - N.d.T], la formation dAvigdor Lieberman, qualifié par beaucoup disraéliens de « fasciste », rassemble le vote des émigrants russes.
Pendant ce temps, les escarmouches se poursuivent dans Gaza. La résista,ce palestinienne a tiré hier cinq fusées. Le bras armé du Fatah, le parti du président Abbas, a revendiqué les tirs. Deux soldats et des civils israéliens ont éta légèrement blessés par des obus de mortier. Olmert a menacé dune réponse « disproportionnée » [connaissant ce que sont les réponses israéliennes « proportionnées », on se demande ce quil peut encore faire de pire - N.d.T].
Juan Miguel Muñoz - El Païs
Trente colonies se sont étendues sur des propriétés volées à des Palestiniens en Cisjordanie.
En 2008, époque où le premier ministre israélien Ehud Olmert embrassait le président palestinien Mahmud Abbas, et en même temps que Tzipi Livni, la titulaire des Affaires Etrangères organisait des entrevues avec le responsable des négociations Ahmed Qurea, les deux dirigeants israéliens pouvaient consulter dans leurs bureaux respectifs le rapport dévastateur rédigé par le ministère de la Défense.
Ils étaient au courant des vols de terres privées appartenant à des Palestinienne en Cisjordanie, et de la construction sur les mêmes surfaces de commissariats, décoles talmudiques, de routes et de synagogues.
Le rapport, divulgué par le quotidien Haaretz, expose clairement ce que des ONG israéliennes dénoncent depuis des années. Ce qui est significatif est que ce soit le département de la défense qui documente les vols de terres qui ont servi àlextension de plus de 30 des 120 colonies dans les territoire occupés.
Dans 90 de ces colonies, des bâtiments ont été construits en contradiction avec les autorisations accordées ou même sans autorisation [le concept dautorisation est ici relatif puisquil sagit dimplantations coloniales illégales par définition au regard du droit international - N.d.T]. Le responsable de ces constructions est supposé être le ministère du logement.
Le gouvernement dOlmert a occulté le rapport avec un zèle remarquable, invoquant les traditionnelles raisons de sécurité, tandis que la diplomatie israelien affirmait son adhésion à la législation internationale. « Les actions dIsraël en ce qui concerne lutilisation et lavenir des terres sous son administration se conforment strictement à la réglementation internationale. Israël ne réquisitionne pas terres privées pour létablissement de colonies », osait afficher la page web du ministère des Affaires Etrangères.
Le rapport ne surprendra pas trop lenvoyé spécial de la Maison Blanche pour le Proche Orient, George Mitchell, lui qui en 2001, dans une fonction semblable à celle qui exerce aujourdhui, avait déjà signalé que toute construction dans les colonies devait immédiatement cesser.
Sept années sont passées depuis et presque 300 000 personnes dont des hommes politiques de premier plan vivent dans ces colonies, dans lesquels le taux de construction en 2008 a augmenté de plus de 60% par rapport à 2007.
Loccupation nest pas une sujet qui préoccupe beaucoup dans la campagne électorale, qui se conclura dans les urnes le 10 février. Le chef du Likud, Benjamin Netanyahu, a déjà signalé quil refusera le démantèlement de toute colonie. Livni et le candidat travailliste, Ehud Barak, sen remettent à des négociations de paix avec les Palestiniens mais toujours sans date butoir.
Netanyahu est le favori. Les enquêtes lui accordent autour de 30 sièges, une moyenne de cinq sièges au-dessus de Kadima, le parti dirigé par Livni. Les travaillistes escompte 14 ou 15 sièges, et en troisième position se situe Yisrael Beiteinu [voir en seconde position selon de récents sondages - N.d.T], la formation dAvigdor Lieberman, qualifié par beaucoup disraéliens de « fasciste », rassemble le vote des émigrants russes.
Pendant ce temps, les escarmouches se poursuivent dans Gaza. La résista,ce palestinienne a tiré hier cinq fusées. Le bras armé du Fatah, le parti du président Abbas, a revendiqué les tirs. Deux soldats et des civils israéliens ont éta légèrement blessés par des obus de mortier. Olmert a menacé dune réponse « disproportionnée » [connaissant ce que sont les réponses israéliennes « proportionnées », on se demande ce quil peut encore faire de pire - N.d.T].