mardi 28 avril 2009 - 06h:17
Juan Miguel Muñoz - El Païs
La façon négative quadopte Netanyahu pour parler dun Etat palestinien refroidit les relations Israël/UE. Par les mots et les faits, le gouvernement dultra-droite israélien défie lUnion Européenne et ses efforts pour encourager une négociation avec lAutorité Palestinienne.
Cette même unanimité savère être un obstacle à lamélioration des relations économiques, scientifiques et culturelles réalisée fin 2008 entre lUE et Israël, et congelée par la guerre de Gaza. « Ne nous imposez pas de conditions », dit, jeudi dernier, Netanyahu, au Premier Ministre tchèque et au Président de lUE, Mirek Topolanek. Bruxelles, tout comme ladministration Obama, prévient quIsraël doit arrêter la construction dans les colonies de Cisjordanie et la démolition des maisons palestiniennes à Jérusalem Est, en plus daccepter la négociation avec les Palestiniens sur la base des deux Etats.
« Des activités récentes tendant à créer de nouvelles réalités sur le terrain réfutent cette vision », a déclaré la commissaire des affaires extérieures de lUnion, Benita Ferrero-Waldner. Netanyahu ne le nie pas. De plus, il refuse daccepter les compromis signés par les Gouvernements israéliens antérieurs. Une position similaire à celle du Hamas qui induit des conséquences dramatiques pour le million et demi dhabitants de Gaza qui subit le blocus économique.
Destruction dhabitations
Rien que cette semaine, les pelleteuses ont démoli une maison dans la partie occupée de Jérusalem et une demi douzaine au sud de Naplouse (Cisjordanie). Au cours des cinq dernières années, les démolitions ont atteint le nombre de 500. Le premier Ministre fait la sourde oreille face aux pétitions, fidèle à la carte fondatrice de son parti, le Likoud, qui ne reconnaît pas le droit aux Palestiniens de former leur Etat. « Si les Israéliens ne peuvent pas construire des habitations en Cisjordanie, on ne doit pas le permettre aux Palestiniens non plus...Je nai pas lintention de fonder de nouvelles colonies, mais si quelquun veut construire une nouvelle maison sur celles qui existent déjà, je ne vois pas en quoi cest un problème », affirme Netanyahu.
Cest pourtant bien un problème, même si Israël prétend que le chemin du pacte avec lUE est parallèle à celui du conflit avec les Palestiniens.
« La question est de savoir si on va conditionner laccord adopté fin 2008 à ladmission du principe des deux Etats. Cinq ou six pays semblent disposés à le faire. Ce qui naura certainement pas lieu cest le sommet annuel que la présidence tchèque de lUE souhaitait célébrer avec Israël en Juin. Si lunanimité sera indispensable, je ne pense pas quon y arrivera, même si, pour la même raison, on ne parviendra pas à se prononcer contre Israël », affirma un diplomate occidental accrédité à Tel Aviv.
En pleine crise économique, plusieurs dirigeants européens commencent à suggérer que le financement de lAutorité Palestinienne (quelques 1 000 millions deuros annuels) sinscrit dans un plan institutionnel qui na de sens que si lobjectif est la création de lEtat palestinien. Ils laissent également entendre que les opinions publiques européennes peuvent en avoir assez de payer à Israël la facture qui lui incomberait en tant que pays occupant.
Juan Miguel Muñoz - El Païs
La façon négative quadopte Netanyahu pour parler dun Etat palestinien refroidit les relations Israël/UE. Par les mots et les faits, le gouvernement dultra-droite israélien défie lUnion Européenne et ses efforts pour encourager une négociation avec lAutorité Palestinienne.
Cette même unanimité savère être un obstacle à lamélioration des relations économiques, scientifiques et culturelles réalisée fin 2008 entre lUE et Israël, et congelée par la guerre de Gaza. « Ne nous imposez pas de conditions », dit, jeudi dernier, Netanyahu, au Premier Ministre tchèque et au Président de lUE, Mirek Topolanek. Bruxelles, tout comme ladministration Obama, prévient quIsraël doit arrêter la construction dans les colonies de Cisjordanie et la démolition des maisons palestiniennes à Jérusalem Est, en plus daccepter la négociation avec les Palestiniens sur la base des deux Etats.
« Des activités récentes tendant à créer de nouvelles réalités sur le terrain réfutent cette vision », a déclaré la commissaire des affaires extérieures de lUnion, Benita Ferrero-Waldner. Netanyahu ne le nie pas. De plus, il refuse daccepter les compromis signés par les Gouvernements israéliens antérieurs. Une position similaire à celle du Hamas qui induit des conséquences dramatiques pour le million et demi dhabitants de Gaza qui subit le blocus économique.
Destruction dhabitations
Rien que cette semaine, les pelleteuses ont démoli une maison dans la partie occupée de Jérusalem et une demi douzaine au sud de Naplouse (Cisjordanie). Au cours des cinq dernières années, les démolitions ont atteint le nombre de 500. Le premier Ministre fait la sourde oreille face aux pétitions, fidèle à la carte fondatrice de son parti, le Likoud, qui ne reconnaît pas le droit aux Palestiniens de former leur Etat. « Si les Israéliens ne peuvent pas construire des habitations en Cisjordanie, on ne doit pas le permettre aux Palestiniens non plus...Je nai pas lintention de fonder de nouvelles colonies, mais si quelquun veut construire une nouvelle maison sur celles qui existent déjà, je ne vois pas en quoi cest un problème », affirme Netanyahu.
Cest pourtant bien un problème, même si Israël prétend que le chemin du pacte avec lUE est parallèle à celui du conflit avec les Palestiniens.
« La question est de savoir si on va conditionner laccord adopté fin 2008 à ladmission du principe des deux Etats. Cinq ou six pays semblent disposés à le faire. Ce qui naura certainement pas lieu cest le sommet annuel que la présidence tchèque de lUE souhaitait célébrer avec Israël en Juin. Si lunanimité sera indispensable, je ne pense pas quon y arrivera, même si, pour la même raison, on ne parviendra pas à se prononcer contre Israël », affirma un diplomate occidental accrédité à Tel Aviv.
En pleine crise économique, plusieurs dirigeants européens commencent à suggérer que le financement de lAutorité Palestinienne (quelques 1 000 millions deuros annuels) sinscrit dans un plan institutionnel qui na de sens que si lobjectif est la création de lEtat palestinien. Ils laissent également entendre que les opinions publiques européennes peuvent en avoir assez de payer à Israël la facture qui lui incomberait en tant que pays occupant.