Israël «etat d'apartheid» dixit john kerry.

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Israël «Etat d'apartheid» : John Kerry tente de désamorcer la polémique

John Kerry dément, mais sans vraiment démentir. Dans un communiqué publié lundi soir, le secrétaire d'Etat américain nie avoir qualifié Israël d'«Etat d'apartheid» lors d'une réunion privée vendredi. «Je ne crois pas, ni n'ai jamais déclaré publiquement, ou en privé, qu'Israël était un Etat d'apartheid ou qu'il avait l'intention de le devenir», dit-il.

Mais dans le même texte, il reconnaît également, à demi-mots, avoir quand même employé ce terme. «Je ne suis pas tombé de la dernière pluie pour savoir aussi que les mots ont le pouvoir d'être mal interprétés, même de manière non intentionnelle. Et si je pouvais rembobiner la bande, j'aurais choisi un autre mot», concède-t-il. La nuance proviendrait du positionnement du terme dans la phrase, pas directement associé à celui d'«Israël».

«Kerry, honte à vous»

Selon un article du site américain «The Daily Beast», publié dans la nuit de dimanche à lundi, John Kerry a averti qu'Israël courait le risque de devenir un Etat d'«apartheid» s'il ne faisait pas la paix rapidement avec les Palestiniens. Ce média d'informations en ligne, qui dit détenir un enregistrement de ces propos, assure que John Kerry aurait fait cette remarque vendredi dernier, lors d'une réunion à huis clos d'un centre de réflexion à Washington (Etats-Unis).

«La création de deux Etats sera la seule solution réaliste. Parce qu'un Etat unitaire finirait par être soit un Etat d'apartheid avec des citoyens de seconde classe, soit un Etat qui détruira la capacité d'Israël d'être un Etat juif», aurait déclaré précisément John Kerry à propos du conflit isaréalo-palestinien, selon le «Daily Beast». «Une fois ce scénario à l'esprit (...) vous comprenez combien il est impératif d'arriver à une solution à deux Etats, à laquelle les deux dirigeants ont réaffirmé encore (jeudi) leur attachement», aurai-t-il dit. Des représentants officiels et des experts américains, européens, russes et japonais participaient à cette réunion.

Des dirigeants israéliens ont condamné avec force les déclarations de John Kerry. Le ministre des Transports, Israel Katz, a écrit sur sa page Facebook : «Kerry, honte à vous ! Il y a des mots que l'on ne peut pas employer.» Dani Dayan, un ancien président du conseil de Yesha, la plus importante organisation de colons de Cisjordanie, a dénoncé une «insulte pour les peuples israélien et sud-africain».

Des négociations de paix qui s'achèvent ce mardi

Le terme d'«apartheid» fait référence au système social ségrégationniste en vigueur en Afrique du Sud de 1948 à 1994. Tandis que John Kerry et le président Barack Obama se sont abstenus d'utiliser ce terme en parlant du conflit israélo-palestinien, l'ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter (1977-1981), avait intitulé son livre sur le sujet, publié en 2006, «Palestine : la paix, pas l'apartheid».

Parrain des négociations de paix qu'il a relancées le 29 juillet 2013 pour neuf mois, John Kerry a par ailleurs réaffirmé que le processus de paix israélo-palestinien n'était pas mort. Mais, lundi, les deux camps apparaissaient déterminés à consommer leur rupture, à la veille de la date butoir des négociations de paix, ce mardi, une échéance de toute façon jugée irréaliste depuis plusieurs mois.

http://www.leparisien.fr/internatio...rtheid-et-fache-israel-29-04-2014-3802153.php


 
L'armée israélienne détruit une mosquée en Cisjordanie

KHIRBET AL TAOUIL Cisjordanie (Reuters) - Les forces israéliennes ont détruit mardi plusieurs édifices, dont une mosquée, dans un village palestinien de Cisjordanie, le jour même de la date butoir fixée pour faire aboutir les négociations de paix suspendues par Israël la semaine dernière.

Un correspondant de Reuters a vu plusieurs centaines de soldats de Tsahal déployés à l'aube dans le village de Khirbet al Taouil et six bullozers raser plusieurs bâtiments édifiés sans la permission des autorités d'occupation.

Les villageois ont affirmé que de telles autorisations étaient pratiquement impossibles à obtenir.

La mosquée avait été construite en 2008. Avant de la démolir, les Israéliens en ont sorti les tapis de prière et les livres saints.

Parmi les autres édifices rasés figurent trois habitations familiales et un puits communal. Une trentaine de personnes se retrouvent à la rue, ont déclaré les villageois.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a confirmé la destruction de "huit structures", dont une mosquée, construites illégalement dans une zone dangereuse où Tsahal effectue parfois des exercices de tirs à balles réelles.

Pour un haut responsable palestinien, Yasser Abed Rabbo, de tels agissements, s'ils se poursuivent, rendent impossible la reprise des négociations de paix.

Par ailleurs, selon l'organisation israélienne "La Paix maintenant", Israël a poursuivi ses projets de construction de près de 14.000 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est pendant les négociations relancées en juillet dernier sous l'égide des Etats-Unis et suspendues la semaine dernière.

D'après cette organisation hostile aux implantations juives dans les terres palestiniennes, l'Etat hébreu a finalisé pendant ces neuf mois 4.868 appels d'offres pour des constructions, soit quatre fois plus que les années précédentes.

Dans son nouveau rapport, "La Paix maintenant" ajoute que les autorités israéliennes ont également poursuivi les projets de construction de 8.983 logements pour des colons.

Pour le négociateur palestinien en chef Saëb Erekat, "tout ce qu'Israël a fait ces neuf derniers mois visait à saboter les efforts palestiniens et internationaux" en vue de parvenir à un règlement.

"Construire des colonies dans les territoires occupés, tuer des Palestiniens et démolir des centaines de maisons palestiniennes, ce n'est certainement pas le comportement d'un gouvernement qui veut mettre fin à l'occupation mais plutôt celui d'un gouvernement qui veut transformer cette occupation en annexion", a-t-il dit.

Plus de 500.000 colons sont installés dans les implantations de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, territoires où vivent deux millions et demi de Palestiniens.
 
Cette phrase de John Kerry trahit une lassitude américaine, il doit etre frustre apres l chec des négociations de paix () La réconciliation entre le Hamas et l’OLP n a fait que compliquer les choses...Si les relations entre les 2 pays sont tres profondes, ce n'est pas le cas entre Obama et Natanyaho
 
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