jeudi 9 juillet 2009 - 09h:08
Edito - Al-Ahram/hebdo
Les jours se suivent et se ressemblent. Ladage sapplique ici à Israël et son insistance à mener une politique très peu susceptible de réaliser la paix, voire elle ne fait que compliquer davantage la donne.
Ceci dautant plus que cest laspect humain, cest-à-dire le plus concret lorsquil sagit de rechercher un règlement où il est question dun partage de territoires et de populations imbriqués. Or sur ce plan, Israël ne fait que faire preuve de haine raciale et dagressivité.
La dernière vient du ministre israélien de lHabitat dans une déclaration citée vendredi par le journal Jerusalem Post. « Je pense que juifs et Arabes devraient sabstenir de cohabiter », a affirmé, jeudi soir à Tel-Aviv, Ariel Attias, devant lAssociation des juristes israéliens. Les arguments quil avance doivent choquer toute personne éprise de paix ou des principes élémentaires des droits de lHomme. « Les Arabes nont pas où vivre et achètent donc des appartements dans des quartiers à caractère juif, ce qui provoque dinéluctables frictions », a souligné le ministre du parti religieux orthodoxe sépharade, Shass.
Evidemment, il fait clairement référence à la communauté arabe dIsraël, que le gouvernement dextrême droite au pouvoir tente de mettre dehors par tous les moyens créant un nouvel exode, après ceux de 1948 et 1967. Il a ainsi regretté « lessor dune population qui naime pas lEtat dIsraël ». Israël compte 1,2 million de citoyens arabes sur une population totale de 7,3 millions.
La riposte dAhmed Tibi, député arabe israélien, met en exergue la volonté dépuration ethnique que développe un ministre dont les dires devraient engager tout son gouvernement. Dautant plus quil nest pas le seul à faire ce même genre de professions de foi faites de haine. Avigdor Lieberman, ministre des Affaires étrangères, est le champion en la matière et Ariel Attias vient faire chur. « Ce ministre (Attias), dont le gouvernement ferait mieux de répartir plus justement les ressources, frise lincitation au racisme lorsquil présente les citoyens arabes comme une menace venue de létranger », a fait valoir Tibi.
Tout ceci naide guère à un règlement dont plaide la cause de la communauté internationale. Le genre de déclarations haineuses israéliennes intervient en plus à lheure où des rapports dorganisations internationales viennent rappeler les crimes de guerre israéliens à Gaza dont les conséquences dailleurs durent. A titre dexemple, Amnesty International a publié jeudi un rapport accablant sur loffensive israélienne à Gaza menée en décembre-janvier, accusant Israël davoir « violé les lois humanitaires internationales » en sattaquant à des civils. Lorganisation de défense des droits de lhomme, basée à Londres, demande à la communauté internationale de « soutenir sans réserve » la mission du Conseil des droits de lhomme de lOnu, chargée denquêter sur lopération, mission quIsraël boycotte.
Ce rapport de 117 pages constitue la première étude approfondie sur cette guerre. On ne peut le taxer de manque dobjectivité puisquil critique le Hamas aussi, mais à un degré beaucoup plus moindre.
Si le rapport accuse en larmée israélienne de sêtre servie de civils, y compris denfants, comme « boucliers humains », il nie que le Hamas ou dautres groupes armés palestiniens se soient servis de la population de cette manière « contrairement aux affirmations israéliennes ». Il les accuse cependant davoir « installé des positions militaires près dhabitations », mettant ainsi en péril la vie des civils.
Edito - Al-Ahram/hebdo
Les jours se suivent et se ressemblent. Ladage sapplique ici à Israël et son insistance à mener une politique très peu susceptible de réaliser la paix, voire elle ne fait que compliquer davantage la donne.
Ceci dautant plus que cest laspect humain, cest-à-dire le plus concret lorsquil sagit de rechercher un règlement où il est question dun partage de territoires et de populations imbriqués. Or sur ce plan, Israël ne fait que faire preuve de haine raciale et dagressivité.
La dernière vient du ministre israélien de lHabitat dans une déclaration citée vendredi par le journal Jerusalem Post. « Je pense que juifs et Arabes devraient sabstenir de cohabiter », a affirmé, jeudi soir à Tel-Aviv, Ariel Attias, devant lAssociation des juristes israéliens. Les arguments quil avance doivent choquer toute personne éprise de paix ou des principes élémentaires des droits de lHomme. « Les Arabes nont pas où vivre et achètent donc des appartements dans des quartiers à caractère juif, ce qui provoque dinéluctables frictions », a souligné le ministre du parti religieux orthodoxe sépharade, Shass.
Evidemment, il fait clairement référence à la communauté arabe dIsraël, que le gouvernement dextrême droite au pouvoir tente de mettre dehors par tous les moyens créant un nouvel exode, après ceux de 1948 et 1967. Il a ainsi regretté « lessor dune population qui naime pas lEtat dIsraël ». Israël compte 1,2 million de citoyens arabes sur une population totale de 7,3 millions.
La riposte dAhmed Tibi, député arabe israélien, met en exergue la volonté dépuration ethnique que développe un ministre dont les dires devraient engager tout son gouvernement. Dautant plus quil nest pas le seul à faire ce même genre de professions de foi faites de haine. Avigdor Lieberman, ministre des Affaires étrangères, est le champion en la matière et Ariel Attias vient faire chur. « Ce ministre (Attias), dont le gouvernement ferait mieux de répartir plus justement les ressources, frise lincitation au racisme lorsquil présente les citoyens arabes comme une menace venue de létranger », a fait valoir Tibi.
Tout ceci naide guère à un règlement dont plaide la cause de la communauté internationale. Le genre de déclarations haineuses israéliennes intervient en plus à lheure où des rapports dorganisations internationales viennent rappeler les crimes de guerre israéliens à Gaza dont les conséquences dailleurs durent. A titre dexemple, Amnesty International a publié jeudi un rapport accablant sur loffensive israélienne à Gaza menée en décembre-janvier, accusant Israël davoir « violé les lois humanitaires internationales » en sattaquant à des civils. Lorganisation de défense des droits de lhomme, basée à Londres, demande à la communauté internationale de « soutenir sans réserve » la mission du Conseil des droits de lhomme de lOnu, chargée denquêter sur lopération, mission quIsraël boycotte.
Ce rapport de 117 pages constitue la première étude approfondie sur cette guerre. On ne peut le taxer de manque dobjectivité puisquil critique le Hamas aussi, mais à un degré beaucoup plus moindre.
Si le rapport accuse en larmée israélienne de sêtre servie de civils, y compris denfants, comme « boucliers humains », il nie que le Hamas ou dautres groupes armés palestiniens se soient servis de la population de cette manière « contrairement aux affirmations israéliennes ». Il les accuse cependant davoir « installé des positions militaires près dhabitations », mettant ainsi en péril la vie des civils.