ROME - Un millier d'immigrés clandestins et de demandeurs d'asile se sont échappés samedi d'un centre de rétention de l'île italienne de Lampedusa et ont pris la direction de l'hôtel de ville.
Des candidats à l'immigration à Lampedusa. Un millier de clandestins et de demandeurs d'asile se sont échappés samedi d'un centre de rétention de l'île italienne de Lampedusa et ont pris la direction de l'hôtel de ville. (Reuters/Tony Gentil)
Des candidats à l'immigration à Lampedusa. Un millier de clandestins et de demandeurs d'asile se sont échappés samedi d'un centre de rétention de l'île italienne de Lampedusa et ont pris la direction de l'hôtel de ville. (Reuters/Tony Gentil)
La veille, l'Onu avait critiqué les conditions de vie dans le camp de cette île située en la Sicile et le littoral tunisien.
Selon la police, les réfugiés ont forcé les portes du camp et se sont rendus paisiblement à pied au centre-ville pour protester contre leurs conditions de détention. Plusieurs centaines d'habitants les ont rejoints pour demander leur transfert dans des camps plus vastes ailleurs en Italie.
Près de 2.000 personnes s'entassent dans le camp de Lampedusa, où les autorités italiennes regroupent les clandestins interceptés ou secourus à bord de petites embarcations en provenance d'Afrique du Nord.
Vendredi, le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa préoccupation au sujet du camp, faisant valoir qu'il n'était censé accueillir que 850 personnes.
Le rôle du centre de rétention, qui était d'abord un lieu de transit temporaire pour des personnes appelées à gagner d'autres centres italiens, a changé cette année aux termes de nouvelles règles en matière d'immigration. Désormais, tous ceux qui sont secourus restent à Lampedusa jusqu'à ce qu'ils obtiennent l'asile ou soient expulsés.
Des centaines d'entre eux dorment à présent dehors sous des toiles de plastique et leur surnombre entraîne ce que le HCR qualifie de situation humanitaire problématique.
Beaucoup d'habitants de l'île s'opposent au projet du gouvernement de construire un nouveau camp pour identifier et expulser les immigrés en situation irrégulières, estimant que cela transformerait Lampedusa en prison et non plus en centre humanitaire pour les réfugiés secourus en mer.
Le maire Bernardino De Rubeis, qui a pris la tête de cette opposition au nouveau camp, a exhorté les manifestants à regagner le centre de rétention en annonçant qu'il allait demander l'intervention personnelle du président du Conseil, Silvio Berlusconi, afin de trouver une solution mieux adaptée à l'extérieur de l'île.
Selon le HCR, les trois quarts des clandestins arrivés l'an dernier en Italie ont demandé l'asile politique et la moitié d'entre eux environ ont obtenu le statut de réfugié ou une protection octroyée en vertu d'autres motifs humanitaires.
Stephen Brown avec Wladimiro Pantaleone, version française Philippe Bas-Rabérin
Des candidats à l'immigration à Lampedusa. Un millier de clandestins et de demandeurs d'asile se sont échappés samedi d'un centre de rétention de l'île italienne de Lampedusa et ont pris la direction de l'hôtel de ville. (Reuters/Tony Gentil)
Des candidats à l'immigration à Lampedusa. Un millier de clandestins et de demandeurs d'asile se sont échappés samedi d'un centre de rétention de l'île italienne de Lampedusa et ont pris la direction de l'hôtel de ville. (Reuters/Tony Gentil)
La veille, l'Onu avait critiqué les conditions de vie dans le camp de cette île située en la Sicile et le littoral tunisien.
Selon la police, les réfugiés ont forcé les portes du camp et se sont rendus paisiblement à pied au centre-ville pour protester contre leurs conditions de détention. Plusieurs centaines d'habitants les ont rejoints pour demander leur transfert dans des camps plus vastes ailleurs en Italie.
Près de 2.000 personnes s'entassent dans le camp de Lampedusa, où les autorités italiennes regroupent les clandestins interceptés ou secourus à bord de petites embarcations en provenance d'Afrique du Nord.
Vendredi, le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa préoccupation au sujet du camp, faisant valoir qu'il n'était censé accueillir que 850 personnes.
Le rôle du centre de rétention, qui était d'abord un lieu de transit temporaire pour des personnes appelées à gagner d'autres centres italiens, a changé cette année aux termes de nouvelles règles en matière d'immigration. Désormais, tous ceux qui sont secourus restent à Lampedusa jusqu'à ce qu'ils obtiennent l'asile ou soient expulsés.
Des centaines d'entre eux dorment à présent dehors sous des toiles de plastique et leur surnombre entraîne ce que le HCR qualifie de situation humanitaire problématique.
Beaucoup d'habitants de l'île s'opposent au projet du gouvernement de construire un nouveau camp pour identifier et expulser les immigrés en situation irrégulières, estimant que cela transformerait Lampedusa en prison et non plus en centre humanitaire pour les réfugiés secourus en mer.
Le maire Bernardino De Rubeis, qui a pris la tête de cette opposition au nouveau camp, a exhorté les manifestants à regagner le centre de rétention en annonçant qu'il allait demander l'intervention personnelle du président du Conseil, Silvio Berlusconi, afin de trouver une solution mieux adaptée à l'extérieur de l'île.
Selon le HCR, les trois quarts des clandestins arrivés l'an dernier en Italie ont demandé l'asile politique et la moitié d'entre eux environ ont obtenu le statut de réfugié ou une protection octroyée en vertu d'autres motifs humanitaires.
Stephen Brown avec Wladimiro Pantaleone, version française Philippe Bas-Rabérin