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PLD (Peace, Love and Diversity)
"La Stib nest pas assez bruxelloise"
Raphaël Meulders
Mis en ligne le 04/03/2010
Un député sinterroge sur le taux déchec aux tests comportementaux dembauche.
Journée chargée pour Brigitte Grouwels (CD&V), la ministre bruxelloise des Transports, qui aura répondu ce mercredi à pas moins de 10 interpellations et une quinzaine de questions orales provenant de députés bruxellois très en forme. Parmi les "interpellants", Jamal Ikazban et Emin Özkara (tous deux PS) ont uni leurs voix lors de cette commission Infrastructure.
Les deux élus socialistes sinterrogent : comment se fait-il que la Stib, lun des principaux employeurs de la capitale (6500 employés, dont 4000 travailleurs "qui font autre chose que de la conduite") ait si peu de Bruxellois en son sein ? Selon Emin Özkara, seulement 55 % des salariés de la Stib habitent en Région bruxelloise. "Cest trop peu, quand on sait que près de 100 % des employés des Tec et De Lijn habitent en Wallonie ou en Flandre, selon lentreprise". Le député dit ne pas comprendre. "Alors que le chômage sélève à 20 % à Bruxelles et à 30 % chez les jeunes, la Stib organise des "Job days" à Charleroi et à Nivelles pour recruter des chauffeurs, techniciens ou commerciaux. Comment est-ce possible ? Nest-il pas le devoir de lentreprise des transports publics bruxellois dêtre un acteur essentiel dans la lutte contre le chômage ?"
Le message a été partiellement entendu par la ministre qui a expliqué que cette année, la Stib norganiserait pas de "Job Days" en Wallonie ou en Flandre et quà compétence égale, la Stib donnait priorité aux candidats bruxellois. A noter aussi quen 2010, 300 emplois seront à pourvoir au sein de la société de transports.
Pas le temps de respirer pour la ministre, Jamal Izkaban enchaînait. Le député se dit "interpellé par le nombre important" de candidats échouant aux tests comportementaux organisés par la Stib. Selon le député, si 64 % des candidats réussissent le test psychologique, ils ne sont plus que 30 % à réussir celui de personnalité. "Cette procédure a certes son importance mais semble être un frein à lembauche de nombreux jeunes bruxellois"
Jamel Izkaban a dès lors demandé à la ministre un exemplaire du type de test ainsi que le profil des candidats échouant à cet examen. Refus net de Brigitte Grouwels qui craint que ces informations soient dévoilées au grand public, faussant ainsi le recrutement. "Nous ne sommes pas des enfants mais des parlementaires. Je suis scandalisé par cette attitude indigne dune ministre" explose le député qui sinterroge. "Que cache-t-on derrière ces tests ? Visent-ils à discriminer une partie de la population bruxelloise ? En ne répondant pas, la ministre met le flou sur ces interrogations et laisse libre cours à tout type dinterprétation".
Raphaël Meulders
Mis en ligne le 04/03/2010
Un député sinterroge sur le taux déchec aux tests comportementaux dembauche.
Journée chargée pour Brigitte Grouwels (CD&V), la ministre bruxelloise des Transports, qui aura répondu ce mercredi à pas moins de 10 interpellations et une quinzaine de questions orales provenant de députés bruxellois très en forme. Parmi les "interpellants", Jamal Ikazban et Emin Özkara (tous deux PS) ont uni leurs voix lors de cette commission Infrastructure.
Les deux élus socialistes sinterrogent : comment se fait-il que la Stib, lun des principaux employeurs de la capitale (6500 employés, dont 4000 travailleurs "qui font autre chose que de la conduite") ait si peu de Bruxellois en son sein ? Selon Emin Özkara, seulement 55 % des salariés de la Stib habitent en Région bruxelloise. "Cest trop peu, quand on sait que près de 100 % des employés des Tec et De Lijn habitent en Wallonie ou en Flandre, selon lentreprise". Le député dit ne pas comprendre. "Alors que le chômage sélève à 20 % à Bruxelles et à 30 % chez les jeunes, la Stib organise des "Job days" à Charleroi et à Nivelles pour recruter des chauffeurs, techniciens ou commerciaux. Comment est-ce possible ? Nest-il pas le devoir de lentreprise des transports publics bruxellois dêtre un acteur essentiel dans la lutte contre le chômage ?"
Le message a été partiellement entendu par la ministre qui a expliqué que cette année, la Stib norganiserait pas de "Job Days" en Wallonie ou en Flandre et quà compétence égale, la Stib donnait priorité aux candidats bruxellois. A noter aussi quen 2010, 300 emplois seront à pourvoir au sein de la société de transports.
Pas le temps de respirer pour la ministre, Jamal Izkaban enchaînait. Le député se dit "interpellé par le nombre important" de candidats échouant aux tests comportementaux organisés par la Stib. Selon le député, si 64 % des candidats réussissent le test psychologique, ils ne sont plus que 30 % à réussir celui de personnalité. "Cette procédure a certes son importance mais semble être un frein à lembauche de nombreux jeunes bruxellois"
Jamel Izkaban a dès lors demandé à la ministre un exemplaire du type de test ainsi que le profil des candidats échouant à cet examen. Refus net de Brigitte Grouwels qui craint que ces informations soient dévoilées au grand public, faussant ainsi le recrutement. "Nous ne sommes pas des enfants mais des parlementaires. Je suis scandalisé par cette attitude indigne dune ministre" explose le député qui sinterroge. "Que cache-t-on derrière ces tests ? Visent-ils à discriminer une partie de la population bruxelloise ? En ne répondant pas, la ministre met le flou sur ces interrogations et laisse libre cours à tout type dinterprétation".