Javier bardem loupe un rôle dans "stolen"

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Stolen, film documentaire de référence sur les pratiques d'esclavage dans les camps de Tindouf en Algérie, est passé à côté de l’acteur Javier Bardem ! VRP VIP du film ‘Enfants des nuages, la dernière colonie’, l’acteur espagnol a préféré le sponsor d’El Polisario.

C’est à Tindouf, ville du Sahara au sud-ouest de l’Algérie, que Javier Bardem a été invité par Aminatou Haïdar, l’atout charme d’El Polisario, pour rencontrer ses amis séparatistes qui tiennent les camps de réfugiés sahraouis sous l’autorité bienveillante du gouvernement algérien.

C’est aussi à Tindouf, qu’une équipe australo-bolivienne a tourné le documentaire "Stolen" (Volés) qui dénonce les pratiques esclavagistes et la traite humaine dans les camps de Tindouf.

Le film relate notamment l’histoire de Fatim Salam qui retrouve sa mère "M'Barka, après trois décennies de séparation. Toutes deux avaient été, en effet, vendues par les trafiquants d'êtres humains qui règnent en maîtres à Tindouf.

Stolen montre aussi l’histoire d'une femme qui a exhibé devant la caméra son "acte de libération d'esclavage", soulignant que "si quelqu'un ose parler d'esclavage, il ira tout simplement en prison, ou disparaîtra une fois pour toutes".

Mais où était Javier Bardem pour défendre cette juste cause ?
 
C'est sur sollicitation d’El Polisario qui voulait un film de propagande en appui à ses thèses, que les deux réalisateurs se sont rendus, à l'origine, dans les camps. Mais ils n'ont pu se taire devant des réalités atroces imposées par le Polisario à ses victimes.

La réalisatrice Violetta Ayala a relaté l'histoire de son voyage à Tindouf. "Nous sommes partis pour réaliser un film sur les réfugiés sahraouis, le Polisario l'avait voulu en faveur de sa propagande, mais une fois sur place, nous nous sommes rendus compte d'une réalité tout à fait différente de ce que nous croyons, le véritable challenge était cette condition malheureuse qui est devenue le principal sujet de notre film".

"Les moments les plus terribles étaient ceux de notre arrestation et nous étions obligés de cacher les bandes dans le désert et de chercher la personne appropriée qui tâcherait de nous les rapporter par la suite".

"Quand je me rappelle ces moments là, mon corps frissonne, nous sommes partis filmer les camps de Tindouf, mais nous avons découvert que ces réfugiés vivotaient dans une prison politique".

Les réalisateurs ont été arrêtés par les autorités algéro-polisariennes pendant six jours. C’est grâce à l’intervention de l'ONU et de l'ambassade australienne qu’ils ont pu être libérés et se rendre à Paris après avoir pris soin de cacher la pellicule.

Lorsque le front Polisario s'est rendu compte de la tournure des événements, poursuit Violetta, il a commencé à exercer des pressions sur les producteurs pour arrêter le développement du film. "Nous avions constamment peur que les pellicules fassent l'objet de vol".
 
Enfants des nuages, la dernière colonie, le 2ème essai de film de propagande du Polisario

Le film est un voyage très personnel de Javier Bardem qui entend guider le spectateur sur le chemin sinueux de la diplomatie mondiale et dévoiler la réalité d’un peuple abandonné.

Concrètement, le réalisateur Alvaro Longoria et Javier Bardem ont recueilli et filmé les témoignages d'indépendantistes sahraouis.

Quant à la dimension « géopolitique » du film, on y découvre la vision algérienne de la situation pointant du doigt la responsabilité des puissances occidentales, notamment les Etats-Unis et la France… l’Espagne pas trop…

Certes, le film contient de belles images et des éléments historiques mais ceux-ci sont très partiaux.

Les Enfants des nuages est un film de propagande, pas un reportage.

Naïveté ? Complexe de l’ex-colonisateur ? Corruption ? Dans tous les cas, Javier Bardem s’est bel et bien trompé de casting.
 
Qui est Javier Bardem?

(Oui, je sais utiliser Google et je sais que c'est un ennemi du Maroc. Mais internationalement parlant, il est et reste un nobody).
 
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